Pourquoi j’ai dis au revoir à 50 000€ par an pour un avenir incertain

Et pourquoi vous devriez en faire autant !

Un jour je rentrais du travail comme tous les autres jours. Ce jour-là, j’avais dû affronter une dure journée. Mon client était un con de la plus simple espèce (ou disons qu’il était dans un mauvais jour). Mon manager ne voyait rien à y redire. Je me sentais usé et surtout inutile à la société. Pourquoi subir quelque chose si en plus ce n’est pas pour laisser une contribution intéressante ? C’est un peu l’histoire que je racontais dans l’article “On ne travaille pas avec les cons”.

Alors “C’est la crise” disent certains. Elle durera jusqu’au premier trimestre 2009 selon les économistes à ma droite ou jusqu’au dernier trimestre 2009 d’après les économistes à ma gauche. Et alors ? Est-ce que ça veut dire que je ne dois plus vivre d’ici là ?

En rentrant ce jour-là, j’ai compris plusieurs choses :

1 – Je suis seul à mener ma barque

Si je ne la mène pas, ce sont les autres qui prennent les décisions pour moi. Si je ne consacre pas plus de temps à atteindre mes objectifs, je travaille pour atteindre ceux des autres. Je consacre depuis plus d’un an la majeur partie de mon temps libre à ce blog et vous savez quoi ? J’adore ça et je veux y passer plus de temps. C’est un peu bête à dire mais j’ai l’impression d’avoir trouvé ma voie sans savoir jusqu’où elle me mènera.

Nous avons tous dans la vie des sphères sur lesquels nous avons des possibilités d’actions et des sphères pour lesquels nous nous sentons concerné. Par exemple, presque tout le monde se sent concerné par l’écologie mais peu de gens agissent vraiment. La plupart d’entre nous se contente de choisir un équipement peu gourmand parce que c’est économique ou encore de jeter ses papiers dans la poubelle qui va bien. En réalité, ce n’est pas être préoccupé par l’écologie mais simplement par son portefeuille ou sa conscience et il n’y a rien de mal à ça mais ne dites pas que l’écologie vous préoccupe !

Il est très important de ne pas se préoccuper de tout ce qui est en dehors de votre influence.

Mon cercle d’influence était très réduit. Je ne pouvais choisir ni le lieu de travail (ou très rarement), ni les horaires, ni les clients, ni les collègues… Certes, je pouvais naviguer et arriver à obtenir certaines faveurs mais c’était bien des faveurs. Autrement dit, un geste en échange de quelque chose : un bon comportement passé ou un bon comportement futur par exemple.

2 – C’est la façon la plus bête de gagner de l’argent

Travailler pour quelqu’un est vraiment la façon la plus idiote de gagner de l’argent. C’est la plus simple et c’est pour ça que c’est le moyen le plus utilisé. Au-delà de l’aspect un peu provocateur, pensez-y à 2 fois : qu’avez-vous développé pour accéder à ce poste ? Qu’est-ce que ça vous demande au quotidien ? Vous devez travailler une heure pour être payé une heure. Si vous trouvez-ça normal c’est que vous avez été frappé par une maladie rare ! Si vous voulez devenir riche ou aisé, ce n’est pas en étant payé pour chaque heure de travail que vous le deviendrai. Je me suis rendu compte que je m’étais convenablement assoupi. L’envie n’était plus vraiment là. Travailler était une formalité comme prendre une douche chaque matin.

3 – Pas de porte de sortie intéressante à court terme

Dans mon métier comme dans la plupart des métiers il y a une pyramide à respecter. Parfois c’est celle de l’âge ou l’ancienneté. A chaque fois il s’agit d’attendre son tour. Le travail salarié à ceci de particulier : il est très difficile de prendre un raccourci et j’adore les raccourcis. Il y a des “gardiens” de partout. Un gardien est une personne ou un code social établi. Vous allez trouver des gardiens dans toutes les professions très réglementées ou dans les professions bien organisées. L’objectif de ces gardiens et de garantir l’uniformité et le niveau des gens d’une profession : l’avantage c’est que la profession est unie, l’inconvénient c’est que vous devez vous soumettre au fonctionnement. Je n’avais donc aucune porte de sortie à court terme et je n’ai aucun credit, aucune dette ou obligations. Comment expliquer ce sentiment d’enfermement si ce n’est le statut que j’avais ? Une place bien au chaud qui m’était réservée.

Ainsi je ne me sentais plus libre. Impossible de prendre une décision me concernant dans le cadre professionnel. Ma liberté retrouvée me permettra tant de choses impensable auparavant.

4 – Arrêter de me plaindre

En dépit de tous mes efforts, j’ai consacré une énergie beaucoup trop importante à mon goût à me plaindre de mon boulot. A me plaindre de mes collègues ou de tout ce dont je pouvais me plaindre. Autant d’énergie gaspillée, d’attention perdue dans le méandre de ma semaine et ce, chaque semaine.

Dans le fond, je dois reconnaître que mon entreprise n’était pas si mal et mes collègues aussi. Mon boulot était plaisant et le style de vie associé aussi. Seulement lorsque toute votre vie dépend de quelque chose sur lequel l’influence vous échappe cela génère une certaine frustration.  Puisque je ne peux avoir une plus grande influence, je veux m’affranchir de ça. Je veux consacrer et concentrer mon énergie sur le futur. Un futur sur lequel j’ai plus de prises.

Le mot de la fin

Aucune décision n’a  à ce point changé ma vie. C’est un projet que je prépare depuis longtemps sans pour autant savoir où je vais. L’avenir qui s’offre à moi est celui d’un entrepreneur/freelance/indépendant appelez ça comme vous voulez : je décide de beaucoup plus de choses. Je suis responsable de ma barque. Quelque soit l’issue, j’apprendrais beaucoup et c’est ce qui compte le plus.

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