Quel est votre classe sociale ? Lorsque des enquêtes sont menées auprès de la population, il est assez rare que les personnes se voient au niveau social auquel ils sont réellement. Ils se voient souvent en dessous, rarement au dessus.
De nombreux sociologues ont formulé toutes les théories possibles sur la notion de classes:
– Pour Karl Marx, il existe 7 classes différentes mais il distingue surtout les prolétaires des bourgeois et la fameuse lutte qui les oppose,
– Vilfredo Pareto -à qui on doit notamment la loi des 80/20- pense qu’il suffit de distinguer les élites de la masse,
– certains pensent que seul l’aspect économique et la source des revenus (travail vs capital) différencie les classes sociales,
– d’autres refusent la définition même de classes en argumentant qu’une classe n’est qu’une vue de l’esprit – les gens qui y appartienne n’en n’ont pas conscience.
La page wikipédia comporte les références nécessaires pour aller plus loin.
Le concept de classe est connu de tous. Je voudrais l’utiliser pour illustrer ce que cette notion peut induire en chacun de nous. L’aspect développement personnel est très important, l’effet de levier dont vous disposez est lié à votre classe (réelle ou supposée).
Supposons que je remplace l’idée de classe sociale par l’idée de groupe. Plus concret et restreint, l’idée de groupe à un sens fort.
Le groupe (ou les groupes) auxquels vous appartenez définissent votre horizon. Par exemple si vous appartenez au groupe des fonctionnaires de La poste, ce groupe possède un certain nombre de règles implicites : hiérarchie, progression de carrière, centre d’intérêt dans la vie…
Mais cela ne se limite pas à une profession, les groupes sont pour moi très divers et conjoncturels : amis issus d’un même quartier, famille très proche, entreprise, famille politique… Tous les rattachements idéologiques ou sentimentaux créent une appartenance au groupe. Ce n’est pas un mal en soi. Mais le groupe va définir nombre de vos possibilités.
Si vous vous confortez dans un groupe, il est très probable que vous êtes en train de gâcher une partie de votre talent, de votre originalité. Restez dans un groupe est très rassurant et crée une zone de confort mais en tant que fidèles lecteurs vous savez que la zone de confort bride vos possibilités.
Par exemple, il m’est arrivé d’étonner mes collègues de travail à cause d’un comportement qui leur paraissait “décalé”. A cette époque je débutais ma vie professionnelle en tant que consultant en informatique. Le premier projet arrive et il se trouve qu’il ne correspondait pas du tout avec ce que je voulais, ce que j’avais demandé et ce que l’on m’avait raconté. C’est donc très logiquement que je suis allé voir le responsable pour lui dire qu’il était hors de question que je continue ici. Pas vraiment révolutionnaire non ? Pourtant dans ce milieu et en particulier dans cette entreprise, très peu de gens osent se plaindre alors un débutant, vous imaginez bien. Mon comportement n’était pas conforme à ce qu’on attendait du groupe.
Les gens qui réussissent, qui marque l’histoire où qui changent la vie de leurs proches ont souvent pris des chemins détournés. Ils ont oublié les règles du groupe. Ils ont remis à plat les choses et ont repensé les règles du jeu.
Si vous essayez de prendre du recul par rapport à votre situation, il sera possible de voir les choses différemment… et de repenser les règles.
Pour enfoncer un peu le clou, si vous vous évaluez par rapport à des normes que vous n’avez pas défini, vous partez avec un handicap. Typiquement c’est l’entreprise qui décide que tous les collaborateurs doivent posséder une créativité exceptionnelle. Seulement voilà, si votre truc c’est d’organiser les choses, vous serez toujours considéré comme mauvais. Je grossis un peu le trait mais je pense que vous avez saisi l’idée : choisissez un système qui vous avantage. Et oubliez les règles de votre groupe !
Ce site utilise des cookies