Une idée de bon sens pour s’enrichir est de vivre en dessous de ses moyens et d’investir correctement le delta dégagé entre les recettes et les dépenses. S’engager pour obtenir des revenus supplémentaires est la voie royale, mais j’ai constaté que, souvent, le surplus de revenus était absorbé par un surplus de dépense proportionnel, voire même supérieur aux revenus supplémentaires engrangés. La conséquence ? Vous la connaissez, c’est la Rat Race où on finit par bosser comme une brute pour payer ses factures, et où la dépendance à son job coupe court à toute possibilité de changement de vie.
Avoir un pactole est toujours utile, que ce soit pour créer sa boite, changer de cadre de vie, accueillir un enfant, prendre une année sabbatique. Pour cela, une action sur ses dépenses produit des effets immédiats. Pourquoi ? Parce que nous dépensons déjà! Booster ses revenus peut nécessiter la mise en œuvre d’une idée, puis d’un projet : il faut donc du temps. Pour analyser sa consommation et agir dessus, il faut opérer une distinction subtile entre ces 3 notions : besoin, désir et dépendance.
Les besoins : s’ils ne sont pas satisfaits, il y a un risque sérieux pour son intégrité, sa santé psychique ou physique. Boire, manger, respirer, dormir, se déplacer, être en relation avec les autres sont des besoins : on peut s’en priver quelque temps, mais à la fin on peut tout simplement en mourir.
Les désirs : ils s’appuient sur un sentiment de manque, sur une insatisfaction que l’on va chercher à combler ou à résoudre. Il y a une démarche plus ou moins active et consciente vers un but qui implique la volonté, la recherche du résultat. Parfois, les bénéfices réels sont inconscients (s’acheter un belle fringue pour se donner de la valeur)
La dépendance : il s’agit d’un état où on n’est plus capable de se contrôler, et même si on est parfaitement conscient des risques que nous font encourir nos comportements. La consommation devient alors excessive et présente des dangers pour la santé. Il y a plusieurs niveaux dans la dépendance et cela va bien sur jusqu’à la pathologie qui requiert une intervention médicale et/ou psychologique (jeu, sexe, alcool, drogue…).
Prenons donc un exemple simple :
Manger est un besoin. Etre gourmand ou gourmet, apprécier manger bel et bon est la manifestation d’un désir. Consommer quotidiennement tel ou tel aliment ou en consommer outre mesure par rapport à la sensation de satiété est une dépendance. Un autre exemple plus simple encore : Boire est un besoin, boire du soda est un désir, boire systématiquement du soda à tous les repas et entre les repas est une dépendance. Et bien entendu, la facture n’est pas la même.
A un client qui se plaignait de ne pouvoir offrir des vacances à ses enfants, un simple calcul relatif à sa consommation annuelle de cigarettes lui a démontré de manière claire qu’il avait, en quelque sorte, « fumé les vacances de ses enfants ».
Donc à partir du moment où les ressources financières sont limitées et qu’on a un projet important, à ses yeux, qui nécessite de l’argent, il faut porter un regard lucide sur toutes ses dépendances et calculer leur impact financier (le café croissant du matin au troquet du coin, les magazines abandonnés dans le train à peine lus). Beaucoup de dépendances « simples » se passent essentiellement « dans la tête », et une simple confrontation à la réalité montre qu’on peut se passer de nombreuses choses sans dommage. C’est en plus un excellent entraînement à la maîtrise de soi ! Les petites sommes économisées pourront alimenter alors le grand fleuve des projets qui vous tiennent à cœur.
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