On ne travaille pas avec les cons !

Utopique ? Pensez-y à 2 fois.

Le bonheur est dans le pré ?

Ce qui est sur, c’est que ça va être l’une des choses que je vais appliquer. Travailler avec des cons est une chose terrible. Le livre “Objectif zéro sale con” en est un très bon résumé. Faire travailler ses collaborateurs avec des cons est encore pire.

J’ai malheureusement fait cette expérience (comme nous tous) et le résultat est désastreux. La définition du “con” peut être très large mais le con est partout. Parfois en chacun de nous. Nous savons tous ce que ça veux dire.

Aussi, la question que tout responsable se pose c’est “Faut-il abandonner du business à cause d’un con ?”.

C’est une question légitime. Lorsque l’activité est nécessaire pour faire vivre l’entreprise, il est normal de se préoccuper du chiffre d’affaires. C’est le sang de l’entreprise et sans lui, elle ne peut vivre.

Aussi, le manager ou le directeur sera toujours inquiet de voir de l’activité partir à cause d’un con. Il n’aura pas forcément l’information sur ce qu’il s’est passé. Il peut avoir des suspicions sur la réalité et donc choisir de travailler avec tous le monde. C’est plus simple à gérer.

Mais c’est une vision à court terme que de ne penser qu’à cet aspect des choses.

Lorsqu’un collaborateur se retrouve à traiter avec un con, il peut rapidement avoir l’impression d’être abandonné par son entreprise. Il peut avoir le sentiment que son entreprise va lui reprocher de n’avoir pas conclu la transaction (vente, prestation…). Il réagit sous la peur, il n’a plus pour objectif de rendre service au client ou à son entreprise mais seulement de sauver sa peau et de préserver son égo. Tous les réflexes de survie sont enclenchés et plus rien d’autre ne compte. Ce sentiment est terrible car il envoie un message clair : “Tu es là pour rapporter coûte que coûte, tes états d’âmes ne nous intéressent pas”.

Vous pourriez bien perdre un collaborateur sur une simple expérience de ce type.

Par exemple, une compagnie américaine est citée dans le livre pour sa politique de gestion des “cas difficiles”. Chaque collaborateur sait qu’il peut se débarrasser des personnes de ce genre. Ainsi l’exemple est donné lorsqu’un client commence à s’énerver sans justification, l’employé le conduit gentiment chez le concurrent, lui paye un billet d’avion et lui souhaite bon vol. Aucun problème avec ça.

C’est une chose inconcevable dans la plupart des entreprises mais dans cette entreprise, chaque employé possède le pouvoir d’éconduire les nuisibles. C’est du bon sens économique. Cette compagnie aérienne est une entreprise et ne s’amuse pas à payer des billets d’avions pour le plaisir. En faisant ça elle préserve ses collaborateurs, elle renforce l’unité de l’entreprise, elle évite des coûts de gestion à cause des réclamations (parce qu’ils osent en plus!).

Dans les entreprises qui délivrent des prestations intellectuelles, c’est encore plus sensible. Le collaborateur est exposé directement la plupart de son temps. Négliger les effets d’une telle exposition est suicidaire car le collaborateur est “l’outil de production”. C’est la même chose que de laisser un loup face à la poule aux œufs d’or. Vous resterez avec le client nuisible mais sans le collaborateur. Vous userez éventuellement plusieurs collaborateurs pour ce client.

Comme je le disais, j’ai déjà eu à faire à un client très difficile. Lorsque j’ai demandé de l’aide à mon manager, j’ai compris que je dérangeait. J’ai compris que j’étais soupçonné de ne pas en avoir fait assez. De ne pas avoir su “m’accommoder du client”. Mon manager est allez plus loin en m’affirmant la position de l’entreprise : il faut savoir faire avec, on ne refuse pas du travail. Il m’a même dit que ce problème était toléré une fois mais que si ça se reproduisait… Ce jour-là, mon entreprise a cassé quelque chose. Ce jour-là, j’ai compris que ce n’était pas un endroit où je devais rester.

Si on vous force à travailler avec des cons, FUYEZ !

Donc voilà, c’est une promesse que je me fais. Je ne travaille pas avec les cons (à répétition) et je ne ferais pas travailler mes collaborateurs avec eux non plus.

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