Lorsqu’aucune illustration en rapport avec le sujet n’est possible facilement, une photo d’une fille à la plage offre une belle alternative
Dans le flux quotidien d’information, d’événements, d’activités et de décision que nous devons prendre, j’aime garder des repères simples car ceux-ci fonctionnent. Un outil simple que l’on mémorise est mieux que tous les outils compliqués que l’on oublie une fois le livre refermé.
Et j’ai parfois été taxé d’être simpliste dans certaines de mes explications. Je l’assume. Parfois, c’est nécessaire. Si vous faisiez bien aujourd’hui ce qui est simple à faire votre vie serait probablement différente. Mais ce n’est pas un jugement, c’est juste la manière dont nous fonctionnons tous trop souvent : en cherchant une idée séduisante, belle, qui nous fait rêver alors que ce que nous avons à faire est de nous retrousser les manches, nous pencher sur le problème et décider d’une piste à suivre pour le régler. Et tout ceci est à portée de main.
L’outil que je vous propose aujourd’hui est très important pour moi. C’est une valeur qui guide mes choix. Et cet outil se résume à un mot : contribution.
Je sais, cela ne vous explique pas comment avoir 500 € à la fin du mois ou comment attirer 1000 visiteurs de plus sur votre blog. Mais imaginez que vous obteniez ces 500 ou 1000 € de plus par mois. Que se passerait-il si vous ne saviez même pas comment vous les avez obtenus ? Triste non ? Vous seriez comme ces gagnants au loto qui ne se sentent pas légitime. Heureusement la plupart le vive très bien mais comme vous n’avez de toute façon pas gagné, lisez la suite.
Contribution est un élément de décision pour moi. C’est-à-dire que je me demande pour chaque idée, projet ou même article : « comment je peux au mieux contribuer aujourd’hui ? ». Parfois cela implique, comme cela a pu m’arriver sur une mission de conseil, d’avoir une discussion avec son client et lui dire que tant qu’il n’applique pas mes conseils ma contribution ne peut pas fonctionner et que dans ce cas, je me retire et je reviendrai avec plaisir lorsque ce sera le cas.
Vous voyez l’état d’esprit ici ? (l’avantage d’écrire un blog, c’est que vous pouvez vous prendre en exemple 🙂 ) Je préfère arrêter un projet pour lequel un client me paye et souhaite continuer à me payer parce que ma contribution ne peut pas s’exprimer et développer son potentiel.
Et ce n’est jamais facile de dire non à du travail bien payé car d’un côté on peut se dire que ce que fait le client du conseil lui appartient (il est heureux de payer et l’on continue d’encaisser l’argent) mais de l’autre, et c’est le pire selon moi, on ne contribue pas ou plus autant qu’avant.
Et un jour, quelqu’un va se poser la question : mais pourquoi tu es là au fait ? J’ai entendu des histoires terribles à ce sujet. Certains consultants ont construit des boites noires autour d’eux et peuvent rester en prestation pendant plus de 10 ans chez le même client…
Comparez ceci un instant : celui qui ne fait que regarder que ce qu’il va toucher à la fin du mois, ce qu’il va obtenir va se dire : « pour ce que je suis payé, pas la peine d’en faire plus. » ou « tant que ça paye, je continue ». A contrario, celui qui a l’état d’esprit du contributeur, va chercher à rendre service. Au maximum. Et bien sûr pour compliquer les choses, la situation n’est jamais noire ou blanche.
Le contributeur le fait-il parce qu’il espère un retour ? Bien entendu. Mais il n’attend pas un retour immédiat, sonnant et trébuchant. Parfois le sourire d’un client heureux suffit (je sais, c’est ridicule non ?). Il fait confiance aux choses et se dit « tôt ou tard, ma contribution m’apportera quelque chose de plus. »
Et peut-être que ça n’arrivera jamais. Peut-être qu’il aura simplement la joie d’avoir contribué, de s’être appliqué et impliqué. Il n’y a aucune garantie.
Mais la question est : pourquoi ne pas tenter sa chance ?
Imaginez que vous soyez serveur dans un restaurant ? Pourquoi faire un accueil standard voire insipide ou lieu d’être simplement vous, dans le moment présent et de créer un contact sincère avec vos clients ?
Dans le premier cas vous ne cumulerez aucun intérêt. Il ne se passera rien pour vous parce que personne ne parlera de vous, personne ne vous recommandera ou ne pensera à vous pour une opportunité.
Dans le second cas, peut-être qu’un jour un associé potentiel vous proposera de monter un restaurant. Peut-être qu’un restaurateur vous proposera de rejoindre son équipe. Peut-être que vous allez rencontrer des personnes chaque jour et tisser un réseau de connaissance qui pourra vous servir toute votre vie. Mais rien n’est garanti. Et je suis certain qu’un jour un homme politique s’indignera de cela et offrira une garantie, mais ce n’est pas le sujet.
Dans le second cas, vous cumulez des intérêts. Sans fin. Et même si vous n’avez pas beaucoup d’argent au début, vous allez accumuler du capital social, des compétences, des opportunités.
Et tout ceci se résume au mot contribution. A ce que vous apportez à une autre personne. Plus vous apporterez une contribution de qualité, plus vous résoudrez des problèmes importants et plus les chances seront de votre côté.
Il est facile de se replier sur soi à la première déception ou lorsque les clients affluent sans effort, de se dire que vivre comme le paysan avare et solitaire est finalement la meilleure solution pour se protéger et en garder le maximum sans effort. C’est un piège classique. Un leurre. C’est l’aspartame qui vous fait croire que vous mangez du sucre.
L’un de nos défis quotidiens, est de résister à ce leurre et de contribuer. De faire de son mieux à chaque fois. De donner avant de recevoir. De rester ouvert.
Ce n’est pas facile. Ce n’est pas si simple qu’il n’y parait sinon tout le monde le ferait. Mais c’est ce qui fait la différence sur plusieurs années entre quelqu’un qui va rester à la même place et stagner et une personne à qui les opportunités s’offrent tranquillement.
Mais surtout, ne me croyez pas. N’en croyez pas un mot. Aujourd’hui, cet article est ma contribution pour vous. Et je sais que comme à chaque fois il fera écho pour une partie d’entre vous. Une estimation grossière est que 30 % ne liront pas ou en diagonale, 30 % liront et passeront au blog suivant et 30 % liront et seront interpellés. Et que dans ces derniers 30 %, une sous-partie appliquera ce principe pour la première fois ou l’appliquera à un autre niveau. Et que j’entendrai parler de vous dans 6 mois, 1 an ou plus comme j’ai la chance d’avoir régulièrement des emails de lecteurs ayant appliqué une idée, un conseil et ainsi transformé une contribution en valeur.
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