Rendons-nous à l’évidence : parfois nous tombons sur un poste de travail que nous haïssons. Que devriez-vous faire lorsque ça arrive ? 2 pistes s’offrent à vous !
Partir ou rester. Attendez ! Voici un peu plus d’explications 🙂
Ne soyez plus jamais frustré au boulot.
J’ai eu mon lot de petits boulots ou même de boulot “d’adulte” qui étaient totalement ennuyeux. A chaque fois, la question qui se pose est : dois-je rester ? Par exemple, dans mon boulot où je vendais des téléphones portables et des abonnements, j’ai beaucoup appris d’un commercial dont c’était le “vrai” métier alors qu’il s’agissait d’un gagne-pain pour moi. J’ai revu mon jugement sur cette profession, j’ai découvert la structure des rémunérations dans ce domaine pour les agents de terrain. Plus tard lorsque j’étais pompiste, j’ai découvert un autre aspect très intéressant : la vie de “quartier” autour d’une station-service et surtout un point important : le raisonnement qui pousse les clients à choisir cette station plutôt que l’autre du même réseau 15 km plus loin ou celle de l’hypermarché 5 km après.
Vous pensez que votre boulot est vraiment irrécupérable. Chaque matin est une épreuve dont les étapes sont, à chaque fois, difficiles à franchir. Vous avez l’impression que vous êtes sur le fil chaque jour, prêt à abandonner et à tout arrêter au moindre inconvénient supplémentaire qui serait ajouté.
Dans cette position, vous voulez partir mais quelque chose vous en empêche, qu’il s’agisse de la sécurité de l’emploi, de l’argent ou des crédits que vous devez payer par ailleurs.
Si l’on vous demande pourquoi vous voulez partir, vous ne savez parfois pas par où commencer : les collègues, le patron, le salaire, l’ambiance, le boulot, la distance de votre domicile… Tout semble assez confus mais la plupart du temps vous n’éprouvez pas fortement ce besoin de partir : vous pensez que l’herbe n’est pas si verte ailleurs. Vous encaissez votre frustration.
Au lieu de préparer votre prochaine étape, votre prochain emploi ou l’amélioration de vos conditions de travail vous passez l’essentiel de votre temps à être cynique et à ronchonner dès que l’on vous donne un peu de travail. Si vous avez réussi à sortir de l’écran radar de vos chefs et à vous aménager une zone noire dans l’entreprise, un territoire où personne ne sait ce qu’il se passe, vous éprouvez une certaine fierté même si vous vous demandez parfois si cela n’aura pas de conséquences sur votre futur employabilité et que dans l’immédiat vous souffrez d’être à peu près inutile.
En fait, vous restez car vous pensez ne pas pouvoir trouver le job idéal et vous avez bien raison car il n’existe pas. Vous pensez peut être que si là haut ils se tapent de gros bonus, la moindre des choses que vous puissiez faire, c’est d’empêcher aussi passivement que possible de faire grossir ce bonus. Si l’entreprise gaspille, ce n’est pas à vous de tenter de recoller les morceaux.
Et si le problème venait de vous ? Lorsque dans une situation donnée vous ne trouvez que des problèmes, c’est peut être que vous êtes le problème.
Est-ce que le boulot vous force à vous remettre en question ? Est-ce qu’il ne respecte pas certaines de vos valeurs ? Est-ce que vous trouvez qu’il vous limite et n’utilise pas votre potentiel ?
L’autre chemin, c’est un travail intérieur. Toutes les réponses du monde ne résoudrons pas vos problèmes internes : vos croyances et vos envies qui produisent votre comportement et créent cette frustration.
Dans tous les cas, selon toute probabilité, vous allez partir de votre boulot un jour ou l’autre. Voici quelques pistes pour arrêter de vous inquiéter pour votre avenir et voir de manière positive votre poste, quel qu’il soit.
L’un des conseils clés que je peux vous donner, c’est de chercher à en savoir le maximum sur votre boulot. Cette idée est assez révolutionnaire si jamais vous n’avez fait qu’être cynique ou si vous avez passé votre temps à trainer des pieds mais c’est une idée profonde :
lorsque je travaillais comme pompiste, j’aurais pu penser que vendre du carburant est bête et ne requiert aucune compétence particulière. Je suis certainement passé par cette phase où l’on se demande “c’est tout ce qu’il y a à faire?” mais j’ai pu la dépasser ; c’est une question de santé mentale. Pour vendre du carburant, une demi-journée suffit pour connaitre les bases. Il ne s’agit pas de vouloir être d’un positivisme béat et se donner les apparences d’un winner mais il s’agit de se positionner pour aller dans la bonne direction, avancer vers votre prochaine étape.
J’ai ainsi appris pleins de choses sur la manière dont est organisé un réseau de franchise, comment sont planifiées les livraisons, eu une réponse à la fameuse question “y-a-t-il de l’additif dans le carburant de marque”, découvert les différences mécaniques qu’impliquent les carburants, discuté avec des passionnés de moteurs…
Vous rendrez votre boulot intéressant.
Voici l’histoire du fondateur de l’un des gros laboratoire privé de son époque (Voir sa fiche). Harlan Howard servait des plats et nettoyait la machine à glace à la cantine de l’école pendant que les autres élèves jouaient à l’extérieur. Il avait horreur de ce boulot mais vu qu’il devait le faire, il décida d’en savoir le maximum. Il étudia la glace : les ingrédients, comment était-elle fabriquée, par quel processus ? Il étudia l’aspect chimique de la glace et pour cette raison, il devint l’un des meilleurs élèves dans le cours de physique-chimie.
Le sujet lui plaisait tellement qu’il poursuivra ses études dans le secteur. Il reçu des récompenses pour ses travaux et ayant des difficultés à trouver du travail, il créa un petit laboratoire dans son sous-sol. Peu après une loi exigea de compter le nombre de bactéries dans le lait et il était immédiatement en mesure d’offrir le service. Son entreprise décolla.
Si tout ce que vous avez est une poignée de citron, faites une citronnade.
Pour cette même raison, faites du mieux que vous pouvez pour utiliser à bon escient votre temps. Les choses sont ainsi que si vous êtes négatif et résigné vous ne vous donnez pas la possibilité de changer de poste et de passer à autre chose. Vous vous enfermez dans ce que vous faites jusqu’à ce que quelqu’un le remarque et fasse en sorte de vous faire partir, de grè ou de force.
Quel que soit votre boulot, il y a de multiples dimensions que vous pouvez explorer et apprendre. Vous pouvez définir vos propres indicateurs et mesurer vos résultats selon vos propres critères et essayer de les améliorer : faites-en un jeu.
Prendre son travail comme un jeu est l’un des meilleurs moyens pour passer une bonne journée. Jeu ne signifie pas qu’il faut passer la journée à plaisanter et à tourner dans les couloirs mais au contraire qu’il faut s’amuser dans ce que vous faites en produisant des résultats. Très peu de chefs vous recommanderont ceci de peur que le message soit mal compris mais c’est pourtant un excellent moyen de gagner de l’enthousiasme.
Le dernier point, c’est de savoir pour qui vous travaillez. Je pense que l’on peut faire 2 grandes catégories : ceux qui travaillent pour les autres et ceux qui travaillent pour eux. La limite n’est jamais claire bien entendu mais ce que je veux vous dire, c’est que vous pouvez tout à fait travailler pour vous en travaillant pour les autres : si vous cherchez à vous enrichir et à créer une expérience intéressante vous travaillez pour vous.
Celui qui travaille pour les autres considère qu’il fait ce pour quoi il est payé. Si vous échangez directement votre temps contre de l’argent, vous travaillez pour les autres : si vous en profitez pour apprendre, vous créez une valeur supplémentaire que vous pouvez réutiliser. Celui qui travaille pour les autres pense que c’est à l’entreprise de le former et que c’est bien dommage pour elle si elle ne lui donne pas les moyens de mieux travailler. Il pense que l’entreprise perd beaucoup et ne voit pas que celui qui est touché en premier, c’est lui. Celui qui est perdant ici, c’est celui qui attend. L’entreprise n’a que faire de vous : moins vous êtes compétent, plus vous êtes remplaçable.
Ne vous faites pas d’illusion : l’entreprise n’est pas là pour vous former. Ce n’est pas sa raison d’être : elle est là pour vendre et rendre un service. Former ses équipes est un moyen pour y arriver mais pas seulement. Ce peut aussi être en formalisant les processus de travail pour que les qualifications requises soient minimales comme ce que font les franchises. En rabaissant le niveau requis, vous limitez le besoin en formation. Ce modèle marche très bien.
C’est pour cette raison que vous devez travailler pour vous, apprendre et vous former. L’entreprise sera heureuse d’avoir quelqu’un comme vous et, mieux encore, vous deviendrez une entreprise à vous seul : capable de travailler pour les meilleurs clients. La véritable sécurité est ici, pas dans la création d’obligations contractuelles.
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