Je suis retombé sur l’un de mes anciens articles qui s’intitule “Pourquoi j’ai dis au revoir à 50 000€ par an pour un avenir incertain” que j’ai écris en 2008 après avoir viré mon patron et être parti vivre à Berlin. Cet article se termine par une phrase qui dit “Quelque soit l’issue, j’apprendrais beaucoup et c’est ce qui compte le plus.”Voici un rapide bilan !
Même si l’on peut se rassurer à chercher des coupables, je sais que si quelque chose foire c’est de ma faute. Je ne me flagelle pas pour autant mais je sais que je dois comprendre ce qui s’est passé et en tirer des enseignements. Désigner des coupables ne me fera pas avancer, ruminer non plus. Je n’ai pas un supérieur auprès de qui me faire valoir au dépend de mes collègues.
Lorsque tout fonctionne bien, heureusement c’est la majorité des cas, c’est en partie grâce à moi. Je sais que j’ai réussi à quelques moments clés, que j’ai su convaincre et transmettre mon enthousiasme pour que cela fonctionne. Cependant je n’oublie jamais que je ne travaille pas seul. J’ai tout autour de moi une équipe sans laquelle tout serait plus dur. Entretenir son équipe et les aider est aussi important qu’aider ses clients.
Le “i” de CDI signifie “indéterminé” mais il ne veut pas dire “infini”. En indépendant, c’est pareil et mon expérience me fait dire que c’est ce que vienne chercher beaucoup d’indépendant : le défi quotidien. Les contrats sont souvent courts (3 mois), les projets tournent, les besoins évoluent !
Il y a une sorte d’urgence quotidienne à gérer et il faut apprendre à l’apprivoiser pour ne pas qu’elle vous bouffe.
La sécurité est malgré tout nécessaire mais ce n’est plus celle du sacro-saint contrat. Au lieu de vouloir être le plus gros chêne dans la forêt, il faut imaginer le champ de roseaux qui suit le sens du vent. Ma situation est géniale car je combine différentes sources de revenus avec mes activités internet, mon activité de conseil et les droits d’auteur. Chacune possède ses avantages et ses inconvénients mais mises ensembles ces multiples sources créent une bonne sécurité.
Etre indépendant cela veut dire malgré tout perdre potentiellement une grande partie de ses revenus en peu de temps. Il existe des assurances pour se prémunir de la plupart des risques de la vie mais rien ne remplacera un bon plan financier.
Voici 2 mesures simples et efficaces pour vous blinder :
Il faut l’adapter à votre niveau de revenus et à vos besoins mais plus l’écart entre ce que vous gagnez et ce que vous dépensez est grand, moins vous êtes exposé. Je vis très bien avec 25 % de mes revenus depuis plusieurs années.
C’est simple non ? Beaucoup de gens s’imaginent des montagnes à propos de la gestion de son argent lorsqu’on est indépendant : il n’en est rien.
Il y a en fait plusieurs catégories d’indépendants et il faut savoir à qui l’on a à faire : il y a ceux qui le deviennent par choix et ceux qui le subissent. Ceux qui le deviennent par choix sont dans une démarche qui mêle refus de l’autorité, besoin de liberté et de responsabilité. Ceux qui le subissent ont souvent été bousculé par la vie et l’utilise comme un moyen de reconversion et de retour à l’emploi. Il y a des indépendants qui se créent un job et évoluent parfois dans de plus mauvaises conditions que s’ils étaient salariés (moins de congés, stress de l’activité…) et d’autres qui se créent de véritables univers qui soutiennent leur démarche et en récoltent les fruits (souplesse du planning, bons revenus, projets intéressants : idéalement les 3 à la fois 🙂 ).
Pour qu’une activité d’indépendant se pérennise, il faut absolument comprendre ce que vos clients achètent et l’entretenir. Si dans certaines professions règlementées (médecins, notaires…) cela ne pénalise pas trop à cause des barrières légales, ce n’est pas le cas pour les autres indépendants. Le travers courant de l’indépendant, c’est celui qui est ultra-compétent au démarrage car c’est le technicien par excellence et qui ne réinvestit rien dans sa propre formation. Cela revient à se comporter comme un salarié de base qui se cache derrière son contrat de travail pour obtenir son salaire en faisant le minimum. En quelques années, vous devenez obsolète.
Votre écosystème est vivant ! Les clients et toutes les personnes qui vous côtoient ont des attentes et des craintes et vous devez les comprendre pour les aider. Les dynamiques d’échange sont importantes pour que votre action soit adaptée à la situation. Il est inefficace d’appliquer à chaque fois la même recette.
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