Trop de trucs chez soi

Nous avons trop de choses chez nous et cela nous coûte beaucoup trop d’argent. En lisant cet article vous pourriez devenir frugal et plus riche dès demain !

L’habitude d’accumuler des choses est récente. Je me souviens de photos que j’ai vu de maisons de mes anciens dans les années 60 ou 70 et les intérieurs étaient souvent assez vides. Il y avait quelques meubles massifs et parfois quelques bibelots mais cela restait spartiate.

Désormais et depuis longtemps, c’est l’abondance. Les choses coûtent si peu chères à fabriquer et à acheter que l’on s’offre facilement des choses pour chez soi, il est aussi devenu de bon ton d’offrir des objets aux autres en dépit de leur goût. Le choix des choses à accumuler est aussi beaucoup plus large. Auparavant, vous ne pouviez guère accumuler autre chose que des livres mais nous voilà avec DVD, CD, livres, décorations, magazines…

La plupart de ces choses n’ont aucune valeur marchande. Pour vous en convaincre, allez à une brocante et vous trouverez des Blu-ray récents à 3 €. Elles n’ont souvent que la valeur que l’on leur accorde et celle-ci a une tendance naturelle à augmenter avec le temps.

Plus on voit quelque chose, plus on se familiarise avec et plus on tend à lui donner de l’importance alors qu’en fait ça reste le même bibelot à 2 € fabriqué en Chine et que vous avez payé 15 €.

Nous avons ainsi tendance à accumuler avec le temps de plus en plus de choses au fil des modes ou des changements technologiques : demandez à ceux qui possèdent des cassettes vidéos.

Je n’ai pas de DVD pour cette raison. En fait, le support ne m’intéresse pas bien que ça soit ce que vendent les producteurs (si quelqu’un pouvait leur faire passer le message…), je ne veux que le contenu et je veux que ce contenu ne prennent pas de la place chez moi. J’ai bien sûr reçu quelques DVD en cadeaux à diverses occasions mais ce sont là des objets particuliers qui ont autant d’importance d’un point de vue du contenu que pour le symbole du cadeau.

Le film n’a pas besoin de support pour être regardé. Le livre est différent bien que des solutions sérieuses de livre électronique arrivent sur le marché. J’ai pas mal de livres et je pense que c’est un objet particulier : le seul que j’accumule sans problème.

Quoi qu’il en soit, je sais que lorsque je n’avais pas d’argent et que la pièce dans laquelle je vivais était désespérément vide, je cherchais par tous les moyens à la remplir quitte à ce que ça soit avec des choses sans véritable importance pour moi.

Plus tard, j’ai compris que je cherchais simplement à croire que mon intérieur avait de la valeur. Je pensais qu’en accumulant des choses qui avaient à ce moment là de la valeur pour moi, j’allais améliorer la valeur de l’ensemble. Maintenant j’ai surtout tendance à considérer que le moins possible est le mieux : le minimalisme est le luxe des riches.

Vous reconnaissez d’ailleurs souvent les maisons de personnes riches de celles des pauvres à ce type de détails : l’un pratique le minimalisme, l’autre accumule l’apparence de valeur.

Lorsque j’ai commencé à avoir de l’argent, j’ai emménagé dans un appartement dont la plupart des meubles avaient été fabriqué avec des cartons de livraison de nourriture (de gros cartons épais). Ce n’était pas par économie mais parce que je trouvais ça marrant de pouvoir vivre ainsi et que je savais qu’en quelques heures je pouvais remeubler totalement l’appartement. Bien évidemment lorsque mon amie arriva pour emménager avec moi, nous avons dû acheter de vrais meubles 🙂

Le truc, c’est que les choses sont le reflet de nos croyances et de notre sentiment de sécurité. Ce sentiment peut à lui seul vous maintenir dans la relative pauvreté (moins de 3 000 € / mois comme le pensent certains hommes politiques).

Classiquement, les personnes les plus petites ont tendance à parler fort ou à parler souvent, ceux qui sont peu sûr d’eux ont aussi tendance à afficher un excès de confiance en soi et ceux qui ont peur de manquer d’argent ont tendance à accumuler des trucs sans valeur.

L’accumulation détourne notre attention un peu ce qui se passe lorsqu’on est assailli de publicité dans le métro ou par du sexe dans la publicité : notre cerveau fait abstraction des détails. Parfois nos trucs accumulés nous dérangent : ils faut les nettoyer, s’en préoccuper ou encore les ranger. C’est un point crucial que l’on néglige mais plus votre environnement est dense, plus votre attention travaille pour y trouver quelque chose ou pour y naviguer.

Si vous n’allez pas au supermarché pendant 2 ou 3 mois, vous vous rendrez compte de l’agression sournoise de l’ensemble des affiches, du parcours imposé parmi les rayons ou de l’ordre des étagères. Tout est fait pour vous orienter et vous souhaitez faire votre propre choix, vous allez devoir faire un effort de conscience notable : c’est très fatiguant et la même chose se passe dans votre salon ou votre chambre si elle est chargée de trucs.

Lorsqu’on garde et que l’on accumule, on pense que l’on est riche car on est entouré de valeur. La plupart des choses n’ont aucune valeur : la preuve essayez de les vendre. Ils ne possèdent que leur valeur d’usage ou leur valeur sentimentale et ce sont sur ces 2 critères que l’on devrait sélectionner les choses à garder.

Le risque est de glisser d’une valeur d’usage (une imprimante à 99€) à une valeur sentimentale (achetée avec son premier salaire…) : c’est le signe qu’il faut jeter !

Jeter n’est pas simple.

C’est un exercice qui m’est difficile car je n’aime pas le gaspillage et je me demande toujours comment donner une seconde vie à l’objet désigné pour aller voir ailleurs : ça n’est pas évident mais ça ne doit pas être un frein.

On jette souvent au printemps, à l’occasion du fameux ménage mais ça n’est pas la peine d’attendre jusque là pour le faire.

Voici donc un résumé des actions à faire !

1 – Ne remplissez pas votre maison de trucs sans valeur

2 – Videz-là de celles qui y sont déjà

3 – Avant d’ajouter quelque chose demandez-vous : “Est-ce que ça va rendre ma vie meilleure ?”

image par striatic

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