Je profite d’un voyage entre Londres et la Sardaigne pour revenir sur un changement mineur mais pourtant symbolique que j’ai effectué dans mon quotidien !
Cela m’a pris quelques années mais j’ai finalement réussi à déléguer cette tâche ingrate depuis quelques mois : le ménage.
De la théorie à la pratique
Vous connaissez la théorie qui dit simplement que si vous gagnez à l’heure plus que ce que ne vous coûte un service qui vous fait gagner du temps alors vous devriez payer pour le service ?
Si la théorie est simple, le “défi” réside toujours dans la mise en oeuvre. Lorsqu’il s’agit d’argent, le bon sens est relativement (relatif car on lit tout de même pas mal de co***ries) facile à avoir : passer d’une belle idée à sa concrétisation est compliqué : vos démons psychologiques resurgissent violemment.
Car si vous restez bloqué sur la belle théorie, vous ne comprenez pas pourquoi des gens empruntent de l’argent qu’ils n’ont pas pour acheter une TV dont ils n’ont pas besoin et agissent en dépit du bon sens en plaçant l’argent de leurs vacances en bourse. Ce n’est donc pas la partie rationnelle du cerveau qu’il faut “convaincre” mais bien la partie émotionnelle.
Et du côté de l’émotionnel, plusieurs sentiments peuvent bloquer la délégation d’un service comme le ménage :
Toutes ces raisons sont objectivement mauvaises et encore la liste pourrait continuer pendant longtemps !
Rationaliser puis imaginer
Listez les tâches que vous “devriez” déléguer !
Voici un petit système en 2 étapes pour arrêter de tourner en rond à ce sujet.
Nous allons commencer par rationaliser (eh oui!). En faisant ainsi, nous désactivons les raisons profondes qui pourraient mettre fin au “projet de délégation”. La théorie est celle évoquée plus haut : quel est le coût de la délégation que vous envisagez ?
Même si le coût que vous obtenez est supérieur à votre revenu horaire, ce n’est pas forcément une raison pour vous mettre en tête que “ce n’est pas pour moi”. C’est là qu’il est difficile de continuer à avancer.
Ensuite, pour ne pas rester coincé sur de bêtes calculs de coûts et l’hypothétique recherche d’une rentabilité, il faut passer à l’étape psychologique en imaginant simplement ce que vous pourriez faire à la place.
Dans le fond, l’objet de ce type de délégation n’est que très rarement la compétence (tout le monde sait à peu près faire le ménage). L’enjeu ici, c’est le temps : chaque heure dépensée ne pourra être récupérée.
Pour celui qui n’a pas de “projet” particulier, passer 2 heures par semaine à faire le ménage ou à faire autre chose reviens au même. Dans ce cas, c’est souvent l’argument rationnel qui servira à fermer la discussion : trop cher.
En revanche, si vous avez des projets, un loisir prenant ou n’importe quelle activité qui vous tiens à coeur, faire le ménage est une cible facile. C’est presque un choix évident.
Déléguer mon ménage n’est pas seulement un choix de bon sens, c’est un choix qui me permet d’avoir 2 heures de plus chaque semaine dans ma vie (et accessoirement d’avoir une maison plus propre que si tout reposait sur moi!). Déléguer, c’est en fait sortir une préoccupation de ma tête. Les bénéfices sont nombreux !
Pourtant loin de ces considérations un peu philosophique sur la nécessité de déléguer les tâches ménagères, j’ai mis de longues années à vraiment franchir le pas et je pense que nous sommes encore nombreux à nous accrocher sur des points sans importances pour nos projets : faire le ménage n’est pas important pour moi 🙂
Quels sont les points sur lesquels vous restez bloquez ?
Ce site utilise des cookies