Pierre-Michel Menger a ouvert la journée sur un thème clé : le changement. “Sociologue du travail créateur” au Collège de France, il a commencé par rappeler l’ouverture de la connaissance et le fait que sur le site du Collège de France se trouve énormément de cours.
Changer, c’est créer. On ne sait pas à l’ avance ce qui va sortir d’un travail de création. Le travail est intéressant s’il contient une part d’incertitude. Il faut donc explorer puis exploiter. Chercher puis utiliser. Le marketing ne fait que couronner l’exploitation d’un résultat qui a fait l’objet d’une recherche.
Dans le monde des sciences on sait qui produit ou ne produit pas. Dans l’art on ne sait pas coter ce qui vient d’être créé. C’est une comparaison verticale.
Pareto s’applique à la science et a l’art : 20% des personnes gagnent 89 % des récompenses.
Cela revient à rester curieux même dans la routine.
En même temps, le monde du travail se polarise. Il s’affaisse en son centre. Il y a des activités moyennement qualifiées qui vont disparaître. L’augmentation des écarts entre les peu qualifiés et les très qualifiés s’agrandit.
Quelques idées que j’ai retenues :
Chacun a sa vision du coaching et des coachs et ses objectifs. Certains DRH sont même formés au coaching.
Du côté de Bayard, l’urgence est à l’évolution du modèle et au changement des mentalités dans un groupe où la moyenne d’âge est élevée. Comment aller vers le numérique ? Pour y faire quoi ? En rentabilisant comment ? Chez Danone, c’est une transformation profonde. Le groupe a licencié environ 1000 cadres. Comment accompagner ce changement ?
Le lien a faire, c’est celui entre l’intervention du coach et un résultat visible. Conjuguer les certitudes d’un actionnaire ou un comité de direction a l’incertitude de la mise en oeuvre. Développer un sentiment collectif et prendre le temps alors que tout va plus vite.
Et il faut prendre en compte les temps. Celui du social, celui de l’organisation, celui du deuil.
Et dans les fusions/acquisitions, la création de valeur n’est pas évidente. La question devient alors, comment ne pas perdre de la valeur en changeant même si la création de valeur dans un groupe n’est pas visible de la même manière en local et depuis le corporate. Le bien-être au travail lui, n’est souvent même pas mesuré, car on ne sait pas quoi mesurer. Lorsqu’on mesure le bien être les indicateurs baissent pendant 18 à 24 mois, car les gens osent dire. C’est un sujet sur lequel les collaborateurs s’impliquent.
A la question “Que voulez-vous dire aux coachs ?“, voici leurs réponses :
Pour savoir si la transformation d’une personne est réussie il suffit de regarder si le collaborateur réagit différemment. C’est sur le comment. Comment il modifie sa stratégie individuelle.
Enfin, l’intervention de François Délivré sur le temps est venue ouvrir l’après-midi. Un sujet qui me tient à coeur !
Les 4 i de la condition humaine:
Beaucoup de matière à réfléchir et à questionner le métier du coaching dans un monde qui change sans cesse.
Comment allier la recherche de résultats et la nécessaire posture de coaching qui est un métier de moyen ?
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