Comment créer son indépendance financière

Comment bien gérer ses finances personnelles ?

Laissez-moi vous poser une question : quel est l’état actuel de vos finances personnelles ? J’imagine que si vous vous intéressez à comment bien gérer ses finances personnelles, c’est que vous estimez que vos finances ne sont pas bien gérées. Ou qu’elles pourraient mieux l’être. Peut-être ne sont-elles pas gérées du tout ?

Gérer ses finances personnelles a mauvaise réputation. On a souvent l’image du comptable strict ou de l’avare près de ses sous. Alors je vous rassure tout de suite !

Je ne vais pas vous parler de budget ni vous culpabiliser. Vous n’aurez pas besoin de noter vos moindres dépenses ni de changer drastiquement de style de vie du jour au lendemain. La méthode que j’applique n’est ni anxiogène ni chronophage.

Au contraire, elle est libératrice. Elle vous permet de rester serein, de ne plus avoir honte de votre situation financière et d’enfin réaliser vos projets. Elle vous redonne le contrôle de votre argent.

Et ne vous y trompez pas : c’est bien plus facile à faire que vous ne l’imaginez. Car entre un riche et une personne qui galère financièrement, il y a finalement peu d’écart. Quelques erreurs répétées régulièrement suffisent à vous tirer vers le bas et à creuser l’écart.

En réalité, il faut peu de choses pour rectifier le tir et que le résultat soit époustouflant.

Alors ne mettez plus tous vos espoirs dans le loto ou le décès d’un oncle d’Amérique. Quel que soit votre niveau de revenu, voici le plan pour bien gérer vos finances personnelles et reprendre votre argent en main.

On va voir ensemble :

Partie 1 : Pourquoi gérer ses finances personnelles ?

    1. À quoi ça sert ?
    2. Les 4 objectifs de la gestion financière et les 5 principales raisons d’investir
    3. Comment gérer en couple ?

Partie 2 : Comment gérer ses finances personnelles ?

      1. Par où commencer ?
      2. Les 5 questions à se poser pour mieux gérer

Partie 3 : Dans quoi investir pour améliorer ses finances personnelles ?

 

PARTIE 1 : Pourquoi gérer ses finances personnelles ?

1.1 À quoi ça sert de gérer ses finances personnelles ?

Tout d’abord, cela permet d’avoir une vision claire et planifiée de vos revenus et de vos dépenses. C’est le préalable pour éviter le stress financier et dormir sur vos deux oreilles.

Gérer vos finances personnelles est aussi une étape cruciale pour éviter le recours au crédit.  En évitant de contracter des dettes quand la voiture tombe en panne, que le lave-linge vous lâche ou que vous avez besoin d’un nouveau téléphone, vous préservez votre stabilité financière malgré les aléas.

En économisant judicieusement, vous parvenez à réaliser les projets personnels et familiaux qui vous tiennent à cœur, que ce soit faire un beau voyage, partir en vacances, payer vos études (ou celles de vos enfants), et toute autre aspiration.

Reprendre le contrôle de vos finances personnelles vous met aussi en position d’investir. Avec votre gestion saine et votre capacité à épargner, vous allez par exemple pouvoir convaincre un banquier de vous prêter l’argent nécessaire à un ou plusieurs investissements locatifs. Les revenus issus de vos investissements – on appelle ça des revenus alternatifs – vous faciliteront l’acquisition de votre résidence principale.

Selon vos besoins et vos envies, ces revenus vous permettront aussi de réduire votre temps de travail, de changer de métier ou, plus globalement, de ne pas dépendre intégralement de votre salaire pour vivre. C’est ce qu’on appelle la liberté financière. Cela signifie que vous pourrez prendre vos décisions en toute indépendance, sans être limité par des contraintes économiques.

Enfin, cette démarche vous permet d’anticiper votre retraite.

1.2 Les 4 objectifs de la gestion des finances personnelles

Sans objectif, bien gérer vos finances personnelles est impossible.

Il faut vous fixer des objectifs pour avoir une vision claire de ce que vous souhaitez accomplir. Cela vous donne une direction à suivre et vous aide à orienter les décisions financières au quotidien.

Vos objectifs sont aussi source de motivation. Ils constituent un engagement personnel qui vous aide à rester concentré sur vos priorités financières. Il devient ainsi plus facile de résister aux impulsions, d’éliminer les dépenses superflues et d’allouer vos ressources de manière plus efficace.

Les 4 catégories d’objectifs pour vos finances personnelles

Il existe 4 catégories d’objectifs pour gérer ses finances personnelles. Chaque objectif constitue un échelon supplémentaire dans votre gestion.

Objectif 1 : Mettre de l’ordre et y voir plus clair

Le tout premier objectif, c’est d’organiser vos finances personnelles. C’est la condition sine qua non pour dormir sur vos deux oreilles. Le moment venu, ce sera aussi indispensable dans votre préparation pour investir.

Comptabilisez vos revenus et vos dépenses

Mettre de l’ordre dans vos finances personnelles consiste tout simplement à savoir précisément combien d’argent rentre sur votre compte en banque et combien d’argent en sort.

Avec cette vision claire de vos dépenses, vous allez pouvoir réduire le plus possible les dépenses inutiles (tels que les abonnements que vous n’utilisez pas), les dépenses qui font double emploi (comme certaines assurances déjà incluses dans l’assurance de votre carte bleue), les frais bancaires, etc.

Il y a plein de banques qui proposent la gratuité de la plupart des opérations courantes, comme les virements vers l’étranger, la tenue de compte, les cartes bleues, les retraits aux distributeurs d’autres enseignes, etc. Si vous payez pour ce genre de choses, il faut y remédier. Revoyez aussi les packages auxquels vous avez souscrit. Il est fort probable que vous n’utilisiez pas la plupart des services inclus et que vous pourriez obtenir à moindre coût ceux que vous utilisez. Il existe des alternatives plus avantageuses.

Structurez votre argent

Mettre de l’ordre dans vos finances personnelles, c’est aussi mettre en place les bons comptes en banque afin de segmenter votre argent en fonction de sa finalité. Au lieu d’avoir un seul compte courant où tous les postes de dépenses se noient, vous avez un compte pour chaque grande catégorie de poste : les dépenses fixes (logement, alimentation, eau, électricité…) ; les impôts ; chaque projet pour lequel vous voulez épargner (vacances, mariage, apport pour un achat immobilier…) ; l’épargne en cas de coup dur, etc. Vous y verrez beaucoup plus clair comme cela.

Pour vous aider dans cet objectif, voici le modèle de bilan financier que j’utilise.

Objectif 2 : Rembourser ses dettes

Le deuxième objectif de la gestion des finances personnelles, c’est le remboursement des dettes. Et plus particulièrement des mauvaises dettes. En effet, il y a de bonnes dettes et de mauvaises dettes!

Qu’est-ce qu’une bonne dette ?

Une bonne dette, c’est de l’argent que vous avez emprunté pour faire un investissement qui met de l’argent dans votre poche. C’est typiquement le cas d’un prêt immobilier avec lequel vous achetez un bien que vous mettez en location et qui vous rapporte de l’argent chaque mois.

Certes, c’est une dette. Mais grâce aux loyers encaissés, cette dette vous rapporte plus qu’elle ne vous coûte. Bien sûr, il faut pour cela que votre investissement soit rentable, sinon au contraire, cela vous fera perdre de l’argent. J’explique ici comment calculer la rentabilité d’un bien et investir de manière rentable dans l’immobilier locatif.

Qu’est-ce qu’une mauvaise dette ?

Une mauvaise dette, c’est tout le reste ! Crédit à la consommation, crédit voiture, prêt étudiant… Tout crédit dont l’argent n’est pas placé ou alors qui rapporte moins qu’il ne coûte.

Le prêt pour votre résidence principale est une exception. En raison du montant, c’est pratiquement impossible d’acheter votre maison cash. Donc c’est un prêt qui se justifie. À noter toutefois que cela va entamer votre capacité d’endettement et rendre plus difficile l’obtention d’un prêt immobilier pour investir par la suite.

Pour garder votre capacité d’endettement intacte, vous pourriez y gagner à rester locataire tant que vous avez besoin du financement bancaire pour vos investissements locatifs.

Quoi qu’il en soit, vous voyez que rembourser vos mauvaises dettes est capital et que vous devez en faire une priorité. Comment ? En augmentant le plus possible les mensualités de remboursement.

Comment gérer le remboursement de plusieurs dettes ?

Face à plusieurs crédits à des taux d’intérêt différents, vous avez deux approches possibles. La première consiste à prioriser le remboursement de la dette qui vous coûte le plus cher en fonction du montant total des intérêts. Vous perdez ainsi le moins d’argent possible.

L’autre approche consiste à commencer par rembourser la dette la plus faible. C’est moins avantageux financièrement, mais ça vous donne la satisfaction psychologique de réduire plus rapidement le nombre de dettes que vous avez.

C’est parfois intéressant de faire racheter l’ensemble de vos crédits. Ça dépend du taux que vous obtenez. Cela peut simplifier votre gestion financière en remplaçant plusieurs mensualités par une seule à un taux d’intérêt unique.

Objectif 3 : Financer un projet (maison, mariage, voyage, voiture, etc.)

Une fois que vous avez assaini les bases de votre gestion financière, vous pouvez vous fixer des objectifs projets. L’exemple typique, c’est le voyage ou les vacances. Ça peut aussi être une voiture, une fête de mariage, un instrument de musique, une tenue complète de moto, un appareil photo professionnel, rénover un étage entier de votre maison, changer les meubles, etc.

Autre projet : anticiper des dépenses récurrentes, comme les fameux cadeaux de Noël à offrir à tous les membres de votre famille, ce qui vous fait commencer l’année dans une situation financière compliquée à chaque fois.

Pour les cadeaux de Noël, vous pouvez épargner 30 € par mois à cette fin. Vous vous créez ainsi votre budget cadeaux progressivement. En décembre, vous aurez accumulé 30 x 12 = 360 €.

Un exemple d’épargne projet

Vous avez le projet de faire un beau voyage pour parcourir les États-Unis d’est en ouest. Vous estimez le coût de ce voyage à 5.000 € et vous avez pour objectif de le réaliser dans 18 mois. 5000/18 = 278 €. En économisant 278 € par mois pour ce projet, vous pourrez faire ce voyage l’esprit tranquille sans puiser dans l’argent nécessaire pour payer vos dépenses fixes et sans recourir non plus au crédit.

Si économiser 278 € par mois à cette fin n’est pas réalisable pour vous actuellement, vous avez au moins une vision claire de la situation et vous pouvez adapter votre voyage en conséquence. Vous pouvez par exemple le reporter à l’été suivant, ce qui vous donne 12 mois supplémentaires pour réunir la somme nécessaire : 5000/30 = 167 € par mois.

Ou alors, si vous ne pouvez pas changer la date, vous constatez que vous devez réduire le budget. Peut-être parcourir moins de sites et partir moins longtemps. Si, au lieu de 5.000 €, vous tablez sur 3.000 € : 3000/18 =  167 € par mois.

Et vous pouvez faire cela avec tous vos projets. Selon votre situation, vous pourrez peut-être économiser pour plusieurs projets à la fois, ou alors si vous voulez aller plus vite, vous allez prioriser un projet et vous passerez au suivant une fois que le premier sera réalisé, et ainsi de suite.

Où mettre cet argent de côté ?

Vous aurez un compte ou un livret par projet. Veillez à ce que ce soit des comptes et livrets où l’argent est immédiatement disponible ou presque, même s’ils sont peu rémunérateurs.

Objectif 4 : Se préparer à investir

Pour moi, c’est l’objectif ultime de la gestion des finances personnelles. Et c’est accessible à tout le monde.

Je suis parti de zéro, je ne suis pas né avec une cuillère en or dans la bouche ni personne de bien placé dans mon entourage. Et à 17 ans, j’ai été confronté au surendettement de mes parents. On a carrément failli perdre la maison.

Aujourd’hui pourtant, j’ai un patrimoine immobilier de plus de 40 lots. J’ai aussi un portefeuille boursier qui me rapporte plus de 1.500 € de dividendes par mois. Et je gère plusieurs entreprises. Je suis libre financièrement. Ça veut dire que toutes mes dépenses sont couvertes par les revenus issus de mes investissements.

Et ça, ça aurait été impossible sans investir. En effet, c’est en investissant que vous développez du patrimoine qui génère des revenus pour vous (immobilier locatif, dividendes boursiers) et/ou qui prend de la valeur en vue d’une plus-value à la revente (actions, crypto, achat-revente immobilier).

Selon le stade où vous êtes actuellement, investir vous semble peut-être lointain voire inintéressant. Vous verrez qu’une fois vos finances en ordre, ça deviendra la suite logique.

Investir pour être libre financièrement

Pourquoi investir ?

Voici les 5 principales raisons d’investir :

Raison nº1 : Ne pas dépendre de votre seul salaire

En ayant des revenus issus de vos investissements, vous diversifiez vos sources de revenus. On appelle cela des revenus alternatifs. Ce sont des rentrées d’argent qui viennent compléter – voire remplacer – votre salaire.

Même si votre emploi est impacté, les revenus provenant de vos investissements peuvent agir comme un filet de sécurité. Ça vous évite d’être à un salaire de la ruine. Imaginez votre tranquillité d’esprit. Cela permet également de réduire la pression sur votre revenu principal.

Raison nº2 : Générer des revenus qui ne dépendent pas du temps passé à travailler

Le problème d’un emploi salarié ou payé à l’heure, c’est que pour gagner plus, vous devez travailler plus d’heures. Or, il y a une limite au nombre d’heures supplémentaires que vous pouvez faire. Après tout, il n’y a que 24 heures dans une journée et il faut bien dormir !

Mais il y a des formes de revenus qui ne dépendent pas du nombre d’heures travaillées. Pensez aux dividendes d’actions, aux loyers versés par vos locataires, aux revenus d’un business rentable qui ne repose pas intégralement sur votre travail. Ce sont des investissements qui peuvent générer des revenus réguliers et ainsi créer un flux de trésorerie stable.

C’est ce qu’on appelle des revenus alternatifs passifs (dans le cas des dividendes) ou semi-passifs (dans le cas du business ou de l’immobilier locatif). Certes, réaliser un investissement locatif demande du travail. Mais une fois que c’est fait, ça vous rapporte des loyers tous les mois sans que vous ayez à y consacrer vos journées. Les sommes que vous gagnez ne sont pas directement proportionnelles au temps que vous passez à travailler.

Si vous avez une boutique en ligne, vous pouvez enregistrer des commandes même pendant que vous dormez. Vous voyez le principe. Pour vous enrichir et être libre, il faut décorréler les revenus que vous gagnez du temps que vous passez à travailler. C’est justement ce que permettent les investissements rentables.

Et lorsque vos revenus alternatifs couvrent l’intégralité de vos dépenses, vous êtes financièrement libre.

Raison nº3 : Préparer votre retraite

Lorsque vous aurez atteint le bon âge et cotisé le bon nombre de trimestres, vous aurez peut-être le droit de profiter de votre retraite… avec une décote de 25 à 50 % par rapport à votre salaire.

Investir vous permet d’anticiper cela pour vous créer un complément de revenus, voire vous donner la liberté d’arrêter de travailler quand vous le décidez.

Dans cet objectif, le temps est votre allié. Plus vous commencez tôt, mieux c’est.

Imaginez un investissement locatif qui vous rapporte 150 € nets par mois après la mensualité de 600 € remboursée et les différents frais payés (c’est ce qu’on appelle le cashflow). Maintenant imaginez-vous dans 20 ans, une fois le prêt remboursé. Votre cashflow net s’élève désormais à 750 € par mois. Si vous avez fait deux opérations au lieu d’une (je vous explique plus bas comment faire), ça vous fait 1.500 €. Votre prêt immobilier a été remboursé par les loyers que vous avez encaissés. Votre bien s’est payé tout seul.

L’effet boule de neige des intérêts composés

Autre exemple : un portefeuille boursier. Vous allez voir l’effet boule de neige des intérêts composés au fil du temps.

Dans l’exemple ci-dessous, vous avez Sarah, qui a placé 1.000 € en bourse par an, avec un rendement de 12 % (ce qui est légèrement supérieur au rendement annualisé du S&P500 depuis sa création). 1.000 € par an, c’est moins de 85 € par mois.

Elle fait cela pendant 10 ans seulement, puis laisse l’argent fructifier dans son portefeuille boursier pendant 40 ans sans plus jamais faire d’apport. Vous voyez qu’au bout de 40 ans, elle a accumulé 1,8 millions d’euros de patrimoine pour 10.000 € investis !

En comparaison, on a le cas de Julien qui commence à investir beaucoup plus tard. Il décide de refaire son retard en plaçant 10.000 € par an (833 € par mois) pendant 25 ans. Soit un investissement total de 250.000 €. C’est 25 fois plus que Sarah ! Et pourtant, à l’âge de 65 ans, il aura un patrimoine moindre que celui de Sarah : 1,5 million d’euros. Pas de quoi se plaindre, mais ça lui a demandé un effort financier conséquent.

Vous voyez la puissance de l’effet boule de neige des intérêts composés ! Le temps joue largement en votre faveur. Vous avez largement de quoi vivre une retraite plus que confortable. Et vous aurez même de quoi transmettre quelque chose à vos héritiers.

Alors bien sûr, là on a pris le cas de quelqu’un qui a commencé tôt et l’autre cas, c’est quelqu’un qui avait des revenus suffisamment importants pour pouvoir investir plus de 800 € par mois. Refaisons le calcul en modifiant certains paramètres.

Ça marche même avec moins d’argent et moins de temps

On va dire que vous faites un placement initial de 3.000 € et que vous placez ensuite 100 € par mois pendant 25 ans à 7 % (un rendement assez conservateur). Ça vous fait au total 94.000 €, pour 33.000 € investis. Vous avez pratiquement triplé votre investissement.

Simulation de placement initial de 3.000 € et placements mensuels de 100 € pendant 25 ans à 7 %

Une fois à la retraite, vous continuez de faire fructifier ce capital sans faire aucune autre contribution. Rien qu’avec le rendement, sans toucher le capital, vous allez générer 6.621 € par an, soit un complément de revenu de 500 € par mois.

Rendement annuel de ce capital

Je vous invite à utiliser cette calculatrice d’intérêts composés pour faire varier les paramètres de placement et de durée en fonction de votre situation. Mais attention, je vous mets en garde, vous risquez d’être motivé à investir !

Je vous partage ici comment sélectionner des actions qui rapportent de forts dividendes.

Raison nº4 : Vous protéger contre l’inflation et les faillites bancaires

Investir dans des actifs qui suivent l’inflation vous permet de préserver votre pouvoir d’achat. Par exemple, c’est le cas des investissements locatifs, puisque vous pouvez indexer les loyers sur l’indice de référence des loyers.

C’est aussi le cas des actions. Ceci est intéressant, car les salaires n’augmentent pas au rythme de l’inflation et vous constatez depuis plus de 2 ans que votre ticket de courses est de plus en plus élevé et que votre pouvoir d’achat s’est drastiquement réduit.

C’est aussi intéressant en vue de la retraite, car les pensions ne sont pas revalorisées dans les mêmes proportions que l’inflation.

Investir ne vous protège pas seulement contre la baisse du pouvoir d’achat. C’est aussi le moyen de mettre votre argent à l’abri des faillites bancaires, comme il y en a eu plusieurs l’an dernier. L’idée ici, c’est de débancariser votre argent. J’explique pourquoi c’est devenu important et comment faire ici.

Raison nº5 : Financer vos projets

Comme on l’a vu plus haut, s’acheter une voiture, se payer des vacances, etc. sont autant de projets pour lesquels vous pouvez épargner stratégiquement chaque mois.

Mais si vous investissez dans des actifs qui produisent des revenus, vous pourrez utiliser ces revenus alternatifs pour financer vos projets plutôt que de devoir épargner pour cela !

Et c’est particulièrement vrai pour les projets à long terme, comme payer les études de vos enfants, par exemple. Vous pouvez mettre en place un portefeuille boursier que vous alimentez tous les mois, ne serait-ce que de 50 €. Dans 20 ans, vous aurez largement de quoi financer des études (par exemple).

Payer les études de son enfant à raison de 50 € par mois pendant 20 ans.

Je vous explique exactement comment faire ici.

Comment préparer le terrain pour investir ?

Alors comment vous préparer à investir ? Vous voyez que c’est le dernier échelon des objectifs de gestion de vos finances personnelles. La raison est simple. Pour être en mesure d’investir, vous devez avoir une gestion saine de vos finances et des comptes à l’équilibre chaque mois. C’est le but des objectifs 1 et 2.

Vous devez aussi être en mesure d’épargner un peu chaque mois. C’est ce que l’objectif 3 vous permet de faire. En effet, une bonne gestion et une capacité à épargner seront deux atouts majeurs pour convaincre un banquier ou des partenaires d’investissement de vous suivre dans un investissement locatif.

Si vous envisagez de vous créer un portefeuille boursier, vous devez aussi être en mesure de dégager un surplus d’argent. C’est nécessaire pour avoir de quoi faire des placements tous les mois, même si vous démarrez avec une petite somme.

D’ailleurs, avant tout investissement, vous devez absolument vous constituer une épargne de précaution. C’est une épargne dans laquelle piocher en cas de coup dur. Si non, vous risqueriez de devoir revendre vos investissements, parfois à perte, juste pour subvenir aux besoins du quotidien et parer aux aléas de la vie. C’est tout l’inverse de l’objectif visé.

Choisir vos objectifs de gestion de vos finances personnelles

Vous l’avez compris, vous devez commencer par mettre de l’ordre dans vos finances et rembourser vos dettes. Focalisez-vous d’abord sur ces deux objectifs.

Une fois que vous les avez atteints, vous pouvez choisir deux nouveaux objectifs, et ainsi de suite.

1.3 Gérer ses finances personnelles en couple

Si vous êtes arrivé jusqu’ici et que vous êtes en couple, vous vous dites peut-être : “Tout ça, c’est très bien, je suis convaincu(e) mais ma moitié ne va jamais être d’accord”. Dans ce cas, faites-lui lire cet article !

Voici aussi quelques conseils pour gérer vos finances personnelles en couple.

Développez une vision commune des finances personnelles du couple

Lorsque votre conjoint(e) ne partage pas votre vision pour ce qui est de gérer vos finances personnelles, il/elle va y voir plus d’inconvénients que d’avantages. Il/elle va se focaliser sur les contraintes plutôt que sur les bienfaits. Ça va impacter sa motivation et risque de le braquer.

C’est pour ça qu’il est capital de définir ensemble votre projet de vie et vos objectifs financiers. La motivation naît souvent d’une compréhension claire des raisons qui motivent la démarche.

L’idée, c’est de vous projeter ENSEMBLE. À quoi ressemblera votre vie une fois ces deux premiers objectifs financiers atteints ? Qu’est-ce que vous ressentirez ? Qu’est-ce que ça vous permettra de faire ?

Ce n’est pas la même chose de se dire “je vais devoir renoncer à mon abonnement à la salle de sport” (même si il/elle n’y a pas mis les pieds depuis trois mois) que de se dire “grâce à l’optimisation de nos dépenses, on va arrêter de stresser chaque fois qu’on reçoit une facture, on n’aura plus honte de nos découverts et on va pouvoir planifier des vacances”.

Ne limitez pas vos objectifs de gestion financière à vos seules aspirations. Tenez compte des aspirations de votre conjoint(e). Alignez vos priorités. Ça peut être des choses dont vous avez besoin pour votre foyer, une maison, de belles expériences à vivre en famille, une réorientation professionnelle qui lui tient à cœur, un déménagement, etc.

Assainir ses finances personnelles et investir devient passionnant quand on sait pourquoi on le fait. Et c’est plus facile de démarrer la discussion quand on a les faits sous les yeux. C’est pour ça que, seul ou en couple, il est capital de commencer par faire le bilan de votre situation actuelle.

PARTIE 2 : Comment gérer ses finances personnelles ?

2.1 Par où commencer pour gérer ses finances personnelles ?

Étape 1 : Faire le bilan

Pourquoi faire le bilan de vos finances personnelles ?

C’est comme cela que vous pourrez vérifier si vos dépenses sont inférieures à vos revenus. Même si c’est parfois douloureux, c’est crucial pour avancer.

C’est aussi comme cela que vous verrez s’il vous reste de l’argent à la fin du mois et combien.

Poser un constat concret, factuel et incontestable sur votre argent vous aidera à prendre les bonnes décisions. Sinon, c’est le flou qui règne en maître et qui vous paralyse.

Le cas échéant, faire le bilan est aussi la base pour communiquer efficacement et sans jugement avec votre conjoint(e). Il n’y a rien de plus improductif que d’asséner des reproches comme “tu dépenses TOUJOURS trop !” ou “tu as ENCORE acheté telle ou telle chose !”. En faisant le bilan, vous laissez parler les chiffres. Et vous pourriez être surpris !

Comment faire le bilan de vos finances personnelles ?

Comptabilisez vos dépenses, vos revenus, votre patrimoine et vos dettes.

Utilisez vos relevés bancaires pour alimenter votre tableur (suivez ce modèle tout prêt) et vous aurez une vision claire de votre situation. Ce bilan financier deviendra la pièce maîtresse de votre gestion financière.

Étape 2 : Ouvrir les bons comptes

Pourquoi ouvrir plusieurs comptes bancaires et livrets ?

Une fois que votre salaire arrive sur votre compte courant, vous le répartissez entre les différents comptes qui servent de réceptacles à l’argent de vos différents projets. Et vous laissez sur votre compte courant ce qui va servir à régler vos dépenses fixes et plaisir.

Voici un exemple tiré de mon programme Je prends mon argent en main – Programme de remise en forme de vos finances personnelles.

Comment répartir votre argent pour bien gérer vos finances personnelles

Dans cet exemple, vous placez 5 % de votre salaire dans un produit d’épargne d’entreprise (PEE ou Perco). Ces dispositifs aidés sont particulièrement intéressants car, très souvent, l’entreprise prévoit un abondement. En d’autres termes, elle verse une somme supplémentaire pour compléter vos propres versements. De plus, lorsque vous retirez votre argent, la fiscalité est avantageuse.

Les 95 % restants arrivent sur votre compte courant. Vous mettez de côté la quantité due aux impôts et les sommes que vous épargnez pour vos projets. Ici, vous avez 3 projets : vous constituer un apport en vue d’un achat immobilier, payer votre mariage et partir en vacances. Vous consacrez aussi 10 % de votre salaire à l’investissement.

Le reste sert à payer vos dépenses fixes et plaisir. Avoir un montant alloué aux dépenses plaisir permet d’acheter de nouvelles chaussures, de dîner au restaurant et d’aller au cinéma sans mauvaise conscience.

Ne soyez pas effrayés si vous êtes actuellement dans l’incapacité de vivre sur 75 % de votre salaire pour mettre 25 % de côté comme dans l’exemple. Le but de la démarche, c’est de faire l’état des lieux .Vous pourrez ainsi prendre les décisions nécessaires pour remettre vos finances personnelles en forme et avancer progressivement. On va voir juste après comment faire.

Quels comptes ouvrir pour bien gérer vos finances personnelles ?

Pour votre gestion en tant que telle, vous avez besoin a minima :

  • d’un compte courant facile à gérer ;
  • d’un compte ou livret par projet.

Pour la partie placement, vous aurez besoin a minima :

  • d’un contrat d’assurance-vie en ligne sans frais et automatisable. Cela peut vous servir de forme de placement sécurisé (assurance-vie en fonds euros). Cela vous permet aussi d’investir pour vos enfants (voir contrats spécifiquement conçus à cette fin) ou de diversifier vos placements avec de l’immobilier (assurance-vie avec SCPI).
  • d’un Plan d’épargne en actions (PEA) pour investir en bourse tout en bénéficiant d’avantages fiscaux ;
  • d’un compte-titres 100 % automatisé pour tous les titres que vous ne pourrez pas mettre dans votre PEA.

Maintenant que vous avez fait l’état des lieux et que vous avez les bons outils en place, vous n’avez plus qu’à assainir vos finances personnelles. Voici comment vous y prendre.

2.2 Comment mieux gérer ses finances personnelles ?

Voici à quoi ressemble la pyramide de vos finances personnelles :

Elle repose avant tout sur vos objectifs. C’est important d’avoir des objectifs pour donner un sens clair à votre gestion et garder une motivation sans faille. Grâce à votre gestion, vous allez pouvoir investir. Et c’est grâce à vos investissements que vous pourrez vous enrichir et financer des objectifs d’envergure (comme celui de préparer votre retraite ou d’être libre financièrement).

Voici les 5 questions à vous poser pour améliorer vos finances personnelles. Chaque fois que la réponse est non, vous devez corriger le tir.

  • 1 : Gardez-vous au moins 10 % de vos revenus pour investir ?
  • 2 : Avez-vous une épargne de précaution ?
  • 3 : Votre banquier vous accueille-t-il avec le sourire ?
  • 4 : Avez-vous des finances organisées et automatisées ?
  • 5 : Avez-vous décidé quand vous souhaitez partir à la retraite et combien vous souhaitez avoir ?

Voyons ces 5 questions dans le détail et comment faire pour répondre oui à chacune d’entre elles.

Question 1 : Gardez-vous au moins 10 % de vos revenus pour investir ?

Le premier axe pour mieux gérer vos finances personnelles, c’est d’être capable d’avoir un surplus d’argent à la fin du mois. 10 %, c’est le minimum. Autrement dit, vous devez pouvoir vivre sur 90 % de vos revenus tout au plus.

Pourquoi la différence entre vos revenus et vos dépenses est importante ?

Plus la différence entre vos revenus et vos dépenses est importante, plus vite vous atteindrez vos objectifs et plus vite vous vous enrichirez.

Il y a plusieurs paliers :

  • 10 % est le minimum de base ;
  • 25 % est le seuil que je vous recommande, le deuxième palier à viser ;
  • 50 % vous permet de financer vos projets très facilement et de devenir riche avec le temps (mais cela n’est pas accessible à tout le monde, ça demande un certain niveau de salaire ou peu de dépenses);
  • 75 % vous permet de vivre de vos revenus passifs en 10 ans.
Que révèle votre bilan financier ?

Si votre bilan financier révèle que vous dépensez plus que vous ne gagnez, votre situation financière se maintient à flot à coups de crédits. Vous devez y remédier, on va voir comment.

Si vos finances personnelles sont tout juste à l’équilibre ou que vous dégagez un surplus inférieur à 10 %, c’est un bon point de départ. Il faut maintenant passer au niveau supérieur et vous fixer l’objectif de vivre sur 90 % de vos revenus.

Dans un cas comme dans l’autre, la solution consiste à :

  • supprimer les dépenses superflues,
  • optimiser les autres dépenses,
  • augmenter vos revenus.
Comment dépenser moins sans se priver de l’essentiel ?

Le premier axe, c’est de faire la chasse aux fuites :

  • repas fréquents à l’extérieur,
  • achats compulsifs et superflus,
  • frais bancaires,
  • abonnements que vous n’utilisez pas à 100 % (préférez les options à la carte),
  • frais récurrents qui font double emploi (comme certaines assurances qui couvrent les mêmes choses).

Votre deuxième axe d’action consiste à optimiser les tarifs de vos contrats récurrents. Mutuelle santé, assurances (habitation, véhicule, prêt immobilier), etc. :  utilisez des comparateurs et faites jouer la concurrence.

Le dernier axe consiste à optimiser les postes de dépenses qui peuvent l’être. Définissez le montant maximum raisonnable pour chaque poste et tenez-vous-y.

D’ailleurs, voici une astuce pour économiser un ticket de courses hebdomadaires entier chaque mois. Une semaine par mois, plutôt que d’aller faire les courses, lancez-vous le défi de mettre à profit tous les aliments que vous avez accumulés dans votre frigo, votre congélateur et votre cellier. La plupart du temps, vous constaterez que vous aviez plus de stock que vous ne l’imaginiez !

Ne tombez pas dans ce piège !

Certaines personnes pourraient être tentées de paniquer ou de faire de l’excès de zèle en réduisant drastiquement les sommes allouées à tous les postes de dépenses. Ce sera impossible à maintenir sur la durée. Il faut rester réaliste.

Si, par exemple, vous découvrez qu’il vous manque encore 300 € par mois, concentrez-vous d’abord sur les deux postes dans lesquels vous dépensez beaucoup alors que quelques efforts suffiraient à faire des économies. Imaginons que l’un de ces postes soient les repas pris à l’extérieur.

Si vous dépensez 300 € par mois en repas pris à l’extérieur, vous pourriez être tenté de supprimer ce poste de dépenses dès le départ. Mais est-ce tenable par rapport à vos habitudes de vie ? Si oui, allez-y. Autrement, réduisez progressivement le nombre de repas pris à l’extérieur pour que le changement soit durable.

Comment gagner plus d’argent quand on n’en a déjà pas assez ?

Quand on manque d’argent, on a tendance à se serrer la ceinture et à privilégier le “dépenser moins”. Mais réduire a ses limites. À un moment, il n’y a plus rien à couper ! En revanche, augmenter vos revenus est sans limite !

Pour cela, plusieurs options :

  • négociez une augmentation ;
  • cherchez un emploi mieux rémunéré ;
  • faites des heures supplémentaires ;
  • faites du travail en freelance le soir et les week-ends ;
  • montez un business en parallèle de votre travail.

L’idée n’est pas de travailler 24h/24 le restant de vos jours. Vous avez compris que j’ai une vision de liberté financière qui consiste à décorréler vos revenus du temps que vous passez à travailler. Mais pour que cela soit possible, il faut d’abord améliorer votre capacité à mettre de l’argent de côté.

Si vous ne parvenez pas à être mieux rémunéré pour votre temps de travail, travailler plus pour gagner plus peut être une solution temporaire. Cela vous donnera l’élan nécessaire pour continuer d’assainir vos finances et vous préparer à investir.

Avant d’être libre financièrement, j’ai travaillé les soirs et les week-ends pendant toutes mes études. Je faisais la fermeture chez Quick avant de partir pour l’université, entre autres.

Et après quelques années dans la vie active, j’ai passé plusieurs années à écrire mon blog Esprit Riche tous les matins avant de partir au travail, dans le métro et tous les soirs en rentrant. Ça valait le coup de passer quelques années à travailler intelligemment dur pour construire ma liberté financière.

Question 2 : Avez-vous une épargne de précaution ?

Une épargne de précaution, c’est quoi ?

C’est une épargne qui vous permet de vivre 3 à 6 mois sans aucune rentrée d’argent. Le montant de cette épargne va donc dépendre du montant de vos dépenses mensuelles révélé par votre bilan financier.

Admettons que vous ayez besoin de 2.000 € par mois pour couvrir vos dépenses.

2.000 x 3 = 6.000 €

2.000 x 6 = 12.000 €

Le montant de votre épargne de précaution se situe entre 6.000 et 12.000 €.

Si vous n’avez pas d’épargne de précaution, faites-en une priorité. Consacrez-y vos 10 % par mois. Vous les mettrez sur un livret A, un livret de développement durable ou un compte sur livret ouvert à cette intention.

À quoi sert l’épargne de précaution ?

Imaginez que vous perdiez votre emploi demain. Pourriez-vous couvrir vos dépenses ? L’épargne de précaution est là pour ça. Dans le pire des cas, vous savez que vous avez de quoi tenir 3 à 6 mois. Ça vous évite d’être à un salaire de la ruine.

Sans en arriver nécessairement à perdre votre emploi, il y a plein d’autres dépenses imprévues dans la vie. L’épargne de précaution, c’est l’airbag qui amortit tous les chocs, les urgences, les erreurs et les oublis. Une amende, une facture de gaz plus élevée que prévu, la voiture qui tombe en panne, etc.

Pourquoi vous devez avoir une épargne de précaution ?

L’épargne de précaution est indispensable pour être serein. Et c’est aussi crucial pour préparer le terrain pour investir. Ça vous évitera de piocher dans vos investissements au moindre accroc. Et ça peut aussi rassurer votre banquier.

En parlant de banquier, passons justement à la question suivante.

Question 3 : Votre banquier vous accueille-t-il avec le sourire ?

Ou pour prendre la question dans l’autre sens, votre comportement bancaire nuit-il à vos finances personnelles ?

  • Êtes-vous régulièrement à découvert ?

Si oui, on a vu juste avant comment dépenser moins et gagner plus.

  • Faites-vous des débits pour des paris ou des jeux d’argent ?

Non seulement c’est mal vu par les banquiers mais en plus c’est de l’argent que vous pourriez investir. Investir est passionnant et la probabilité de vous enrichir est bien plus élevée qu’avec les jeux de hasard.

  • Cumulez-vous les crédits et les prêts ?

Remboursez vos mauvaises dettes et n’achetez plus jamais rien à crédit. On a vu précédemment les stratégies pour rembourser vos dettes, On a aussi vu comment mettre de l’argent de côté pour financer les projets qui vous tiennent à cœur. L’épargne de précaution, quant à elle, est là pour absorber les urgences et les imprévus. Plus d’excuses !

  • Peinez-vous à mettre de l’argent de côté ?

Si oui, je vous renvoie aux conseils précédents pour réduire vos dépenses et augmenter vos revenus.

Pourquoi est-ce important d’être bien vu par votre banquier ?

Un bon comportement bancaire et une gestion saine de vos finances personnelles sont le signe que vos finances sont sous contrôle. C’est tout l’objectif de cet article : vous aider à reprendre le contrôle de votre argent. 

Mais ce n’est pas tout. Lorsque le moment viendra pour vous d’aller voir votre banquier pour lui demander de financer un investissement immobilier, la bonne gestion de vos finances personnelles sera un atout. Un mauvais comportement bancaire, au contraire, minera vos chances.

En ce sens, il y a un autre aspect à prendre en compte pour être en mesure d’obtenir du financement immobilier : votre capacité d’emprunt. Si vous avez déjà un prêt pour votre résidence principale, il y a de fortes chances pour que votre taux d’endettement soit déjà proche du plafond. Si c’est le cas, il faudra le prévoir lorsque vous voudrez commencer à investir. Vous pouvez par exemple investir à plusieurs pour augmenter votre capacité d’endettement.

Question 4 : Est-ce que vos finances sont organisées et automatisées ?

Automatiser, c’est la clé de la réussite pour mettre de l’argent de côté. Un jour, vous vous réveillerez et vous constaterez que vous disposez de milliers d’euros sur vos comptes !

Comment automatiser la gestion de vos finances personnelles ?
  1. Ouvrez les comptes et livrets nécessaires pour organiser vos différents objectifs, comme on l’a vu précédemment.
  2. Mettez en place les virements automatiques depuis votre compte courant principal pour alimenter vos différents comptes.
  3. Pilotez votre gestion en vérifiant chaque semaine qu’il n’y ait pas d’anomalies sur vos comptes. Chaque trimestre, faites le bilan. En fonction de l’évolution de votre situation, revoyez les montants/pourcentages que vous allouez à vos différents objectifs.
Se payer en premier

Je veux vous parler ici d’un concept important quand on reprend ses finances en main : se payer en premier. 

On a tendance à vouloir payer ses créanciers en premier : le loyer ou la mensualité du prêt, les prélèvements automatiques, les factures, etc. Et on se dit que ce qui reste à la fin du mois, on le mettra de côté. D’ailleurs, c’est peut-être ce que vous faites. Ça marche ?

Il y a de fortes chances que vous ayez répondu non. Tout simplement parce que l’argent qui traîne sur un compte courant a une fâcheuse tendance à finir dépensé ! Et la raison semble toujours justifiée… mais l’est-elle vraiment ?

Se payer en premier, ça veut dire donner à ses objectifs la même priorité que celle qu’on donne à ses factures, à son loyer, etc. Pour progresser dans votre gestion financière, il faut que vous voyiez votre épargne comme une dépense fixe au même titre que les autres.

Et pour cela, rien de tel que d’automatiser votre épargne en mettant en place des virements automatiques sur les comptes prévus pour chaque objectif. Faites cela dès réception de votre salaire.

Question 5 : Avez-vous décidé quand vous souhaitez partir à la retraite et combien vous voulez avoir ?

Une fois que votre gestion financière de base est acquise, l’objectif suivant consiste à penser à plus grande échelle. Et là encore, c’est important de poser un horizon de temps et un chiffre pour définir la stratégie d’investissement adaptée à votre objectif.

Quel est votre objectif de revenus ?
  • Souhaitez-vous devenir libre financièrement ? Autrement dit, voulez-vous que les revenus issus de vos investissements couvrent l’intégralité de vos dépenses ? Votre objectif chiffré correspond alors au montant total de vos dépenses mensuelles tel que vous l’avez calculé dans votre bilan financier.
  • Souhaitez-vous générer des revenus qui viendront compléter votre pension de retraite ? Quel est le montant de ce complément de revenus ?
  • Voulez-vous juste préparer une reconversion professionnelle tout en gardant le même niveau de vie ? Votre objectif chiffré correspond donc à votre salaire actuel.
  • Ou voulez-vous générer des revenus alternatifs pour quelqu’un d’autre ? Je pense par exemple à un enfant dépendant que vous voudriez mettre à l’abri. Quel revenu mensuel souhaitez-vous pour cette personne ?

Ce sont quelques exemples de situations mais ça vous donne une bonne idée de la manière dont cadrer votre objectif financier.

À quelle date devez-vous atteindre cet objectif financier ?

Ce n’est pas le tout d’avoir votre chiffre. Il faut maintenant fixer l’horizon de temps. Car vous n’allez pas adopter la même stratégie pour préparer votre retraite si vous avez déjà 50 ans, si vous en avez 30 ou si vous envisagez de vivre de vos revenus alternatifs dans 5 ans.

Pour préparer votre retraite, je vous renvoie à l’exemple des placements boursiers de Sarah et Julien que j’ai détaillé précédemment pour illustrer la puissance des intérêts composés et du temps qui passe.

Par contre, pour vivre de vos investissements d’ici à 5 ans, il faut monter une forme de business, par exemple dans l’immobilier en faisant du Air Bn’B. Pour un bien donné, la différence entre de la location nue ou meublée et de la location saisonnière va du simple au double !

Commencer à investir

Maintenant que vous avez défini votre objectif, il faut le décliner en une stratégie qui doit se concrétiser au quotidien par des actions claires.

Dans la troisième et dernière partie, on va donc voir dans quoi investir en fonction de vos objectifs et de votre personnalité.

PARTIE 3 : Dans quoi investir pour gagner de l’argent ?

Voici la pyramide des grandes catégories d’actifs :

3.1 Pourquoi l’achat de la résidence principale n’est pas prioritaire ?

Vous voyez que, dans mon approche, la résidence principale vient après les investissements. Il y a principalement deux raisons à cela.

La première, c’est pour préserver votre taux d’endettement en vue d’investissements immobiliers.

La deuxième, c’est parce qu’il n’est pas facile de se constituer un apport. Si vous utilisez votre apport pour votre résidence principale, il vous faudra faire un nouvel effort d’épargne important pour faire un investissement immobilier financé par la banque. Ou alors il vous faudra obtenir un financement à 100 % ou à 110 %, ce qui est encore possible mais moins facile qu’avant.

Alors que si vous investissez avant d’acheter votre résidence principale, vous ne serez pas bloqué par votre taux d’endettement et ce sont les revenus alternatifs produits par vos investissements qui vous permettront de réunir l’apport pour votre résidence principale.

Et ce raisonnement est aussi valable pour d’autres dépenses. Car on a déjà établi que vous ne ferez plus de mauvaises dettes. Donc pour pouvoir acheter quoi que ce soit, vous êtes limité par votre salaire.

Par contre, si vous avez des actifs (des investissements) qui produisent des revenus réguliers (comme des loyers, des dividendes d’actions, etc.), ça va réduire la pression sur votre salaire et faciliter l’achat de votre voiture, le paiement des vacances, etc.

3.2 Épargne et immobilier : le socle de la pyramide de l’argent

Comme on l’a vu précédemment, l’épargne de précaution constitue les fondations de votre pyramide. La constituer vous aura appris à vivre sur 90 % de vos revenus maximum. Et c’est grâce à cette épargne que vous êtes serein.

Vient ensuite l’immobilier locatif. C’est le moyen le plus simple de se créer du patrimoine. C’est pour ça que c’est le premier type d’investissement que je vous présente.

Son intérêt réside dans l’effet de levier du financement bancaire. La banque vous prête de l’argent pour investir et les loyers de vos locataires remboursent votre prêt. En gros, votre investissement se paye tout seul. Et au bout de 20 ans, une fois le prêt remboursé, les loyers nets vont dans votre poche. C’est ce qui s’appelle investir avec l’argent des autres, comme dirait Robert Kiyosaki.

Pour que cette stratégie fonctionne, il faut que la mensualité de votre prêt soit bien inférieure aux loyers mensuels que vous allez encaisser. En effet, vous allez avoir d’autres dépenses à payer : taxe foncière, frais d’assurances, réparations, etc. J’explique ceci en détail dans ce guide gratuit.

Comment investir dans l’immobilier et être rentable ?

Pour faire de l’immobilier locatif rentable, il faut donc généralement investir dans l’ancien. Il y a trois raisons à cela.

Ce qu’il y a de bien avec l’investissement immobilier financé par la banque, c’est que c’est accessible quel que soit votre niveau de revenu, pourvu que vous ayez une gestion saine de vos finances personnelles.

3.3 Investir pour faire travailler votre argent : les placements financiers

Le niveau suivant dans la pyramide des actifs, ce sont les placements pour faire travailler votre argent. Il faut donc de l’argent à investir, à la différence de l’immobilier.

Faire travailler votre argent, ça veut dire en obtenir un rendement, plutôt que de le faire dormir sur un livret A peu rémunéré où il se fait grignoter par l’inflation. 

Investir en bourse

L’investissement boursier est une bonne option pour cela. Mon style d’investissement, c’est celui d’un bon père de famille. Quand je vous parle d’investir en bourse, c’est avec un portefeuille diversifié, qui a fait ses preuves et qui ne demande que 5 minutes par mois une fois en place.

Je ne passe pas mes journées à faire du day trading. Ce n’est pas du tout mon approche de l’investissement boursier.

C’est parfois l’idée qu’on s’en fait… J’en sais quelque chose, parce que pendant longtemps j’ai évité la bourse. Je la trouvais trop risquée ! Jusqu’à ce que je me renseigne et que je découvre deux techniques simples pour faire travailler mon argent de manière passive et sur le long terme. Aujourd’hui, mes placements boursiers me permettent d’encaisser plus de 1.500 € de dividendes chaque mois.

L’avantage d’avoir un portefeuille boursier passif et diversifié, c’est que vous allez réduire le risque et profiter de l’effet boule de neige des intérêts composés. Rappelez-vous les chiffres que je vous ai donnés au début dans l’exemple de Sarah et Julien. Je vous partage plusieurs autres exemples chiffrés ici. Vous allez voir que le temps est véritablement votre allié pour décupler vos efforts.

Comment investir en bourse ?

L’approche simplissime consiste à investir tous les mois dans un ETF monde. Un ETF, c’est un panier d’actions diversifié qui réplique la performance des marchés mondiaux. C’est extrêmement simple, ça ne vous demande aucun effort et ça vous permet de diversifier très facilement votre investissement boursier. Il existe plusieurs ETF monde, notamment Lyxor MSCI World et Amundi MSCI World.

Un deuxième palier, c’est de mettre en place une allocation d’actifs. C’est-à-dire que vous allez investir dans différentes catégories d’actifs, en plus des ETF monde. Vous allez par exemple investir dans des actions individuelles. Certaines versent des dividendes, ce qui veut dire qu’elles vous procurent un revenu. Je vous explique ici comment bien les choisir.

Vous allez avoir besoin de trois choses pour investir en bourse :

  • un courtier en ligne, c’est-à-dire une plateforme où passer des ordres ;
  • un PEA, pour bénéficier d’avantages fiscaux. Attention, le PEA est encadré. Je vous renvoie à ce guide PEA pour en savoir plus. Vous avez aussi le site du service-public.
  • un compte-titres ordinaire (CTO), pour tout ce qui n’est pas logeable sur votre PEA.

Il y a plein de courtiers en ligne. J’avais fait un comparatif de courtiers qui vous aidera à y voir plus clair.

La clé de la réussite, ici encore, c’est d’automatiser vos placements mensuels grâce aux courtiers en ligne qui proposent des services d’investissement programmé. Comme ça, vous êtes sûr de vous payer en premier et vous n’avez pas à y penser. Ça se fait tout seul selon les critères que vous avez définis.

Investir dans des SCPI

Autre actif : les SCPI, à savoir les sociétés civiles de placement immobilier. Ce sont des sociétés non cotées en bourse qui investissent dans l’immobilier. C’est donc de l’immobilier 100 % passif ! Vous n’avez aucun locataire à gérer, pas de travaux à faire, pas de contraintes.

Pour investir dans une SCPI, vous achetez des parts. Vous devenez ainsi associé de la SCPI et vos parts vous donnent droit à des dividendes.

Vous pouvez bénéficier du financement bancaire pour acheter des parts de SCPI. C’est parfait pour profiter de l’effet de levier du crédit, comme je vous en parlais aussi pour l’immobilier physique.

L’inconvénient, c’est que le rendement annuel des SCPI se situe généralement entre 5 et 7 % nets de frais. Donc si vous empruntez à des taux d’intérêt élevés, ce n’est pas forcément intéressant.

Pour moi, les SCPI constituent une forme d’épargne alternative. C’est la poche sécurisée et passive de mon patrimoine.

Il faut bien choisir vos SCPI. Toutes ne se valent pas. C’est d’ailleurs ce qu’ont démontré les baisses du prix des parts chez plusieurs SCPI récemment. J’explique ici comment choisir les bonnes SCPI.

Investir dans une assurance-vie

L’assurance-vie, on en a parlé précédemment quand je vous expliquais les comptes à mettre en place pour mieux gérer votre argent.

Si vous voulez en savoir plus, je vous renvoie à ce guide sur ma chaîne Youtube. J’y explique à quoi ça sert d’investir via un contrat d’assurance vie, les règles qui s’appliquent, les avantages et les inconvénients, ce dans quoi vous pouvez investir et la fiscalité. Je passe aussi en revue 5 contrats pour comprendre les points de vigilance.

Investir dans du crowdfunding immobilier

Vous connaissez le crowdfunding, cette forme de financement participatif qui permet à un grand nombre de personnes de financer un projet en apportant des fonds via une plateforme en ligne.

Ce qui fait le succès de ce modèle, c’est qu’il démocratise l’accès au financement en permettant à des entrepreneurs de lever des fonds pour leurs projets auprès d’une communauté plus vaste. Ça permet aussi à des projets qui ne seraient peut-être pas financés par les banques d’obtenir des fonds.

Alors qu’est-ce que le crowdfunding immobilier ?

Ce sont des promoteurs immobiliers, des aménageurs ou des marchands de biens qui cherchent du financement pour leurs projets immobiliers. En général, c’est pour compléter un financement bancaire ou pour obtenir des fonds plus rapidement.

Dans ce modèle, les contributeurs (vous et moi) prêtent de l’argent au porteur du projet, qui s’engage à rembourser la somme avec intérêts à une date ultérieure.

C’est la solution pour investir votre argent (à partir de 20 €) sur des placements rapportant jusqu’à 13 % sans investir en bourse. Je vous explique ici les 2 approches que j’utilise depuis 2018, les plateformes à utiliser et les 3 critères à connaître pour choisir les projets les plus rentables et sécurisés.

Investir en cryptomonnaies et dans les métaux précieux

Enfin, le dernier étage de la pyramide des actifs, c’est la crypto et les métaux précieux. C’est un moyen de protéger la valeur de votre argent en le plaçant dans des actifs qui résistent bien en période de récession. Ce sont aussi des actifs débancarisés, qui protègent votre argent en cas de faillite bancaire.

En 1979, le prix moyen d’une maison aux États-Unis était de 73.000 dollars. Aujourd’hui, c’est 514.000 dollars, soit une augmentation de 604 %. En comparaison, le prix de cette maison en or est inchangé : 268 onces d’or en 1979 et encore aujourd’hui.

Pour investir dans les métaux précieux, vous pouvez acheter des pièces et des lingots physiques. C’est la meilleure option si votre objectif est de disposer d’un moyen de paiement alternatif en cas de faillite bancaire ou de crise majeure. Assurez-vous d’avoir accès au coffre où vos métaux sont stockés !

Si votre objectif est plutôt de conserver la valeur de votre argent, un ETF ou une crypto adossée à l’or suffisent. Vous pouvez aussi acheter des actions de sociétés minières.

Conclusion

Je viens de vous expliquer le parcours de A à Z pour bien gérer vos finances personnelles et reprendre le contrôle de votre argent.

Le but ultime, c’est que votre argent travaille pour vous et non pas l’inverse. Profitez des ressources que je vous ai partagées pour avancer. Et si vous démarrez tout juste, commencez par ici.

 

 

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