J’ai regardé le reportage d’envoyé spécial sur le phénomène baptisé par les médias de “fun employment” et je suis choqué !
Le sujet parle de ces gens qui prennent du bon temps durant leur chômage et qui cherchent à ne plus se sentir coupable. Le refus du travail est présenté comme la raison principale mais lorsqu’on découvre l’histoire des intervenants, on se rend surtout compte que la plupart d’entre eux se sont faire virer à cause de la crise et cherchent à composer avec le présent et à rebondir.
Comme toujours, la présentation des faits est intéressante et en dit long sur la volonté éditoriale.
Au menu, nous avions un peu de tout. Du jeune qui cherche son chemin à l’ex-cadre qui claque tout pour partir vivre dans les bois. Grâce à un subtil mélange, nous avions un résultat plutôt confus qui essaie de présenter une nouvelle tendance autour du refus du travail subi.
Si l’idée de montrer que chacun peut changer de vie (un sujet à la mode pour vendre) est intéressante, le reportage confondait tout. Non content de vouloir faire miroiter au pékin moyen qu’il est possible de vivre avec 300 € par mois, le reportage présente surtout des gens qui ne chôment pas.
Ils survivent en appliquant le système D. La frugalité est louable mais elle est présentée ici comme une fin soi alors qu’il s’agit en fait d’une conséquence de leur condition. L’une des protagoniste explique qu’un morceau de viande à 7 € est un luxe qu’elle ne peut se permettre. L’autre, bloggeuse professionnelle mais chômeuse officielle, donne ses articles au journal Marianne (du bénévolat en quelque sorte). Un dernier, peut-être le plus réaliste, quitte la ville pour s’établir à la campagne en construisant sa propre maison dans les bois et couple cela à l’ouverture d’un salon de massage.
Hormis la plus âgée qui n’a aucun espoir de retravailler et qui milite pour un revenu universel (que les cons qui travaillent financeraient bien sûr, c’est beau l’utopie), les autres sont en fait simplement en train de chercher leur voie en mêlant de la débrouille, du black et du freelance.
On apprend à la fin du reportage que la plupart des intervenants a retrouvé un poste fixe. L’une d’elle devient enseignant-chercheur après avoir pratiqué ce qui est présenté comme des petits boulots : coach, traduction, communication… (les professionnels des métiers respectifs apprécieront) mais qui avait eu l’honnêteté de refuser l’argent de l’état.
Pour moi, il y a à la fois du syndrome génération Y : ceux qui ne croient plus en l’entreprise pour se réaliser mais il y a aussi du jeune qui galère.
La France n’aime pas ses entrepreneurs, elle trouve encore que l’argent est tabou et qu’il vaut mieux ne pas en gagner. Elle pense qu’être freelance, c’est être un chômeur qui a du “fun” car en fait, ces personnes sont pour moi des entrepreneurs ou des freelances en herbe, pas des chômeurs qui s’amusent. Le drame, c’est de faire croire au téléspectateur que s’il s’emmerde au boulot, c’est qu’il a un VRAI travail. Voici donc un nouveau buzzword, fun employment, qui ne désigne rien mais qui illustre à nouveau l’attachement au sacro-saint CDI.
Ce qui n’a pas été compris, c’est que c’est un non-phénomène. Il s’agit surtout de personnes qui cherchent à s’en sortir et qui communiquent entre elles grâce aux réseaux sociaux.
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