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 Jusqu’où peut mener le mauvais choix dans les conditions d’un crédit immobilier ?

La réponse, consternante, dans une émission récente sur France info mérite d’être écoutée.

L’émission du 22 octobre attaque sous l’angle : A-t-on des subprimes à la Française ?

Le témoignage d’une personne ayant contracté un crédit à taux variable est à méditer. En fait la banque a usé d’une technique que l’on peut qualifier de « douteuse ».

Elle a demandé des mensualités fixes, elle a eu des mensualités fixes. Cependant, la durée du prêt elle, ne l’était pas.

En plus de cela son taux n’est pas capé. Cela signifie qu’il n’y a aucun plafond à l’augmentation du taux. Etant donné que les taux sont (encore) historiquement bas, ils ne peuvent qu’augmenter.

Elle se retrouve donc à rembourser un emprunt à mensualités fixes mais dont la durée s’allonge. La conséquence de tout ça c’est que les intérêts applicables augmentent car ils concernent l’ensemble du prêt.

En gros le montant total restant dû, au lieu de diminuer au fur et à mesure des mensualités, augmente.

Vous avez bien lu, plus elle paye, plus elle doit de l’argent à sa banque !!!

Comme disait Coluche « Moins tu peux payer, plus tu payes ».

La formule du crédit ne lui a bien évidement pas été présentée comme un crédit à taux variable mais plutôt comme un crédit à mensualité fixe mais à durée variable.

La durée ? Pas important ! Les français ne font pas attention à ce paramètre. L’explosion des crédits sur 30 et 35 ans le montre. Et c’est bien là le cœur du problème.

La seule solution possible dans ce cas est de rembourser intégralement son crédit, soit par rachat via un établissement spécialisé, soit en revendant le bien. Il est bien évidemment possible d’engraisser sa banque jusqu’au bout mais c’est une solution que je vous déconseille.

Un nombre non négligeable de Français ont souscrit des prêts immobiliers à taux variable.

Ce nombre est difficile à obtenir avec précision mais il est actuellement estimé à 150 000 ménages. (Un dossier récemment paru dans Libération en parle)

Essayez d’imaginer sur 150 000 ménages le nombre total qui arrivera à payer jusqu’au bout son crédit. Autrement dit, combien auront les reins assez solides pour y arriver sachant que bien souvent ce sont les ménages les plus modestes qui sont embarqués dans ce genre d’aventures ?

Par les temps qui courent, évitez le taux variable ! Pour quelques pourcentages de moins (4,3% en variable au lieu de 4,7% en fixe par exemple), vous prenez un risque important de voir augmenter soit vos mensualités, soit votre durée de remboursement et en définitive de payer beaucoup plus pour la même chose.

Encore une fois, passez du temps avant d’y mettre votre argent, ça vous évitera de faire une immense connerie. Même si certains « professionnel » abusent de la faiblesse des gens, ces gens là ont une part non-négligeable de responsabilité de la galère dans laquelle ils sont.

 C’est ce qu’on appelle nos “subprimes” à nous…

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