Si vous lisez Esprit Riche (ER pour les intimes) depuis suffisamment longtemps vous savez que je ne suis pas un adepte des théories fumeuses ni de la complication inutile : j’aime que les choses soit dites clairement.
Lorsqu’il s’agit de décider, voici une vérité simple : ceux qui sont le plus à même d’avancer sont ceux qui ont l’habitude de décider. Ce sont ceux qui sont à l’aise avec le fait de prendre position face à une question donnée. Alors décider peut-il devenir une habitude ? J’en suis convaincu mais plus qu’une habitude, décider est nécessaire pour être LIBRE.
Moins vous prenez de décisions au sujet de votre vie, moins vous êtes libre. Simple, non ? Par exemple, il y a bien longtemps les femmes n’avaient pas la possibilité de décider avec qui elles allaient se marier tout comme elles n’avaient pas la possibilité de décider quand avoir un enfant, de ce fait elles étaient beaucoup moins libre que maintenant.
Prendre position sur les questions cruciales de votre vie
Mais VOUS concernant, voici le genre de questions intéressantes à se poser :
- Qui a décidé de votre lieu de vie ?
- Qui définit votre boulot et votre activité ?
- Qui décide de ce que vous mangez ?
- Qui définit vos horaires ?
- Qui définit votre revenu ?
- Qui décide de combien de temps vous allez travailler dans votre vie ?
Prendre position ne signifie pas avoir un avis sur tout. J’ai horreur de ces gens-là, ils donnent l’impression de tout connaitre alors qu’en fait ils survolent tous les sujets (je les soupçonne qu’ils s’y intéressent dans le but de pouvoir donner leur avis!). Prendre position, c’est surtout exprimer un choix lorsque cela s’avère nécessaire.
Les gens qui me connaissent savent que j’ai tendance à réserver mon jugement. C’est à la fois parce qu’il y a de nombreux sujets qui ne m’intéressent pas au point de donner mon avis, parce que lorsque j’estime ne pas savoir je préfère me taire mais aussi parce que prendre position n’est pas une posture pour moi, si je prends position c’est que j’ai acquis une conviction, je ne recherche pas de validation externe. Cela donne souvent des situations où les gens attendent des réactions de ma part alors que moi je me demande simplement ce que je vais manger ce soir 🙂
Pour toutes les autres décisions, particulièrement celles qui me concernent personnellement, j’ai un avis tranché. Lorsque j’ai décidé que je voulais devenir financièrement indépendant j’ai commencé par reprendre mes études. Lorsque j’ai décidé que je voulais choisir mon emploi du temps, j’ai quitté mon emploi pour partir à Berlin. Lorsque je trouve que je ne gagne pas assez, j’augmente mon tarif ou je propose un nouveau service, s’il me faut plus de temps libre je travaille moins.
Devenir un décideur n’est pas quelque chose qui vous tombera dessus le jour où vous serez en position de le faire, c’est quelque chose que vous devez faire pour un jour être en position de prendre de plus grandes décisions pour votre vie.
Décider souvent pour décider vite
Si vous prenez peu de décisions, votre mécanisme de prise de décision est rouillé et le solliciter provoque un sentiment désagréable. La réaction naturelle face à un sentiment de cette nature, c’est d’éviter de le ressentir à nouveau. Autrement dit, moins vous prenez de décisions, moins vous serez à même d’en prendre. Pour moi, il existe une analogie avec l’argent : plus on en gagne, plus les possibilités d’en gagner se multiplient. Il existe aussi une analogie avec l’école : ne pas décider, c’est ne pas se tromper. A ce petit jeu, vous ne sortirez pas gagnant, vous aurez simplement perdu l’occasion d’apprendre quelque chose.
L’acte de prise de décision est comme un muscle : il faut l’entrainer pour qu’il soit vivace et disponible lorsque nécessaire. Si décider est une partie de l’histoire, l’autre est de décider rapidement. En étant conscient du temps que prend votre décision, vous allez être en mesure de réduire le temps nécessaire.
L’approche est simple : ne laissez pas les sujets qui vous préoccupent inachevés, mesurez le temps que vous mettez pour prendre une décision. Avec le temps, vous prendrez confiance en votre propre jugement et en votre capacité de décision.
Devenir le décideur de votre vie est donc un moyen pour devenir libre mais c’est aussi un moyen pour vivre tout simplement la vie que vous souhaitez.
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Commentaires 10
Pour les différentes questions “Prendre position sur les questions cruciales de votre vie”, je pense que la plupart du temps, la réponse est la routine. On nait par hasard dans un lieu donné, le conditionnement social nous pousse dans telle ou telle voie…
Pour les gens qui savent tout sur tout, penses tu que c’est juste pour se la jouer ou des gens réellement curieux?
Tu as de la suite dans les idées Michael dans ce que tu dis, mais cela implique de savoir prendre du recul et d’avoir de la marge de sécurité. Prenons 3 cas de figure:
Cas 1:
Salaire mensuel : 3 000€
Epargne: 0€
Dépenses mensuelles: 2 000€
Cas 2
Salaire mensuel: 2 000€
Epargne: 40 000€
Depenses mensuelles: 2 000€
Cas 3
Salaire mensuel: 2 000€
Epargne: 0€
Depenses mensuelles: 2 000€
Dans le cas de figure 1 et 2, la personne a une marge de sécurité telle qu’elle peut décider par exemple de déménager et tenter sa chance durant quelques temps ailleurs quitte à gagner moins. Tandis que la personne du cas n°3 ne peut que subir son destin, vu qu’il n’a aucun marge de manoeuvre.
Pour la retrouver, il faudra soit qu’il gagne plus (en faisant des formation ou en travaillant plus), soit qu’il depense moins (en clair avoir un surplus). Exactement comme durant la révolution industrielle: ce qui a permis l’enrichissement de la société, c’est le surplus de productivité de la main d’oeuvre agricole qui a libéré de la main d’oeuvre pour les autres secteurs économiques.
Sans surplus, le changement n’est pas possible. Enfin si c’est possible, les plans B existent toujours (retourner vivre chez papa/maman, déménager dans un appartement moins chic, se remettre en question). Mais pas évident de faire ce travail de réflexion quand on a le nez dans le guidon n’est-ce pas? Car avoir le nez dans le guidon, c’est se focaliser sur le moyen et non sur la finalité, et passer à côté d’opportunités. C’est aussi perdre confiance en soi puisqu’on n’a l’impression qu’on est bon à rien n’ayant aucune capacité d’action.
La posture est intéressante. Sur le principe, je suis d’accord : il faut réapprendre à se prendre, à décider pour soi, à faire des choix.
Je comprends l’objection de Martin sur les moyens nécessaires pour faire des choix. Néanmoins, j’objecterais que ceux qui ont de l’épargne peuvent s’avérer au moins aussi frileux car ils ont quelque chose à perdre. De Gaulle disait ainsi à propos de ceux qui ne l’avait pas suivi en 1940 “Les possédants sont possédés par ce qu’ils possèdent”.
Mais la dynamique de choix peut être relancée sur des gestes simples : choisir de faire du sport 1 fois par semaine, choisir de lire un livre 1 soir de la semaine au lieu de regarder une niaiserie à la télé… Et de fil en aiguille, ces petits choix peuvent permettre de passer à des affaires plus sérieuses (changer de métier, changer de ville…).
Je te lis souvent et je trouve que cet article fait mouche chez moi, je tenais à te remercier pour cet article et t’écrire ce petit mot.
Je suis d’accord avec la réponse de Vincent à Martin. Rome ne s’est pas fait en un jour et les grands changements peuvent mettre du temps. Peut-être que le principal est de se fixer des objectifs et de relativiser son impatience ou son rapport au temps.
Je pense que l’engagement et le choix sont l’essence de l’homme. Après, qu’on naisse avec peu de moyens ou que l’on passe une période de sa vie avec peu de moyens, il faut faire avec. Certains ont une ascension fulgurante, d’autres pas, c’est la vie.
Un petit proverbe chinois pour alimenter le sujet:
“Celui qui réfléchit trop longtemps avant de faire un pas passera sa vie entière sur un pied”
Très bon article, très vrai à mon sens. Je me suis bien rendu compte de ma faible capacité à prendre rapidement des décisions importantes il y a peu, et pense en effet que l’habitude aide beaucoup en cela.
@ Vincent: Je suis d’accord sur la peur de perdre ce qu’on possède. Mais il faut avoir un surplus dans tous les cas. Si on est au fond d’un trou, on s’en sortira si on peut compter sur ses amis, papa/maman. Si le risque c’est de finir SDF…
Et d’accord avec toi sur le changement par petites étapes
Il faut bien sûr avoir un surplus, c’est de plus en plus indispensable. Mais attention, avoir du bien peut inciter à l’immobilisme. Il faut donc utiliser son patrimoine comme une sécurité permettant de prendre des risques et non comme quelque chose à protéger à tout prix.
Article plein de bon sens de mon point de vue!
Mon prisme de vision m’incite à le saluer car il s’agit de ma philosophie de vie, mais ça ne l’a pas toujours été ; les épreuves de vie m’ont obligé à faire des choix (en l’occurrence subir ou avancer et progresser)!
En bref, prenez des décisions qu’importe les résultats, le pire est de ne pas en prendre: au mieux vous avez vu juste, au pire vous gagnez en expérience en accepetant de vous tromper, d’être imparfait, et en réduisant progressivement la peur qui vous paralyse (la route est longue mais l’action en est le remède).
Enfin, en se focalisant sur le “comment”, plutôt que le “pourquoi”, l’action et la décision apportent des solutions aux craintes qui peuvent nuire à notre liberté!
Très bel article qui invite à la responsabilité qui accompagne la capacité de décider. C’est la responsabilité qui distingue l’homme de l’animal. Jean Paul Sartre n’a t-i pas prévenu:”l’homme naît libre, responsable et sans excuse”
Vous faites bien de limiter dans un premier temps la sphère de la décision à l’individu lui même, car beaucoup pensent que décider, c’est agir sur les autres. C’est un pan qu’on ne réussit bien que lorsqu’on a pu décider pour soi, en toutee responsabilité
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