J’ai choisi dans cette chronique d’évoquer une émotion répandue dans notre monde: la peur. La peur est une compagne que je connais depuis longtemps et elle m’a accompagné dans plusieurs domaines de ma vie. Lorsque j’étais enfant, lorsque je ne finissais pas mon assiette, mes grands-parents me menaçaient : « si tu ne finis pas ton assiette, la dame passera sur le chemin et te mettra dans son grand sac puis tu disparaîtras! ». Terrorisée, j’obtempérais immédiatement et je faisais des cauchemars atroces presque chaque nuit. J’avais aussi remarqué que lorsque je ne faisais pas plaisir ou que je ne me conformais pas aux désirs et ordres de ma famille, je risquais de perdre leur amour.
Et par peur de perdre ce qui était aussi vital et important que l’affection, j’étais devenue une petite fille gaie, souriante et très obéissante. Puis, la peur est devenue une amie fidèle que j’ai retrouvée à l’école. Par effet de contagion, elle a pris une place dans ma vie et certains domaines ont été contaminés.
Dans le domaine de l’école, j’avais peur d’échouer, avec mon petit ami, j’avais peur de ne pas lui plaire… Puis, je suis devenue adulte et elle m’a suivi dans mes emplois (surtout lorsque j’ai créé ma petite entreprise: peur de ne pas avoir de clients, peur de me vendre, peur de manquer d’argent).
Les peurs que je ressentais à l’intérieur étaient relayées à l’extérieur par mes amis qui me dissuadaient de me lancer dans une affaire. Les médias véhiculaient des images fondées sur la peur essentiellement: peur pour sa vie, peur de la maladie, peur des guerres, peur de la violence…
Et peu à peu, je vivais le monde comme dangereux et je me crispais. Et quand nous nous crispons, nous n’allons pas dans du nouveau, nous sommes coincés dans les mêmes comportements et les mêmes façons de penser. Bien sûr, on peut être dans le déni et ne pas sentir sa peur. « Même pas peur! ».
Les gens préfèrent nier cette émotion en étant forts, en prenant des risques non ajustés, en ne prenant pas le temps de voir ce dont ils ont réellement envie, en prenant des excitants, en faisant du sport à bonne dose, en se jetant sur les achats ou en travaillant trop. Puis, un soir, j’ai pris conscience que je ne pouvais pas continuer dans cette direction. La vie ne pouvait pas se réduire à cela! Et quelque temps après, j’ai rencontré la bonne personne pour m’occuper de cette grande amie.
Cette personne m’a aidée à la regarder bien en face, à lui accorder toute l’attention et à l’interroger. J’ai vite compris que j’avais besoin de réassurance, de réconfort, de chaleur et surtout de soutien. Nous avons cheminé ensemble et peu à peu, j’ai choisi de faire entrer dans ma vie une nouvelle amie: la confiance.
Je continuais à m’occuper de l’ancienne amie, mais j’intégrais de plus en plus la nouvelle. Et c’est ainsi qu’elle a commencé à s’installer dans ma relation avec moi-même, dans ma relation avec les autres et dans mon monde extérieur.
A l’heure actuelle, je m’entraîne à imaginer un monde sans peur, fait de confiance. Et j’aime apporter ma pierre à l’édifice. J’aime faire de plus en plus confiance à la vie en lui demandant davantage. J’aime faire davantage confiance aux gens. J’aime regarder davantage la beauté et transformer la laideur. J’ai aussi choisi un mode de vie qui met davantage en valeur la confiance et le positif. Je suis attentive à la manière dont je me nourris intellectuellement. Par exemple, je ne regarde plus la télé et je lis davantage des ouvrages inspirants, je suis sortie du système médical pour des médecines plus douces et ouvertes sur davantage d’invisibles comme l’énergie, je n’ai pas de mutuelle santé, je me sens davantage responsable. Je privilégie le calme au bruit, je choisis ma nourriture, j’ai un mode de vie plus simple et plus tranquille. Dans ce monde que l’on dit en crise(surtout de valeurs), j’ai choisi de créer mon propre monde tout comme chacun est appelé à le faire. Chaque jour, je me demande comment je peux améliorer ma réalité et ainsi créer un oasis.
Je garde en tête cette phrase « si chacun balaie devant sa porte, le monde sera plus propre ». Et je pense que si chacun crée un monde pour lui plus en cohérence avec ses besoins profonds, le monde entier sera plus beau, plus doux et plus serein.
Mais soyez rassurés, j’ai encore quelques peurs ! Et vous quelles sont les vôtres?
J’en profite pour vous souhaiter un beau passage vers 2013 dans la confiance et dans la joie. D’ici là, passez un bon mois.
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Commentaires 11
La peur est une compagne a double visage.
Parfois elle vous freine : peur de se lancer, de déplaire, d’échouer etc.
Parfois, elle vous stimule en vous obligeant à faire ce qui doit être fait.
D’où l’intérêt de faire la part des choses entre ces peurs diverses et aux effets inverses.
Pas facile ?
J’ai bien… peur qu’on y arrive quand même en se retroussant les manches !
Joyeuses fêtes et meilleurs vœux pour 2013.
La peur est un signe fantastiquement intéressant. Elle nous montre nos limites à dépasser et nous désigne sur quoi il faut travailler. Pour moi elle fonctionne comme un GUIDE. Si j’ai peur de quelque chose, je vais chercher à mieux comprendre, analyser, décortiquer et trouver des solutions. Si l’on sait transformer ses peurs en énergie constructive, elles deviennent un moteur. Chaque peur nous indique un obstacle à franchir pour progresser.
Bonjour,
Je suis d accord avec votre vision car la peur est un ennemie redoutable lorsque l’on ne sait pas déceler la motivation de ce sentiment ( est ce par protection ou simplement un sentiment d’impuissance face une inconnue ?).
Je suis un fervent lecteur de nombreux blogs sur l’indépendance financière et malgré cela le passage à l’acte est souvent repoussé par peur de l’échec.
Oui , je comprends tout à fait . Et à la fois , ce sera intéressant de la traverser sinon elle fait barrage à vos projets . Et la vie est plutôt bonne avec soi meme si on lui fait confiance !
Oui je vous comprends. Maintenant, si votre objectif est d’être libre , commencez dès maintenant sinon vous n’atteindrez pas votre objectif. Alors, courage c’est le premier pas qui compte!
salut Michael,
j’ai besoin d’informations supplémentaires à propos de la lettre que tu m’as envoyé dernièrement. il s’agit de la règle numéro 3. est-il possible d’acquérir des actions d’une société Française a lorsqu’on vit en Afrique?
Très bel article Sylvie.
A votre avis, quel est le sentiment le plus terrifiant ?
La peur d’échouer et de ne pas se relever ? d’aller vers l’inconnu ?, notre propre imagination ?, la peur d’assumer une certaine vision de la vie ?, une différence ?, le regard de l’autre ? etc… les paramètres diffèrent tellement pour chacun.
Si vous deviez donner un seul conseil aux personnes paralysées par la peur, lequel serait-il ?
Merci pour cet article et très bonne année 2013 à vous!
Bonsoir,
La première étape pour la peur c’est de l’accueillir , lui faire de la place . “je t’ai vue, je te comprends” plutôt que la nier ou la combattre. C’est une étape importante. Ensuite, j’écris toutes les conséquences de la peur que j’imagine. Que se passerait-il si … et après , que se passerait-il si et après, et après. Le but est de pousser à fond mon ilmaginaire.
Puis l’étape d’après est de chercher les solutions concrètes que je pourrais avoir dans toutes ces conséquences, de manière à réintroduire de la réalité.
Puis, je lâche prise et je construis un plan B si mon plan A ne fonctionne pas.
La dernière étape c’est de faire un premier pas vers mon objectif!
Allez, c’est parti! La vie n’est qu’une somme d’expériences. Soyez généreuse avec vous-même.
Bonjour à tous.
Merci pour cet article Sylvie.
Michal combien de temps va durer ta conférence le 14 janvier 2013 ? ( http://la-semaine-du-developpement.com/ )
Bonjour,
j’apporte on commentaire assez tardivement, mais je souhaite transmettre une récente découverte à ceux qui pensent manquer de confiance en eux:
n’attendez pas d’avoir confiance en vous pour agir, sinon vous ne ferez jamais rien.
Cette simple phrase a été une révélation pour moi, et si elle peut l’être à au moins une autre personne, alors je suis heureuse de la transmettre.
le manque de confiance se nourrit de l’inaction et du sentiment d’incompétence qui en découle.
Au contraire, la confiance s’acquiert dans l’action: essayer, se tromper, recommencer, réussir, réussir encore…
bonne année à tous 🙂
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