Comment bien manger

Comment bien manger sans dépenser trop ?

Dans cet article je veux partager ce que j’ai appris sur la nutrition. Sans être un expert et sans chercher à vous conseiller quoi que ce soit, je pense qu’il est malgré tout utile d’échanger sur nos pratiques et nos idées. Peu importe où vous en êtes de votre “parcours alimentaire”, vous découvrirez (ou serez horrifié) par mon propre parcours.

Et l’une des premières constatations que l’on peut faire sur ce sujet c’est qu’il y a des enjeux énormes. Tout d’abord économique. Ensuite politique. Enfin commerciaux. Il n’y a jamais eu autant de produits, de livres, de méthodes et d’outils pour mieux manger. Et forcément on trouve de tout… des méthodes farfelues, contraignantes, ésotériques quand ce n’est pas dangereuses. L’état encadre ce qui est bon ou pas… pour le meilleur ou le pire.

Il s’agit donc d’être un éternel étudiant. D’analyser ce que l’on nous présente comme étant LA NOUVELLE solution et de ne pas tomber dans l’aveuglement. De ne pas être un suiveur. De garder sa faculté de jugement. C’est une posture qui non seulement est juste et bénéfique pour vous et votre alimentation mais cela marche de manière globale et particulièrement lorsqu’il s’agit de votre argent.

Les points communs entre l’argent et l’alimentation sont toujours frappants. Le meilleur exemple : si vous faites comme tout le monde, vous finirez dans le même état (pauvre et en surpoids s’il faut être explicite!).

Comment bien manger

Ce n’est pas la vie que je veux

La raison pour laquelle j’ai consacré de mon temps et de mon énergie à questionner mon alimentation et la raison pour laquelle je le partage c’est parce que c’est un facteur essentiel de votre qualité de vie. Cela influence votre moral, la quantité d’énergie que vous avez et sa qualité. Cela influence votre santé sur le long terme et donc votre espérance vie. Plus globalement, c’est un aspect de nos vies qui doit être étudié comme tous les autres aspects dès lors que nous sommes dans une démarche de développement personnel.

Un ratage à l’allumage

Mes débuts avec l’alimentation n’ont pas été toujours glorieux. D’un côté la cuisine est un élément important dans ma famille et donc j’ai eu la chance de manger du “fait maison” mais de l’autre lorsque les finances étaient mauvaises, je suis devenu un expert de la gamme William Saurin (les amateurs apprécieront) : cassoulet, choucroute et raviolis n’avaient aucun secret pour moi. Adolescent j’ai fait des choix discutables. Je ne parle pas du sandwich steak frites (qui est déjà discutable) mais de la pizza frites. Vous prenez 2 très bonnes choses : une part de pizza et des frites et vous mangez ça ENSEMBLE. Rien que d’y repenser me fait transpirer du gras.

Malgré ce beau départ et grâce à l’éducation culinaire que j’ai malgré tout reçu, j’ai appris à faire des distinctions. A reconnaitre lorsqu’un ingrédient est frais. Je me souviens clairement du moment où j’ai mangé des haricots verts frais pour la première fois. Une claque. Les repas à la cantine scolaire sont aussi une bonne source de déception. J’ai découvert des années plus tard le vrai goût des épinards. J’ai compris que les endives n’avaient pas à être amères. A croire parfois qu’ils ne mangent pas ce qu’ils nous servent. Reconnaitre le “bon” est une faculté à développer.

Les fonctions de l’alimentation

S’alimenter a 2 fonctions pour moi : une pratique qui consiste a me donner de l’énergie et me maintenir en bonne santé, une plaisir qui consiste à découvrir des saveurs, des sensations et partager un bon moment avec ceux que l’on apprécie. Il y a aussi des considérations écologiques qui entrent en jeu mais je ne m’étendrais pas sur ce thème. La raison à cela, c’est que l’écologie en tant que tel n’a pas d’intérêt car elle ne motive personne. Ce qui motive, ce sont les bénéfices ou les conséquences quotidiennes pour soi. Autrement dit, en s’intéressant aux effets très égoïstes que peut avoir un type d’alimentation plus qu’un autre, on peut bien plus facilement motiver et persuader quelqu’un de changer. Il sera donc bien plus convaincant de parler des avantages pour la santé d’une alimentation pauvre en viandes rouge ou du plaisir de recréer un tissu agricole local que de parler de la pollution des nappes phréatiques.

Dans un article écrit en 2008, les 4 poisons blancs, je livrais le fruit de mes premières expérimentations et recherches. Savoir est une chose, appliquer une autre. Tout le monde sait qu’il faut réduire nos apports en sucre et en sel sans pour autant le faire. En revanche tout le monde ne sait pas qu’il faut réduire nos apports en lait et en farine raffinée. Avec le recul je suis vraiment satisfait d’avoir vraiment réduit ces 4 poisons blancs à un niveau négligeable.

Une astuce pour apprendre comment bien manger : lire

Et bien manger c’est apprendre à lire. Les étiquettes d’abord, lire entre les lignes des conseils ensuite. C’est comme apprendre une nouvelle langue. Au début, on n’y comprend rien puis on prend du plaisir à décoder et à s’exprimer. Et lorsque vous faites cela, vous serez rapidement dégouté par 90 % de ce qui se trouve dans un supermarché. L’empilement d’emballage, d’additifs et de produits sans qualités nutritionnelles que l’on package savamment. Je suis retombé sur un article de M. Money Mustache dont j’adore le style (le digne héritier de Early Retirement Extreme). Dans cet article qui résume mon état d’esprit “Grocery Shopping With Your Middle Finger” soit “Faire ses courses en lisant avec son majeur“, il explique ce point de vue également.

Comme il existe un “parcours résidentiel” argument massue pour convaincre le primo-accédant hésitant, il existe un “parcours alimentaire” dont j’ai raconté les premiers pas plus tôt. Quel est le vôtre ?

L’indépendance financière a amené son lot de liberté. Choisir ce que je consomme. A quel prix. De quel producteur. A tel point qu’aujourd’hui dépenser pour manger n’a pas de limites. Je ne dis pas cela dans le sens “je mange du caviar tous les matins”. Je dis que je suis totalement ok pour payer 2 fois le prix pour un même légume s’il vient de la région, qu’il est frais et bio. Je préfère payer pour recevoir un panier de légumes frais que de m’approvisionner dans un supermarché dont le manque de qualité me surprend toujours (que cela soit une grande surface ou un magasin de centre ville). Vive Tous Primeurs.

En citadin, c’est la meilleure option que j’ai trouvé et il existe beaucoup de réseaux similaires (la ruche qui dit oui, les amap…) quand ce ne sont pas des réseaux plus informels de personnes à personnes qui font des commandes groupées à des producteurs, des bouchers…

Végétarien ou pas ?

Sur le végétarisme, ma religion n’est pas faite. Une chose est sûre manger de la viande rouge en quantité n’est ni bon pour la santé ni écologique (il faut 15 tonnes d’eau pour produire 1 kg de viande de bœuf, 10 à 15 kg de végétaux (soja, céréales…) pour 1 kg de viande). Et ne croyez pas que manger du poisson est la solution. Entre les métaux lourds et les pertes engendrées pour récupérer une crevette, ce n’est pas mieux (62,3 % de ce que contient une prise dédiée à la crevette est rejeté en mer et oui l’essentiel est mort).

Dans ma famille un repas sans viande n’était pas un repas mais heureusement tout change et lorsque je dis que ma religion n’est pas faite, je veux simplement dire que je ne m’interdis pas de manger de la viande ou du poisson. Je suis en revanche beaucoup plus sélectif sur la qualité. Un beau morceau de boeuf est un plaisir incroyable et les adresses ne manquent pas. En revanche le steak haché surgelé, la bavette de bas étage n’ont plus de places dans mon assiette. Il m’arrive donc de ne pas manger de viande pendant plusieurs semaines sans difficultés… pour mieux savourer un bon morceau.

Manger consciemment

Je choisis donc consciemment ce que je mange et tout ceci s’est fait progressivement en franchissant les étapes tranquillement. Nous sommes omnivores à la base et aujourd’hui je ne suis pas prêt à devenir complétement végétarien car cela implique un niveau plus élevé d’attention car tout ceci implique évidement d’ajuster globalement son alimentation. Retrouver des protéines ailleurs dans les légumineuses. Avoir recours aux graines germées. Etre plus attentif à ce que l’on mange.

Bien entendu tout ceci est bien plus simple lorsque vous n’êtes pas seul dans l’aventure. J’ai la chance de partager ces idées avec ma compagne (et elle a la chance que j’adore ce qu’elle cuisine !). C’est donc bien plus qu’une lubie passagère, c’est une modification durable et intégrée dans notre quotidien.

Parce que c’est la qualité de vie que l’on veut, on travaille pour l’avoir. Se le permettre moralement et financièrement. Et l’appliquer au quotidien.

Dans un autre monde si je ne vivais pas en ville, l’alternative serait d’avoir des liens plus proches avec la terre. Je ne suis pas dans l’utopie de faire pousser mes légumes moi-même car c’est bien plus de travail que ne se l’imagine celui qui ne l’a jamais fait mais il existe beaucoup de formes pour arriver à un résultat proche : de la coopération, de l’échange, de la délégation…

Le but à ne jamais perdre de vue reste de manger sain ET de se faire plaisir. Et le défi que nous avons tous, c’est d’arriver à concilier les 2. Peu importe là où vous en êtes, ce qui vous bloque très souvent c’est que vous opérez une dichotomie entre sain et bon. Vous saurez que vous êtes au bon niveau lorsque, comme moi, on vous dit souvent que vous mangez “comme une fille” (salade / poisson grillé pour le profane). Lorsque vous arriverez à la cantine au travail et que vous vous demanderez si vous êtes le seul à chercher à manger sain, à chercher les alternatives végétariennes parce que aujourd’hui c’est ce qui vous ferait plaisir et à finir par ne prendre que des entrées pour recomposer ce dont vous avez besoin.

Car en mangeant ce qui est bon pour vous, vous pouvez avoir la physiologie, l’énergie, la présence et la conscience qui correspond à vos objectifs (J’espère que vous en avez…). Au delà de l’aspect mécanique qui consiste à dire manger = survie, manger est un acte où vous décidez à chaque fois de ce que vous êtes.

Comment bien manger n’est pas si compliqué dès que l’on s’intéresse sérieusement à la question !

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