Récemment, je discutais avec un ami du statut de salarié et de ses conséquences. Je connais cette personne depuis longtemps et c’est quelqu’un que je considérais comme très poli et courtois, quelqu’un qui n’avait jamais un mot plus haut que l’autre. Au détour de notre conversation, voici ce qu’il me dit :
“Etre salarié, c’est un peu comme être un chien en laisse attaché à son poteau et attendre qu’on vienne nous servir la pâtée tous les jours”
J’étais très étonné de sa métaphore et elle me mettait presque mal à l’aise mais si l’on passe les réactions politiquement correct (non évidemment que les salariés ne sont pas littéralement des chiens!), l’image met en évidence certains points capitaux. Il compléta sa première phrase en ajoutant :
“lorsque tu es non-salarié, tu es comme un loup. Tu dois trouver comment te nourrir, personne ne viendra t’apporter de la pâtée”
Gagne de l’argent ou meurs. Simple non ? Ceci me rappelle évidemment l’image de la dinde que le fermier vient nourrir tous les jours sauf qu’un beau matin ce n’est plus pour lui donner à manger qu’il vient mais pour la tuer, image utilisée par Nicolas Taleb dans Le Cygne Noir. La métaphore avec notre salarié est évidente : un jour le maitre part en vacances et décide d’abandonner son fidèle compagnon attaché à un arbre au bord de l’autoroute.
Il poursuivit :
“mais les loups solitaires ne survivent pas. Il faut vivre en meute.”
Je sais qu’il parle d’expérience, lui qui a été longtemps salarié et longtemps dirigeant. Un salarié seul peut vivre caché, se créer une boite noire au sein de l’organisation, masquer son inactivité ou son manque de résultat. Un non-salarié ne peut pas se permettre une telle attitude. Il ne peut pas continuer à vivre selon les enseignements de l’école : ne pas faire d’erreur, travailleur seul, ne pas copier…
Devez-vous quitter le salariat ?
Je sais que c’est la grande mode du moment : vive l’autoentrepreneur, tout le monde peut être son patron, libérez-vous, ne laissez plus votre patron vous manger la laine sur le dos… mais je dois vous mettre en garde.
Si vous réfléchissez à l’idée, c’est à dire si vous pesez le pour et le contre pendant heures, c’est que ce n’est pas pour vous. La loi des moyennes dit qu’il faudra de toute façon que la grande majorité des gens restes salariés et c’est très bien ainsi ! Si la décision n’est pas quasi instantanée, c’est que vos peurs vous paralysent.
Avec le temps, je comprends mieux que l’on puisse rester salarié toute sa carrière : géré de manière actif, on peut faire un parcours très intéressant et relativement sécurisé. Il est bien souvent préférable de conserver la relative sécurité et la prévisibilité du revenu pour construire et développer le reste : ses compétences et son réseau.
De part sa nature quasi-universelle, nous avons tendance à mettre tous les salariés dans le même panier mais c’est un raccourci idiot. Tous n’ont pas la même ambition. Vous n’avez pas, aussi séduisant que cela puisse paraitre, à lancer votre propre business mais vous devez faire du mieux que vous pouvez au quotidien et trouver un environnement qui vous permette de le faire. De la même manière, nous avons tendance à mettre tous les non-salariés dans le même panier alors que les situations sont très diverses : beaucoup se plantent, les autres peinent à survivre et quelques-uns se régalent.
Il y a 2 choses que les non-salariés ont plus facilement : ils sont ouverts aux opportunités et les gains ne sont pas limités par un salaire prédéfini et ils comprennent mieux le fonctionnement de l’argent. Pour le premier point, il sera difficile pour un salarié d’obtenir une situation équivalente mais c’est au prix de la stabilité : à vous de voir si le prix est trop élevé. Concernant le fonctionnement de l’argent, il vous appartient de vous former et d’apprendre et cela peut être fait indépendamment de votre situation.
Pas de vérité universelle
C’est une évidence qui vaut la peine d’être rappelée : il n’y a pas de vérité universelle. Nombre d’entrepreneurs ne souhaitent que de pouvoir prendre 5 semaines de vacances sans penser au boulot, rentrer chez eux à 18h30 en laissant le travail au bureau et ne pas se soucier de savoir s’ils auront de quoi payer le loyer. Nombre de salariés ne souhaitent que de pouvoir arrêter de se taper 45 minutes de route le matin et arrêter de travailler avec des cons. Chacun aura sa vérité. Pour le moment, ma plus grande peur est de devoir redevenir salarié un jour (ah les fanatiques de liberté!) mais ce ne serait pas lucide de ma part de dire Jamais. Qui sait.
Voici une autre vérité universelle : l’herbe est toujours plus verte ailleurs.
Tout ceci renvoi inévitablement à votre propre situation et au niveau d’incertitude que vous êtes prêt à accepter. Plus le niveau d’incertitude que vous êtes prêt à accepter est élevé, plus vous avez de chance de devenir riche : c’est une situation que beaucoup de monde souhaite éviter à tout prix.
Il est aussi plus simple de bien gagner sa vie en non-salarié si vous n’avez pas le bon pédigrée (diplôme, origine sociale…) car c’est la compétence qui primera. Le cas typique, c’est celui qui a foiré ses études et qui ne souhaite pas travailler pour le SMIC. Son seul moyen est alors de créer sa boite. Le recul m’amène aussi à dire que pour faire un excellent parcours en tant que salarié, il faut travailler dur sur son parcours et non pas dans son boulot, exactement à la manière d’un non-salarié qui développer son entreprise et qui arrête d’être un super-technicien. En ce sens, la charge de travail est comparable bien que les disciplines soient différentes.
La solution hybride, c’est de combiner la salariat avec une activité d’entrepreneur mais ne vous y trompez pas : lorsque un chèque tombe à la fin du mois, l’envie n’est pas la même. Il faudra trouver de puissants éléments de motivation pour avancer. Cela dit, je pense que cette solution d’une transition douce reste la meilleure pour les salariés qui souhaitent passer de l’autre côté. Recommander autre chose serait irresponsable.
Alors même si l’on vous apporte la pâtée tous les jours, ce n’est pas une raison pour s’y complaire et ce n’est pas en devant un loup que vous allez subitement devenir un chasseur. Commencer par chasser dès maintenant !
Quelles sont vos expériences ? J’aimerais savoir ce que vous en pensez !
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Commentaires 35
Merci pour cet article qui résume plutôt pas mal ma conception du salariat et de l’entrepreneuriat. J’aurais presque pu écrire le même 🙂
Il y a un autre point qui est commun aux salariés et aux entrepreneurs. Ceux qui réussissent se sont en général donné beaucoup de mal tous les jours et pendant longtemps pour y arriver.
Ils ont par exemple passé des diplômes/formations en dehors du travail, pris des risques, assumé leur responsabilité, suivi le marché et guetté les opportunités, entretenu leur réseau, etc.
Tout à fait d’accord avec Sylvain. Ceux qui réussissent quel que soit leur situation, bossent et se donnent du mal. Ils ne restent pas devant la TV le soir, mais se bougent, pendant que d’autres se plaignent.
La métaphore est forte, mais extrêmement bien représentative. Le loup contre le chien.
“Le recul m’amène aussi à dire que pour faire un excellent parcours en tant que salarié, il faut travailler dur sur son parcours et non pas dans son boulot, exactement à la manière d’un non-salarié qui développer son entreprise et qui arrête d’être un super-technicien. En ce sens, la charge de travail est comparable bien que les disciplines soient différentes.”
Ce paragraphe est bien vrai. 🙂 Quand des salariés se “coltinent” des missions à l’étranger, des MBA, ou dans des cabinets de conseils etc pour se construire un CV, ils dépensent aussi bcp d’énergie; peut-être même plus que certains “entrepreneurs”…
Author
@Sylvain : oui en fait, atteindre un résultat qui sorte de l’ordinaire demande dans les 2 cas du travail !
@Fabrice : je voulais insister sur ce point, il facile d’opposer salarié et non-salarié en disant que tout est noir ou blanc alors que la réalité est complexe.
Combiner salariat avec activité d’entrepreneur peut être une bonne solution si on sait où l’on va, et si on le sait de manière certaine. Parce que sinon, le risque, c’est de rester tiède. De plus, ça perd du temps. Si Bill Gates avait fait ça on en serait peut-être encore à Windows 2000 🙂
Au final, tout est question de décision. Voulez-vous vous lancez en entrepreneur ou pas ? Si la décision est certaine, la situation précise a peu d’importance. Qu’on garde son job ou pas, sur le long terme, le résultat sera le même.
Pour aller plus loin, j’ai publié mon avis complet ici : http://www.albanblog.fr/2011/01/lancement-dune-entreprise-faut-il-garder-son-job-a-cote-ou-pas-2/
Pingback: Lancement d'une entreprise: faut-il garder son job à côté ou pas ?
Le meilleur article de ce blog depuis fort longtemps. Je commençais à m’inquiéter.
Aujourd’hui le politiquement correct et le convenu, c’est entrepreneuriat, ce n’est plus le statu de salarié.
Effectivement, il n’y a pas de “recette magique”, méfions nous des raccourcis à la mode du développement personnel.
Pour info, je suis salarié, indépendant et j’ai des revenus provenant d’actifs, le tout 1/3 – 1/3 – 1/3
Un excellent article en effet !
Ca fait un mois que je pèse le pour et le contre, le package de salarié peut être dans certains cas imbattable.
Mais même outre les cas particuliers des “imbattables”, il faut penser à l’objectif même d’une entreprise : l’agencement et la mise en commun de ressources pour dégager de la valeur ajoutée.
Un salarié a quand même un super avantage : celui de pouvoir se concentrer sur son coeur de métier. L’entreprise permet de mutualiser les services “support” : pas de bureaux à louer, pas d’informatique à gérer, pas de compta à faire, pas de réponse à apporter lors d’un contrôle fiscal, pas de commercial, etc.
Salarié, c’est quasi 100% coeur de métier, le reste n’est pas obligatoire.
(bon, ca dépend du poste de chacun, mais c’est l’idée)
Un indépendant doit faire ces tâches annexes lui-même (50% du temps à faire ce qu’on aime pas ??) ou déléguer (autant de marge en moins).
Alors quand on dit que le salarié est structurellement payé moins que ce qu’il rapporte (puisqu’il a été embauché, c’est qu’il rapporte plus que ce qu’il coûte), c’est en partie faux à cause des synergies : il rapporte parce qu’il est entouré d’autres personnes, et qu’il a a disposition des moyens qu’il ne serait avoir tout seul.
Je pense aux secteurs très capitalistiques (pharmacie, industrie lourde, pétrole). On ne met pas dans le même sac un illustrateur web ou gars qui installe des câbles sous-marins pour faire passer l’internet.
Et en France, les salariés sont quand même chouchoutés et les entrepreneurs persécutés. Ca rentre en compte dans l’arbitrage : cela qui permet de prendre des risques ailleurs, de plus facilement “chercher bonheur” dans des choses hors boulot.
Je pourrais en parler des heures alors je vais attendre d’autres commentaires 🙂
Merci d’avoir lancé le débat !
Mais il ne faut pas non plus confondre entrepreneuriat et “se mettre à son compte”. Beaucoup pensent que s’ils sont à leur compte il seront enfin leur propre patron et connaitront plus de liberté mais au final se retrouvent à devoir gérer leur spécialité plus toute la paperasse à cote et travail plus que les autres pour des fois le même salaire..
Moi personnellement je pense trouver un mi-temps pendant mes études (dernière année) pendant que je construis mon activité dans le marketing de réseau (je vois déjà des personnes crier que cela ne fonctionne pas^^) et ainsi être indépendant.
Mais l’article décrit bien la complexité entre salarié et non-salarié et les 2 ont des avantages et des inconvénients. Pour cela qu’il y aura toujours des personnes qui choisiront l’une ou l’autre option et il faut de tout pour faire un monde 🙂
Quitter son emploi lorsque l’on est salarié et que l’on souhaite devenir entrepreneur, finalement, ne dépend bien souvent que de votre statut familial. Si vous êtes le seul revenu dans un couple avec enfant, le choix de conserver au minimum un mi-temps ne se pose même pas. C’est une évidence. Par contre, lorsqu’on est célibataire, sans enfant, ou un couple sans enfant, où l’on peut compter sur le conjoint, cela change tout !
Certainement, que cela sera plus long, donnera une porte de sortie …. mais si cet objectif de devenir entrepreneur est un objectif de VIE… On peut faire en sorte aussi, que le succès soit INEVITABLE… même en conservant un emploi à temps plein, ou temps partiel !
Mais il faut que ce ne soit pas une simple envie passagère, mais un vrai OBJECTIF de VIE !!!
Alors je pense que l’on peut mettre toute son énergie à devenir entrepreneur… malgré le manque de temps, que va induire l’emploi salarié !
Et bien évidemment, plus de temps pour se plaindre, regarder la TV ou faire la sieste 🙂 Chaque minute ^non contrainte, peut aussi être dédié à cet objectif !
Author
Ce serait une erreur de remettre sur un facteur externe aussi loin du sujet la décision d’entreprendre ou non (d’ailleurs cela laisse croire qu’entreprendre c’est tout parier alors que bien évidement ce n’est pas ce que font les entrepreneurs avertis).
Je ne pense pas que la famille soie un frein. Lorsqu’on entre juste dans la vie active, en tant que salarié, on a rien. Puis, on se met en couple et on fait des projets en fonction de notre situation actuelle, c-à-d notre salaire, vacances, voiture(s), maison, enfants,… Commencer la vie d’entrepreneur à partir de là, c’est faire un long chemin en arrière avant de se sentir à l’aise de nouveau avec ses revenus. Plus on reste dans sa vie de salarié, moins on a envie de recommencer à 0 avec une perte de salaire.
Ce n’est donc pas un frein, c’est juste un chemin plus long.
“Si vous réfléchissez à l’idée, c’est à dire si vous pesez le pour et le contre pendant heures, c’est que ce n’est pas pour vous.”
Là, je te trouve un peu dur… certains entrepreneurs réfléchissent aussi pendant des heures à retourner à la vie de salarié comme précisé dans ce même article. J’avais de grandes craintes au sujet de la vie d’entrepreneur: gros paiements au fisc, difficulté de trouver des clients, pas de revenus si on se plante… tous ces a-priori viennent des idées reçues issues de mon éducation entre mon père “employé fidèle” et ma mère “femme au foyer”.
C’est en me lançant en après journée que j’ai vraiment compris tout l’intérêt de cette autre manière de gagner sa vie mais aussi les risques réels encourrus (autres que ceux qu’on essaie de nous faire avaler à tord).
Mais aussi ……
” Etre un non-salarié, c’est un peu comme être un chien en laisse attaché à sa boîte et à attendre qu’un client vienne bien lui servir la pâtée tous les jours ”
le paradis n’existe pas !
le non salarié qui agit de cette manière… ne réussira jamais.
Très bon article Michael, ayant quitté le statut de salarié pour celui d’entrepreneur depuis plus de 3 ans je suis de ton avis, notamment sur le fait qu’etre entrepreneur t’oblige à te dépasser.
Par contre je ne suis pas d’accord sur le fait que les gens qui cogitent sur le fait de créer une boite ne sont pas faits pour l’entrepreneuriat, de mon expérience il faut avoir le désir de création et saisir la bonne opportunité lorsqu’elle se présente, même si il faut attendre des années pour cela.
Pour avoir du succès dans une création d’entreprise il faut avoir le désir mais il faut également avoir l’opportunité, et ça ça arrive pas forcément aussi tôt qu’on le souhaite.
Patience patience..
bonsoir,
quand on a un bon diplome, en France, je pense que ce n’est pas rationnel de viser autre chose que salarie. Il y a en effet, en moyenne, plus a perdre qu’a gagner: avec un bon diplome et du travail, on fait une tres bonne carriere.
c’est l’aristocratie par les etudes, a la francaise (professions medicales / commerciaux / ingenieurs)
Qu’est-ce qu’un “bon diplôme” déjà.. Il y en a plein des personnes qui ont un bon diplôme et qui malgré cela ont perdu leur emploi et sont à la recherche de travail. En plus la valeur réelle d’un diplôme à l’heure actuelle est faible, car les niveaux sont de plus en plus bas, et donc il est plus facile de l’obtenir..
Baser uniquement son avenir sur un travail, autrement dit sur la fait de travailler pour quelqu’un d’autre est un peu risqué, surtout à l’heure d’aujourd’hui..
Dans mon entourage, je connais aussi énormément de personne qui ont un diplôme et qui finalement font tout autre chose.. Avoir un diplôme juste pour dire d’avoir un BAC 3 ou plus pour ainsi faire autre chose est un peu ridicule.. Le monde du travail demande de toute façon des compétences qui ne sont pas apprises à l’école, et ce ne sont pas spécialement les meilleurs élèves à l’école qui vont le plus réussir dans la vie..
Author
Il y a quand même un fond de vrai. Ceux qui n’ont pas fait d’études et qui souhaitent avancer ont souvent une sorte de hargne pour prouver qu’ils valent quelque chose qui s’exprime bien dans l’entrepreneuriat. Puisque les portes de l’entreprise leur sont fermées, c’est un excellent moyen. A contrario, le diplômé sera moins motivé pour entreprendre et prendre des risques puisque la société lui propose (dans des proportions très variables…) un bon emploi, une relative sécurité et un confort sympathique.
C’est plutôt vrai. Quelqu’un qui a un emploi y associe un plaisir (revenus plus ou moins réguliers, sécurité…) et y associe plutôt au douleur au fait de changer cette routine de vie (prendre des risques, quitter son emploi pour l’inconnu, etc). Ceci étant dit tout le monde n’est pas fait pour être entrepreneur, et cela ne plait pas à tout le monde.
Yoann
Nombre d’individus sans diplôme tiennent les murs bédo au bec en attendant que les aides sociales leurs remplissent les poches.
Pour pouvoir prétendre entrer dans de nombreuses professions (médecin, avocat, notaire, expert-comptable, architecte, agent immobilier, syndic de copropriété…) il est nécessaire de disposer des bons diplômes, c’est une des spécificité du système français. Nous ne sommes plus dans les années 80 où il suffisait de pousser la porte du Crédit Lyonnais pour se faire remettre un milliard de francs (j’exagère à peine).
Les diplômés auraient moins de hargne que les non-diplômés ? Rien n’est moins certain. Pierre Bellon, Hec Paris, a crée en 1966 Sodexho (devenu depuis Sodexo) avec un capital minimum. Il parcourait avec sa camionnette les chantiers de BTP pour vendre sa soupe. Serge Crasnianski, ingénieur des Arts et Métiers et PhD en physique nucléraire, fondateur de KIS. Francis Bouygues, ingénieur de l’Ecole Centrale, Fondateur du groupe éponyme. Et la liste est loin d’être exhaustive.
Je ne suis pas du tout d’accord avec toi Olivier … un bon diplome, je l’ai, en thérorie puisque docteur en Chimie… En revanche, je n’ai jamais trouvé d’emploi, dans le secteur que je voulais pour faire de la recherche, fin des années 90… Alors qu’on demandait des informaticiens à la pelle… Et parce que justement, les obligations familiales pèsent finalement, plus que tout ! J’ai eu mes 2 enfants pendant ma thèse, je n’ai eu d’autre choix que de me tourner dans l’informatique… Et certainement qu’aux yeux de 95% de la population, j’ai l’emploi salarié dont ils rêvent !!!
Mais tu sais quoi, ce boulot est pour moi purement alimentaire et je m’y emmerde comme une rat mort !!!
Il est donc très dur, de faire comprendre à mon entourage que je veux quitter mon job. J’ai même du leur promettre que je ne le ferais que lorsque j’aurais atteint des revenus identiques … mais encore une fois, ce n’est pas parce que l’on a pas de quoi se plaindre, que l’on ne peut pas viser autre chose … A savoir devenir maitre de son temps et de sa mobilité ! Sujet qui m’est maintenant très cher… Et j’espère bien que 2011 sera l’année ou je pourrais enfin dire “au revoir mr président” , comme pour la pub du loto !
Bonsoir Michael et merci pour cet article.
Pour reprendre ta métaphore, tous les entrepreneurs ne sont pas des loups et bien sûr tous les salariés ne sont pas des chiens.
Salarié et entrepreneur sont des rôles que l’on choisit pour exister en société. Rien d’autre.
Ainsi, je connais des salariés heureux, et des entrepreneurs malheureux. Et je ne suis pas sûr que les premiers soient moins nombreux que les seconds.
C’est uniquement une question d’attitude face à la vie qui permet au chien de se transformer en loup et inversement.
Etre heureux ou pas.dépend avant tout de son état d’esprit.
Pierre : Plus facile d’être heureux en ayant un lifestyle libre..
Je pense que les salariés heureux sont très peu nombreux
J’ai apprécié cette comparaison ! malgré l’expression “hurler avec les loups” qui donne une mauvaise image de ceux-cis, image opposée à celle qui ressort de ton article, lequel je soutiens !
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Bonjour, je suis controleur de gestion dans l’automobile depuis 2 ans (j’ai 26 ans) et honnêtement je ne pense que le salariat soit si ennuyeux que ça. Si on se fixe des objectifs bien précis et que l’on fait le CHOIX de faire un job où il est possible de se dévelloper tout en s’assurant un revenu correct et poursuivre ses passions, il est tout à fait possible de dévelloper son patrimoine financier et intellectuel. De part mon travail je communique avec des gens aux 4 coins du monde et j’ai dû apprendre l’anglais, l’arabe et l’espagnol, et j’ai trouvé ça très enrichissant. Je dois faire face à des problématiques et des enjeux que je n’aurai pas rencontré en créant ma boite avec aucune ressource… La vision du “salarié comme un chien en laisse” me gêne un peu, car le salarié crée son revenu en apportant lui aussi un service à une entreprise en échange d’un salaire. Ce salaire est généralement limité à la valeur de sa prestation et donc sa compétence, un peu comme un entrepreneur…
Et surtout comme la plupart des personnes lisant esprit-riche, j’ai pour objectif l’indépendance financière, le salariat peut s’avérer un bon moyen pour commencer.
En deux ans j’ai pu me constituer de “très bons” revenus complémentaire en ouvrant une laverie automatique dont j’ai délégué la gestion à mon petit frère étudiant, et j’ai monté une petite affaire d’import export qui m’apporte d’autre revenue non négigeable mais moins stable que mon boulot. Je suis à un peu plus d’un SMIC en plus de mon salaire de cadre. Je n’aurai pas pu le faire en si peu de temps si je n’avais pas une certaine crédibilité au niveau des banques pour emprunter et investir. En plus le risque était maîtrisé car en cas de pépin (il y en a eu des erreurs…) j’avais de quoi remboursé et retenter l’expérience avec plus de recul.
En bref, tout ça pour dire que, en tant qu’entrepreneur ou salarié, c’est plus une question de faire les bons choix et atteindre ses objectifs pour s’enrichir financièrement et personnelement (Esprit-Riche quoi ;-))
@Abdul: J’aime bien ton commentaire, on voit que tu aimes ton travail… ce qui est le cas de plus ou moins 5% de la population des pays industrialisés.
Quand j’ai commencé à travailler, c’était vraiment chouette, j’avais des formations, des défis, je progressais de mois en mois et mon travail devenait de plus en plus intéressant.
Puis il y a eu des diminutions de budget dans certains services, des gels de salaire pendant que la société fait du 15% de bénéfices, des promotions fulgurantes de certains qui ne le méritaient pas forcément, des restructurations managériales, la mise en place de processus inutiles,…
Je suis bien content que tout ce foutoir arrive seulement après 5 ans de travail… quand je vois ceux qui ont 20 ans de carrière, je les pleins vraiment, ils sont totalement déboussolés et déconnectés de ce qui leur arrive. Je suppose que les employés de France Télécom aussi étaient heureux de travailler au début.
Si un jour on ne t’apporte plus “ta pâtée”, tu comprendras que faire du business à coté était le meilleur choix que tu ais fait.
@ Joel: Travaillant dans un service financier dans le secteur de l’automobile, je ne sais que trop bien que les salariés sont vus par l’entreprise comme des ressources visant à créer de la valeur pour enrichir les actionnaires… J’ai été embauché peu de temps avant que mon entreprise vérouille les recrutements, et je sais très bien que du jour au lendemain on peut diminuer les ressources et que les salariés y sont exposés …
C’est pour cette raison que je continue à dévelloper mes compétences dans mon domaine, de tel sorte à ne pas dépendre de mon entreprise… Le jour ou la mission ne me conviendra plus et que j’aurai l’impression de me lever tout les matins pour un boulot qui ne me plait pas, ou que l’on me vire tout simplement, je suis a peu près sur de retrouver du boulot même si c’est dans 3 mois ou plus, car j’ai d’autres revenus et que j’ai mis assez de côté pour vivre un bon moment… Mais surtout je continue de me former, je prépare un autre diplome, et j’essaie d’avoir un profil le plus international possible pour ne jamais dépendre d’une entreprise, d’un secteur ou d’un pays… Après j’avoue que je ne me vois pas bosser longtemps pour enrichir des actionnaires, j’ai de projet d’entreprenariat que je prépare, c’est d’ailleurs pour cette cette raison que je bosse pour me constituer un capital solide, tout en m’épanouissant, et honnêtement avoir un salaire qui tombe m’a permit d’avoir une tranquilité d’esprit qui me permet de préparer mes plans de manière serreine…
Author
Merci pour ton retour qui est très intéressant. Je suis d’accord pour dire que rien n’est jamais noir ou blanc 🙂
Le salariat est très commode, surtout pour des postes qualifiés car effectivement c’est intellectuellement stimulant (parfois au risque de confondre apprendre et généré un bénéfice).
Tu as 26 ans et j’ai bien peur qu’à 35 ans ton constat sera bien moins favorable mais heureusement tu agis déjà !
Concernant l’indépendance financière, tu témoignes d’un fait : ce n’est pas en étant salarié qu’on peut le devenir et c’est pour cela que tu as entrepris à côté de ton boulot (bravo pour ça !).
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Bonjour Mickaël. Le salariat est un piège à pauvre, une zone de “confort” (PARFOIS), une illusion (SOUVENT), une perte de temps (TOUJOURS) car on ne peut pas devenir riche (et donc LIBRE) avec le salariat. Seuls les riches sont libres parce qu’ils n’ont jamais vendu leur temps propre à un autre. Ils ont au contraire su séparer LEUR TEMPS de leurs sources de revenus passifs (c’est ça le secret). La sécurité du salariat est aussi une belle foutaise (nous ne sommes plus dans les 30 Glorieuses depuis longtemps mais dans les 30 Laborieuses) et personne ne sera salarié jusqu’à 65 ans ou 70 ans. Utilisez donc votre job pour construire en parallèle votre “système” de revenus passifs automatisés et sortir de cette course de rat qui n’a aucun sens. Rayez impérativement toutes vos dettes et apprivoisez le temps et l’argent pour agir. Le TEMPS et L’ARGENT seront vos meilleurs alliés si vous les respectez, vos pires ennemis si vous les maltraitez dans cette société de consommation de masse. Salarié de 28 à 46 ans, licencié récemment, TOTALEMENT LIBRE, je gére désormais mes 50 logements (“le socle”) en toute sérénité, mais je vais surtout enfin pouvoir commencer à m’exprimer pleinement en travaillant, non plus à 40%, mais à 100% pour moi et enfin pouvoir construire, à partir de ce socle, un véritable ensemble immobilier en 30 ans. On ne peut pas se réaliser sans la LIBERTÉ.