Banque trop chère

Michael Ferrari Comment créer son indépendance financière, Gérer et épargner

Argent, trop cher

L’UFC Que Choisir a récemment alerté l’opinion sur les tarifs pratiqués par les banques traditionnelles. Avec 65 % du produit net bancaire, l’activité de banque de détail, le métier premier de la banque, est une activité essentielle pour nos banques notamment parce qu’il est prévisible (plus que les marchés !) et qu’en plus il est en croissance (+15 % de 2003 à 2009 sur les 8 premières banques françaises).

J’ai une sainte horreur des parasites et notre pays n’en manque pas ! Combien de services, de corporations ou de professions jouent un rôle plus que discutable au tarif pratiqué ?

Depuis plusieurs années maintenant je vous parle des cartes bancaires gratuites proposées par les banques en ligne comme Boursorama pour une raison simple : la gratuité des moyens de paiement est symbolique mais essentielle. Le rapport de l’UFC Que Choisir est accablant pour les banquiers traditionnels comme le disait ce premier constat de la commission européenne.

Voici ce qu’il dit :

Les revenus de l’activité de la banque de détail sont composés à 40 % des frais perçus sur les clients qui proviennent des opérations réalisées quotidiennement comme la gestion du compte mais surtout comme les moyens de paiement et les fameuses cartes bancaires. Par exemple, l’étude cite le fait qu’entre 2002 et 2008 la part des revenus issue des moyens de paiement a doublé : « ils » vous font beaucoup plus payer les moyens d’accès à votre argent et ils trouvent des pigeons client pour l’accepter.

La banque coûte de plus en plus cher

L’association reproche aussi aux banques le manque de lisibilité des tarifs. Dénoncés depuis plusieurs années, ces pratiques rendent impossible la comparaison pour le consommateur qui dans le meilleur des cas doit se reposer sur les comparatifs effectués par les magazines spécialisés. Pour comparer les tarifs des 12 banques traditionnelles, il faut manipuler 290 pages et 3 638 lignes tarifaires…

La comparaison est difficile, car les brochures sont composées différemment et parce que les libellés sont parfois obscurs  comme : « Commission d’immobilisation si les nombres débiteurs sont supérieurs aux nombres créditeurs : 20% des intérêts débiteurs » ou encore le coût qui est parfois affiché par année, par mois, par trimestre… (et bien sûr souvent tout ceci au sein d’une même brochure).

Les packages bancaires sont inutiles

En 5 ans, le prix du package bancaire a augmenté de 12 %. Le package, c’est ce fameux fourre-tout de service que votre conseiller rêve de vous refourguer. Au menu, on trouve tout un tas de choses plus ou moins utiles mais au final il est estimé que souscrire un package équivaut à une surfacturation de 25,7 %. Sur les 12 banques comparées, il n’est pas intéressant de souscrire un package dans 11 cas avec un record de surcoût de 59 %. La seule conclusion qu’en tire l’étude c’est que moins le package comporte de produits, plus il est intéressant pour le client.

Information par SMS, abonnement à des revues, épargne automatique, autant de services sans intérêt pour vous et moi. Pourquoi ces packages cartonnent ? Plusieurs raisons possibles selon moi : on aime l’idée du X euros par mois pour tout avoir, on souhaite faire plaisir à son conseiller en souscrivant à un service, on pense que l’alerte SMS fera de nous de bons gestionnaires…

Si vous avez un package, posez-vous la question de son intérêt.

Les incidents où le coup de bambou

L’augmentation des tarifs s’est concentrée sur les incidents et donc sur les gens qui ont déjà des problèmes d’argent. Ainsi, on fait perdurer le fameux adage : « Moins tu as d’argent, plus tu payes » cher à toutes les sociétés de crédit, les riches seront plus riches et les pauvres plus pauvres et les vaches seront bien gardées 😉

Beaucoup d’opérations gratuites en 2004 sont désormais payantes comme le retrait au guichet lorsque le distributeur fonctionne. Si la rationalisation des coûts est compréhensible pour toute entreprise, les tarifications sont parfois sans rapport avec le coût réel du service comme l’envoi d’une lettre d’information annuelle de caution qui est facturée de 30 à 50 €.

Si vous manquez de provision sur votre compte, la banque facture une commission d’intervention mais aussi le découvert au taux du crédit qu’il constitue et cela va de  130 à plus de 1000 € si les incidents se répètent : les banques ne suivent pas la jurisprudence sur ce sujet qui dit qu’un TEG (le coût total d’un crédit) doit prendre en compte les commissions d’interventions : au final, elles facturent donc plus que le taux usuraire : c’est formellement interdit par la loi.

L’étude reproche également que malgré l’augmentation des canaux du type internet et distributeur automatique, les économies ne profitent pas aux clients tout comme l’économie du traitement d’une opération par carte bancaire (0,29 €) par rapport au chèque (0,75 €) n’est pas répercutée.

Il est estimé que les banques ont réalisé 85 millions d’euros d’économies en 2008 par rapport à 2002 sur ce sujet et que le résultat c’est que le prix de la carte bancaire a augmenté de 14 % entre 2004 et 2009.

Le mot de la fin

J’attends que les associations s’intéressent un peu plus aux banques en ligne. Si elles ne sont pas toutes roses, elles possèdent quelques avantages non négligeables visibles dans leur politique commerciale comme la gratuité d’un grand nombre de services de base.

Ne soyez pas une victime de votre banquier, ils ne sont pas méchants mais ce ne sont pas vos amis. Améliorez votre intelligence financière, car chaque situation est particulière. L’idée générale, c’est que lors d’une utilisation sans incident, votre banque ne doit pas vous coûter de l’argent.

La banque est un symbole. Comme dans la vie, ce sont les plus pauvres qui se font matraquer et les plus malins changent de banques ou négocient leurs tarifs. Choisissez votre camp.

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