Mieux se connaitre pour améliorer ses finances : le secret de l’argent

Souvent, on parle (plus ou moins selon que ce sujet est tabou) de ses problèmes d’argent (ou de ceux des autres !) : en gagner suffisamment ou plus, le dépenser ou l’épargner, faire ses comptes, choisir des supports pour ses investissements, optimiser ses ordres en bourse dans un marché agité, se lamenter de projets qui ne peuvent se faire par manque d’argent, critiquer ceux qui ont tel ou tel comportement avec lui, etc. Mais plus rarement de ses problèmes AVEC l’argent. Et pourtant, l’un ne va pas sans l’autre. Mettre un pansement sur une plaie sans l’avoir d’abord nettoyée et désinfectée ne viendrait à l’idée d’aucun médecin. Peindre sur un mur qui s’écaille sans le décaper assure un résultat peu esthétique et une fragilité de la nouvelle couche. S’occuper efficacement de ses problèmes d’argent nécessite de s’intéresser à ses problèmes avec l’argent. De quoi s’agit il ?

Vous connaissez la caractéristique d’un iceberg : 10% de son volume est visible car émergé, et les 90% sont invisibles car immergés. Cette dernière partie, de loin la plus volumineuse, est une grande source de dangers. Avec l’argent, c’est pareil : dans la partie immergée se trouvent les ingrédients propices ou non à une relation saine à l’argent. Les éventuelles difficultés en sont le résultat inéluctable. Il ne s’agit pas de s’en culpabiliser, mais de rechercher comment cela fonctionne et de pouvoir mieux s’en détacher. Or, cette partie immergée n’est pas conscientisée et, de plus, elle défie les lois de la rationalité (dont on sait maintenant qu’elle est sous l’influence massive des émotions) : elle n’en est que plus incompréhensible.

Les problèmes avec l’argent concernent notre vie psychique, plus ou moins visible de l’extérieur (mais toujours active, quoi qu’on en dise). Notre histoire de vie, le contexte historique et social dans lequel nous avons évolué, la gamme de nos expériences vécues nous ont formaté d’une manière spécifique : nous même. Notre « naturel » est, au final, la somme des conditionnements que nous avons intégrés. Chaque situation en lien avec l’argent a laissé des empreintes émotionnelles, de notre argent de poche à la manière dont on nous a parlé de l’argent ; cela a contribué à forger notre système de croyances sur nous- même, la vie, le monde, l’argent, ce qui est bien et ce qui est mal. J’en ai déjà régulièrement souligné l’impact positif ou négatif.

Dans les futures chroniques, je vous présenterai les 4 grandes « pathologies » de la relation à l’argent, leur conséquences dans la vie matérielle et relationnelle et j’explorerai quelques points concernant la partie immergée.

Nous parlerons des :

• anorexiques financiers, qui ne veulent pas ou ne peuvent pas malgré leurs efforts obtenir ni gagner de l’argent.
• personnalités contrôlantes (avares et radins) qui accumulent un argent vécu comme leur propre corps et empêchent sa circulation.
• dépensiers compulsifs et prodigues, qui tentent de rehausser une faible estime d’eux-mêmes par des achats frénétiques ou une dilapidation de leur argent au profit des autres.
• accros à la réussite qui se confondent avec l’argent qu’ils gagnent et emploient tout type de moyens pour y parvenir.

Et pour conclure je ferai quelques propositions pour une relation saine et efficace avec l’argent. Vaste programme !