Comment devenir une superstar – Suite

Philippe est coach et auteur du livre « Soigner vos problèmes d’argent » : argent et développement personnel. Chaque semaine, il publie sur Esprit Riche un article parlant d’argent et de ses secrets que nous avons parfois du mal à comprendre. Avec Philippe, nous avons créé le séminaire Créez la vie que vous méritez : une expérience unique pour obtenir ce que vous voulez de la vie. Voici Philippe !

Suite de la chronique de la semaine dernière basée sur l’autobiographie de Sting, avec comme axe réflexion l’identification des points clés qui ont fait de lui une star mondiale. Nous avons vu 3 points : le caractère crucial d’une « décision existentielle » (de réussite) qui trouve à se matérialiser dans un « vecteur, un support » (la musique) développé grâce à un « apprentissage » pour créer son style. Voyons la suite.

4/ Des compromis sans compromission. La vie d’artiste n’est pas un long fleuve tranquille pour Sting avec la traditionnelle opposition entre la pratique artistique et les impératifs financiers. Aussi il exerce divers petits boulots alimentaires, et travaille même en tant qu’enseignant pendant plusieurs années. Mais à aucun moment il ne lâche son but, malgré les kilomètres et les contraintes. Un certain réalisme le conviait à développer son projet sur une base de sécurité, mais le risque de cette stratégie (très souvent avéré) est, ensuite, de ne plus franchir le pas lorsque le confort est installé. Il aurait été tentant pour lui, poussé par certaines personnes de son environnement, de vouloir conserver cette sécurité, mais Il est passé outre.

5/ Donner le meilleur de soi même. Quelles que soient les circonstances matérielles ou financières de ses concerts, qu’il joue devant 6 ou 200 000 personnes, il a toujours cherché à produire la meilleure performance possible, avec engagement et sincérité. C’est aussi cette attitude qui l’a guidé en tant qu’enseignant. Je vois dans ce processus une certaine forme d’humilité qui peut être très utile lorsque le succès survient.

6/ Une stratégie avec des étapes. A partir du moment où la musique est devenu son mode d’expression, son premier objectif a été de devenir musicien professionnel. Ce qui différencie un amateur d’un pro, ce n’est ni le talent, ni la virtuosité mais…. le fait de percevoir des cachets à l’issue de concerts, soirées publiques ou privées, bals, tournées. Je rapproche cet élément de la situation de différents artistes que j’ai accompagnés : leur priorité était leur expression artistique personnelle, et le monde devait s’y plier (je trouve cela aussi chez des personnes nouvellement formées à une discipline et qui voudraient que les clients s’adaptent à leurs façons de faire). Sting a eu une approche que je qualifierai de « métier » : se former, contacter les bonnes personnes, se faire payer, se forger une réputation pour au final se mettre dans la peau d’un pro. Tout en devenant professionnel, il a pu déployer une approche personnelle à travers Last Exit, puis Police et sa carrière solo depuis 1983.

7/ S’engager et prendre des risques. Sting a pu passer un cran supérieur  en quittant sa ville d’origine pour accroître possibilités artistiques. Sans argent ni point de chute, avec femme, enfant et chien, il prend sa voiture pour rejoindre Londres. Ca me fait penser à ses moments de vérités, chacun en a quelques uns comme ça dans sa vie, moments qui nous orientent sur une autre ligne de vie. Ils s’accompagnent souvent d’un renoncement à quelque chose d’essentiel, un pan de son identité, sa ville d’origine et son réseau, sa famille, sa situation. C’est plus fort que nous, « il faut » qu’on le fasse. Mais on ne le sait qu’après que c’était un de ces moments de vérité. Ensuite c’est une question de croyance : Sting croyait que le risque était payant. Il l’a cru suffisamment pour que cela devienne réalité.

8/ S’entourer des bonnes personnes. Le premier guitariste de Police était… corse. Mais rapidement, il s’est avéré que son niveau technique serait un frein à la progression du groupe. Après avoir recruté Andy Summers, le groupe a tenté de jouer à 4, mais sans résultat probant. Sting a contribué au départ de ce guitariste, sans doute d’une manière élégante puisqu’ils sont resté amis et que ce guitariste a joué un morceau en invité au concert d’Arcachon, 30 ans après !

9/ Saisir les opportunités. Police n’est pas la création de Sting, mais du batteur, Stewart Copeland. Dans des conditions peu favorables pour Sting, Stewart lui avait donné ses coordonnées et invité à « passer le voir ». Vague proposition. Néanmoins, un peu malgré lui et sous l’emprise du doute, il va le contacter quelques temps après et de cette rencontre va naître une fructueuse collaboration. Stewart a le projet artistique et le nom qui va avec. Sting s’embarque dans le véhicule et le nourrira jusqu’à en devenir le « patron » en raison de sa prépondérance en tant que compositeur.

10/ Suivre sa voie en osant casser ce qui marche. Police a eu une assez brève existence (5 albums). Sting a été à l’origine de l’éclatement du groupe alors que le succès était total. Mais, tout simplement, son projet artistique personnel ne s’accommodait plus de la structure et des orientations musicales de ce groupe. Alors il a, à nouveau, pris le risque de tout abandonner pour suivre sa voie (voix ?) personnelle. La reformation du groupe en 2007 pour une tournée mondiale a été un épiphénomène.

Nous voilà donc au terme de ces 10 leviers de réussite. Bien sur, il y a aussi un élément peu modélisable, que j’appellerai la magie ou le talent, celui de composer des chansons qui deviennent des tubes écoutés depuis plus de 30 ans. Et l’argent dans tout ça : j’ai lu dans un forum que Sting perçoit chaque jour 1700 euros de droits d’auteurs pour la chanson « Every breath you take » composée en une heure ou deux une nuit d’insomnie. Ça c’est un actif !

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