De lent à rapide… les 2 temps… du temps !

Philippe est coach, animateur du séminaire Créez la vie que vous méritez et auteur du livre « Soigner vos problèmes d’argent » dans le domaine de l’argent et du développement personnel. Chaque semaine, il publie sur Esprit Riche un article parlant d’argent et de ses secrets que nous avons parfois du mal à comprendre. Voici Philippe !

 

Je passe souvent pour un extra terrestre lorsque j’explique que mon luxe principal, aujourd’hui, c’est d’avoir du temps. Je n’ai pas la Rolex , certes (mais je m’en fous, ma montre me donne la même heure !), mais j’ai du temps. Que de plaintes et de récriminations sur le sujet : « ça passe trop vite, je cours toujours, je n’arrive pas à tout faire, je suis débordé » ! Et que de stages sur la gestion du temps ! On apprend à gérer son temps en en faisant un adversaire contre lequel on doit se battre, Et tout ça pour faire le maximum de choses dans un minimum de temps, choses qui pour la plupart apporteront au plus un soulagement vite supplanté par une nouvelle échéance, mais pas de vraie satisfaction durable. Ce n’est pas ma conception.

Le temps m’est donné tant que je serais en vie, et chaque jour, en me levant, je prends quelques instants pour me dire : aujourd’hui, tu as tout le temps dont tu as besoin pour l’essentiel ! En posant les choses de cette manière là, j’allège déjà sérieusement « l’emploi » de son temps et je peux alors nouer une relation d’amitié avec lui. Avec « mon ami le temps », nous avons deux formes de relation :

Le temps lent : c’est celui de la méditation, d’un dîner en famille, d’une promenade, d’une rêverie, d’un voyage en TGV, de l’esquisse d’un projet ou d’un séminaire, d’une lecture. Que je choisisse ce temps ou qu’il me soit donné par les circonstances, je ne cherche pas à le remplir outre mesure, à cadrer les horaires ou me donner un objectif de résultat. Je sais que ces temps me permettent de faire advenir ou d’ancrer des décisions, de me régénérer, de me ressourcer, de respirer. Cela s’organise, bien sur, en mettant à distance les voleurs de temps et les distractions. Et cela s’entretient en luttant tranquillement contre l’agitation mentale et la dispersion des idées en se remettant dans l’instant présent.

Le temps rapide : c’est celui du travail, de la concrétisation, des écrits et contacts professionnels, de l’administratif (la France des papiers !), de la mise en œuvre d’une décision, de la recherche de la meilleure productivité (le minimax : minimum d’efforts et maximum de résultats). Il y a quelque chose d’euphorisant dans ces moments, quand « ça dépote », et que la liste des To Do s’allège inexorablement grâce à un niveau de stress optimal. C’est le temps du contrôle, de la focalisation, de la détermination productrice de résultat. Deux principes sont à l’œuvre : une chose à la fois auquel s’ajoute: début milieu fin. Vraiment basique, certes, mais propice à faire cesser ce désagréable sentiment de fin de journée où vous êtes énervé car vous vous êtes échiné toute la journée et avez le sentiment de n’avoir rien fait.

Je rencontre régulièrement des gens qui sur-développent un pôle au détriment de l’autre. Ceux qui vivent exclusivement dans le premier sont en difficulté pour faire face au rythme moderne, notamment celui du travail. Les autres ont souvent un sentiment de vide intérieur que leur suractivité masque, et ils deviennent de très bons candidats au burn-out. Le temps lent et le temps rapide se bonifient l’un l’autre et l’être humain a besoin des deux pour garder ou construire son équilibre.

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