Comment devenir une superstar

Philippe est coach et auteur du livre « Soigner vos problèmes d’argent » : argent et développement personnel. Chaque semaine, il publie sur Esprit Riche un article parlant d’argent et de ses secrets que nous avons parfois du mal à comprendre. Avec Philippe, nous avons créé le séminaire Créez la vie que vous méritez : une expérience unique pour obtenir ce que vous voulez de la vie. Voici Philippe !

Fin juillet, j’ai assisté à un concert de Sting à Arcachon. Cela faisait partir de ma liste des « to do » (avant de mourir !). C’est un artiste qui m’accompagne depuis ses débuts, j’ai appris à jouer de la basse en copiant ses riffs acérés, joyeusement massacré quelques hits de Police avec mes potes, puis suivi son évolution solo ou, libéré du trio basse, guitare batterie, il a donné libre cours à des compositions plus sophistiquées, fait appel à des prestigieux musiciens de jazz jusqu’à un magnifique enregistrement récent avec un grand orchestre classique, en passant par des musiciens traditionnels irlandais. Jusqu’à présent, je m’étais toujours organisé pour ne pas avoir l’information en temps voulu sur ses concerts, ou alors c’était trop loin, ou complet. Bref, le 22 juillet 2012, j’y étais et j’ai passé une soirée formidable où j’ai repassé 34 ans de ma vie à la lumière ( !) de sa musique. Cela m’a donné envie d’en savoir plus sur l’homme et, dans la foulée, j’ai dévoré son autobiographie (Broken music. Mes mémoires, Robert Laffont) présentée comme « l’exploration de certains moments précis, de certaines personnes et certaines relations, de certains événements singuliers qui résonnent profondément en moi lorsque je m’efforce de comprendre l’enfant que j’étais et l’homme que je suis devenu ». Beau programme, écrit presque comme un roman, de sa plus tendre enfance à son premier tube (Roxanne), alors que Sting avait 27 ans. M’intéressant comme vous le savez aux gens qui « créent la vie qu’ils méritent », j’ai lu cette autobiographie avec deux questions en tête : comment est il devenu une star et qu’est-ce qui, de ce parcours, serait transposable à ceux qui voudraient tout simplement vivre la vie dont ils rêvent. J’ai repéré 10 ingrédients que je vous présenterai sur 2 semaines.

1/ Une décision existentielle. Né dans une famille très modeste (mais pas pauvre) d’une triste banlieue de Newcastle (ça vous fait rêver ?) ou l’affection circulait à peu près autant que les voitures place de la Concorde un jour de grève de la RATP, son enfance est rude, il accompagne son père (laitier et taciturne) dans des livraisons par tous les temps. Ce point de départ l’oriente tout droit vers une vie anecdotique. Mais au contraire il se forge un caractère, développe son imaginaire et, à 7 ans et demi, il se bâtît un « fabuleux avenir » : « j’allais voyager dans le monde entier, fonder une grande famille, avoir un vaste demeure à la campagne. Oui, je serai riche, un jour. Et célèbre ».cette création mentale est assortie d’une foi, d’une certitude totale (quasi mystique ?), sans avoir aucune indication sur le chemin pour y arriver. C’est comme ça. Point. C’est une « décision existentielle ». Nous en prenons (pas toujours consciemment) peu, mais elles teintent une vie de manière irrémédiable. Elles sont pour Sting comme pour les autres basées sur des manques à choisir entre : manque d’amour, manque de reconnaissance et inconfort matériel.

2/ Un vecteur, une discipline, une passion. En l’occurrence la musique. D’abord vécue comme une échappatoire au monde peu engageant qui l’entoure, la musique va apparaître comme un moyen de s’en sortir au fur et à mesure de l’apprentissage et la pratique de la guitare. Loin d’être un Mozart de la pop, Sting m’apparait comme un travailleur quasi obsessionnel qui décortique, répète jusqu’à comprendre et pouvoir d’abord reproduire la musique des autres, puis créer la sienne. La musique devient une obsession qui mobilise son temps, son énergie et la volonté et finit par lui apparaître comme le moyen de ses ambitions.

3/Un long apprentissage pour développer son style. Entre ses débuts comme musicien « professionnel » et la formation de Police, une bonne dizaine d’années s’écoule. Sting accepte toutes les expériences musicales, se frotte au jazz, à la variété, au rock et crée un premier groupe (Last Exit) qui aura une petite notoriété. Pendant cette période, il fait preuve d’une attitude déterminée, acceptant tous les contrats même les plus «galère ». Il pratique inlassablement, se teste en tant que chanteur dans des environnements musicaux et humains plus ou moins hostiles. Il développe son identité artistique et son style propre à partir du choix d’être un bassiste chanteur compositeur relativement « minimaliste » en application du principe : moins c’est plus. Pour cela, il renonce à être guitariste et à devenir un virtuose de la basse. Des choix qui impliquent des renoncements (vouloir tout faire) pour se centrer sur une zone d’excellence.

La suite la semaine prochaine !

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