Sylvain a 27 ans, il est technicien en CDI dans une PME en province et gagne environ 1500 euros nets chaque mois, avec quelques primes et frais de déplacements en plus. Il est bien intégré dans son entreprise, on lui confie des responsabilités de chef d’équipe et de responsable de chantier. Il travaille 35 heures hebdomadaires qu’il effectue sur 4 jours, ce qu’il apprécie particulièrement et compense le fait qu’il est en déplacement 4 à 6 mois dans l’année. Sylvain m’apparaît comme un homme tranquille entre sa copine, leur maison à la campagne, leur chien, les week-ends à la mer, ses copains : une vie simple qu’il apprécie.
L’été dernier, son patron lui a proposé de partir en mission pour deux ans à 180 kms de chez lui. Impossible de rentrer tous les soirs. Qu’à cela ne tienne, son patron prend en charge les frais de déménagement pour qu’il s’installe dans cette ville. Il lui offre une augmentation de 200 euros bruts mensuels pour encadrer (officiellement là) une équipe de 7 techniciens. Sylvain fait une période d’essai de 2 semaines avant de s’engager. Sur le terrain, ses compétences sont appréciées, mais il faut travailler 5 jours par semaine avec une amplitude horaire de 8h à 19h qui n’est pas le contrat officiel (forcément maintenant que tu es chef d’équipe est l’argument avancé) !
Sylvain calcule que pour 200 euros (brut), il va passer à 55 heures au lieu de 35 dans une ville qu’il ne connait pas, avec des responsabilités plus importantes. Il subit des pressions (c’est un tremplin pour ta carrière, si tu refuses, tu vas le payer !) fondées sur la peur mais reste ferme sur la position qu’il a défini : accepter la mission et déménager avec sa compagne (qui devra retrouver du travail) pour une augmentation de 500 euros. Cela ne fonctionne pas, les relations deviennent tendues et il attrape un blâme de son employeur. Sylvain laisse passer l’orage, et se repositionne dans son job. Tout va bien.
Et tout récemment, rebelote. Même genre de proposition, à ceci près qu’elle se situe à 70 kms de chez lui, donc sans déménagement (mais 140 kms par jour de trajet !). Sylvain n’est pas têtu, il refait une période d’essai pour le même constat d’une remise en question profonde de son mode de vie s’il acceptait.
Sylvain est confronté à un choix dont les conséquences potentielles sont importantes pour lui : privilégier son travail, acquérir de nouvelles compétences, gagner plus d’argent ou préserver un mode de vie dans lequel il se sent bien ? Aucune des possibilités évoquées ne le satisfait pleinement, toutes présentant des avantages et des inconvénients. Sa compagne, elle, est très attachée à leur lieu de résidence et vient de trouver du travail sur place. J’ai identifié 4 possibilités, mais peut-être y en a-t-il d’autres :
Qu’en pensent les lecteurs d’esprit riche et pourquoi ?
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