photo credit: Môsieur J.
Lorsqu’il s’agit d’argent les gens ont des réactions parfois étonnantes.
Un phénomène que je trouve tout à fait édifiant, c’est le fait que de très nombreuses personnes détestent les riches et le capital.
Ces gens vous feront de beau discours sur le mal que fait le capitalisme et sur la cupidité des riches. Les riches seront présentés comme des vampires avides d’argent frais toujours à la recherche d’une nouvelle victime à cannibaliser. Après avoir écouté un discours de ce type, la nature humaine vous paraitra horrible. Vous aurez certainement envie de reprendre les piques de la révolution française et d’y empaler quelques têtes.
N’ayez pas peur de l’argent
Avant d’en arriver là, essayons d’analyser la situation.
L’immense majorité des gens n’aime pas l’argent. Je suis convaincu que l’argent fait peur. Selon moi, l’argent est un miroir qui reflète la valeur que pensent avoir les gens.
Autrement dit, si quelqu’un possède un faible égo, il va penser qu’il mérite peu d’argent en l’échange de son travail. Par conséquent, l’argent sera la manifestation de ce faible égo et viendra rappeler ce phénomène en permanence.
L’argent illustre et représente votre valeur à l’instant t. Plus exactement il représente la valeur de votre contribution, du moins, la valeur que vous accordez à votre contribution.
Typiquement dans l’informatique, les salaires sont très disparates. Lorsque je suis rentré sur le marché du travail, je gagnais autant qu’un chef de projet avec 5 ans d’expérience. Certes le marché avait joué en ma faveur mais cette personne n’allait pas de l’avant car elle ne s’en sentait pas capable. C’était visible dans son attitude.
2 ans plus tard, mon salaire avait augmenté de 30%. Ce n’est pas exceptionnel en début de carrière mais là encore je me retrouvais avec un salaire supérieur à des gens beaucoup plus expérimenté.
L’argent ne me fait pas peur. Si j’estime que je dois avoir un certain niveau de revenus, je fais en sorte que ça arrive.
Vous fait-il peur ? Gagner 3 fois plus que ce que vous avez actuellement vous effraie ? Vous avez la réponse.
Soyez sur d’une chose : vous ne serez jamais riche tant que l’argent vous fait peur.
La schizophrénie du salarié
Je suis choqué. Je pensais que la schizophrénie était une maladie mentale grave et que toutes les personnes affectées devaient être enfermées. Pourtant je constate que c’est une caractéristique courante.
Chaque jour, et particulièrement durant les périodes de tension économiques, les gens deviennent schizophrènes.
Ils reprochent aux riches de s’enrichir tout en travaillant pour eux et en ayant peur de perdre leur emploi.
Comment résoudre ce grand écart ? Pourquoi les gens déplorent la multiplication du nombre de riches mais continuent à travailler pour eux en contribuant à les rendre plus riches chaque jour ?
Ayez peur
Je pense que la peur est l’un des premiers facteurs. La peur paralyse et empêche l’action. La peur privilégie le status quo et les croyances banales.
Regardez autour de vous qui alimente la peur. Qui vous maintient dans cet état d’inquiétude permanent ? Qui à intérêt ce que votre égo reste faible ?
La seule réponse acceptable (pour quelqu’un de pleinement responsable) est : vous.
Vous vous exposez à la peur. Vous souhaitez inconsciemment rester où vous êtes parce que vos avez pris vos repères et que cela vous rassure.
Le monde est plus libre et ouvert qu’on ne le pense. Encore faut-il agir.
Ou assumez vos choix
Si vous voulez surmontez cette peur, la première étape est de prendre ses responsabilités. D’assumer vos choix. Si vous travaillez pour les autres et que vous manquez de confiance en vous, il est normal que les autres s’enrichissent plus que vous.
L’histoire montre que l’argent va à celui qui sait en assumer le poids.
L’argent n’est pas une fin en soi.
Je n’en suis pas l’un de ses adorateurs. C’est juste un outil et comme tous les outils il faut le maitriser pour bien s’en servir. Si la perceuse vous fait peur, vous n’allez jamais vous en servir.
Je me souviens avoir vu dans le reportage “Attention danger travail” quelqu’un qui racontait qu’il ne travaillait plus et qu’il ne travaillerait probablement plus. J’admire ce choix et le fait qu’il assume. Ne laissez pas le travail vous briser. C’est juste un outil.
La plupart de ces gens assument et sont libres. Regardez la joie dans leur discours !
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Commentaires 11
Merci Mickael, ton article est excellent et je trouve très complémentaire au mien au sujet de la crise .
Il me semble qu’en France l’argent est davantage considéré d’un mauvais oeil que dans les pays Anglo-saxons, sans doute à cause de la culture aux racines profondément catholique de notre pays, religion qui affirme implicitement ou explicitement que la richesse matérielle empêche ou réduit la richesse spirituelle (“il est plus difficile à un chameau de rentrer dans le chas d’une aiguille qu’à un riche de rentrer dans le royaume des cieux”). Au contraire la religion protestante valorise la réussite matérielle, préalable indispensable à la réussite spirituelle et qui désigne les élus de dieu des autres.
Enfin nous nous émancipons petit à petit de cette influence religieuse, mais je pense que ce fondement culturel marque encore de manière importante les esprits, surtout d’une manière sociologique qui est inconsciente la plupart du temps et pour la plupart des personnes. Notre pays est également un endroit où le communisme a eu une influence considérable, et ce n’est pas à négliger non plus.
Je suis entièrement d’accord en tout cas sur le fait que beaucoup de salariés ont peur, sans qu’ils sachent identifier cette peur ni l’expliciter de manière précise, et que cela leur ferme de nombreuses possibilités et peut entraîner chez eux un certain ressentiment, tout comme une rationalisation de leurs actions conçue pour justifier de manière positive ces actions limitantes et s’appuyant sur la peur. C’est une généralisation à outrance bien sûr, mais cela me semble toutefois correspondre à un état d’esprit général que je déplore.
Je m’étonne toujours en tout cas du nombre de salariés qui jouent au Loto, à l’Euromillion ou à d’autres formes de jeu de hasard. Cela m’a toujours semblé comme étant un impôt sur les personnes mauvaises en probabilités, et me semble en tout cas révélateur de cette envie d’indépendance et de liberté universelle chez les êtres humains et qui s’exprime par ce biais chez les employé sans qu’ils soient paralysés par la peur – gratter un ticket n’a rien d’effrayant et est socialement accepté dans de nombreux milieux.
En tout cas je retiens cette phrase : vous ne serez jamais riche tant que l’argent vous fait peur qui est vraie (sauf si l’on gagne au Loto) et absolument excellente !
Hello Michael,
Intéressant que tu évoques la schizophrénie ambiante et la peur inhérente au changement car je suis en train de m’intéresser en ce moment a ceci:
http://en.wikipedia.org/wiki/Social_alienation
Andy
bonjour,
j’ai moi-même trouver le moyen d’être plus heureux tout simplement,
c’est d’arrêter de vouloir être riche (financièrement parlant bien sûr).
Il y a bien d’autres choses à faire dans la vie que gagner de l’argent à tout prix.
C’est bien le défaut de ce genre de blogs, oui, tout le monde peut être riche, mais la vérité, c’est qu’il faut dépasser cette envie.
Author
@Andy : Marx fait parti de ce qui attire mon attention en ce moment. J’ai le sentiment que ses propos sont plus au goût du jour qu’auparavant. Le point intéressant, c’est que la sortie de l’ère industrielle n’a pas autant rendu les gens moins aliénables et que prendre sa vie en main reste le meilleur moyen pour y arriver.
@flo : Je partage votre avis mais j’ai l’impression que vous êtes résignée. Je ne cherche pas à être riche mais à être financièrement indépendant. C’est pour cela que le blog s’appelle “Esprit riche” qui est un (subtil?) jeu de mot mettant l’accent sur l’importance d’enrichir son esprit avant tout.
L’accumulation de richesse ne m’intéresse pas. L’idée d’arriver à 60 ans avec 1 million d’euros sur mon compte m’est totalement indifférente.
Ce que sur quoi je travaille c’est un système créant un flux régulier d’argent. Mon objectif est de vivre des moments de bonheur, de faire des choses que je ne pensais pas réalisables.
Mon accomplissement personnel et la recherche de l’amélioration continue sont 2 clés importantes pour cela et c’est bien le chemin qui compte, pas la destination.
Michael,
Je te conseille de lire le Capital que je suis en train de lire. Son analyse est très intéressante mais lourde a digérer (j’ai un gros ralenti sur le tome 1 et pourtant je n’en suis qu’au début mais je continue : ) ).
Je me permettrais un éclaircissement par rapport a ton commentaire.
Je pense que son propos a toujours été au goût du jour mais plutot ignore par une tres grande majorite d’entre nous car personne ne s’est interesse a la substance de ses écrits car considéré comme suranné.
Cependant, si tu regardes le systeme qu’il decortique dans le Capital a la fin du 19eme siecle, la situation est similaire a la situation d’aujourd’hui.
Le Capital ne parle pas de créations de biens mais de créations de valeurs. Hors toute création, matérielle comme immatérielle, est une création de valeurs (tu vois ou je veux en venir ?).
Tu remplaces les données du 19eme siècle par les données du 21eme siècle, comme dans un jeu de forme, tu mets un carre vert au lieu du carre bleu initial, et le système est … toujours … le même…
Bonne lecture.
Andy
PS1 : L’un de mes challenges pour 2009 est de terminer le tome 1,2 et 3. Je sais j’ai de la patience : )
PS2 : Je suis d’accord avec toi que l’aliénation est toujours présente et que le meilleur moyen de sortir de la spirale est de prendre en main sa vie, chose qui était plus difficile il y’a 1 siècle et merci les puissances supérieures, possible aujourd’hui. Merci en passant a l’école, l’avion et toutes ces choses et concepts qui nous permettent de grandir intellectuellement et spirituellement chaque jour.
Bonjour Michael,
Je trouve tes articles en général intéressants, mais je dois avouer que celui-ci est profondément décevant. J’y décèle un certain mépris pour les “employés”, ces esclaves des temps modernes… Lorsque tu dis par exemple :
“Regardez autour de vous qui alimente la peur. Qui vous maintient dans cet état d’inquiétude permanent ? Qui à intérêt ce que votre égo reste faible ?
La seule réponse acceptable (pour quelqu’un de pleinement responsable) est : vous.”
Je trouve ça profondément choquant. Les puissants de ce monde sont les seuls à avoir intérêt à écraser la dignité (l’égo, c’est autre chose) des moins puissants… Tu ne peux tout de même pas dire que les gens se complaisent dans leur situation d’aliénation…
Ton article a au moins le mérite d’alimenter la discussion! 😉
Jonathan
Author
Merci pour vos commentaires .
Aucun mépris de ma part pour les employés. J’essaie plutôt de dire “J’y étais aussi” et d’expliquer l’écosystème alentour.
Tu interprètes un peu mes propos lorsque tu dis que les “gens se complaisent” 🙂 Je ne le pense pas.
Si je fais tout ceci, c’est pour essayer de montrer qu’un autre chemin existe. Lorsque à 20 ans j’étais “petit” salarié sans aucune perspective et que je me plaignais de mon patron et je n’avais aucune porte de sortie, je pensais que les choses étaient ainsi et qu’il n’y avait pas d’autre choix.
Je voulais surtout attirer l’attention sur le fait que chaque personne a beaucoup plus de marge de manœuvre qu’elle ne le pense.
Je voulais mettre en avant le fait qu’une schizophrénie permanente n’aide pas à l’accomplissement personnel qui passe avant tout autre chose par l’acceptation à 100% de ce qui nous arrive.
En espérant avoir aidé !
Hello,
Complaisance dans l’acceptation en étant malheureux et au chaud et trouver une solution au risque d’affronter le blizzard sont 2 choses différentes, cela partout dans le Monde.
Un de mes collègues auxquels j’ai récemment pose la question de savoir pourquoi il ne tentait pas le saut a l’étranger avec son potentiel me répondait par l’excuse suivante:
“Trop vieux !” (alors qu’il n’a que 30 ans)
C’est l’une des personnes que j’entends le plus souvent se plaindre, dire qu’il est malheureux dans son travail et être toujours au même endroit depuis 10 ans (10 ans…).
Les excuses sont nombreuses, une planète ne suffirait pas a les contenir, c’est de leur faute a eux (qui eux ?) et autres du même acabit, mais au final, essaye t’on de convaincre les autres ou plutôt soi même et accepter toutes les valeurs dont le respect de la hiérarchie et de la tradition, et qui peut être ne nous correspondent pas, que l’on nous a inculques depuis l’enfance ?
Michael, tu as mentionne le stigmate social a faire les choses de façon différente, de rejeter le discours moralisateur ambiant et je suis d’accord avec toi (no wonder why my colleague is not talking to me anymore…).
++
Andy
Le sujet est bien évidemment intéressant dans la société actuelle et j’adhère bien à l’idée que “l’argent est un miroir qui reflète la valeur que pensent avoir les gens.” C’est la nouvelle aristocratie de l’argent, sans panache.
1 Le signe: ce qui est rigolo en même temps c’est la quasi disparition des codes vestimentaires qui ne permettent plus de repérer un riche d’un pauvre : jean troué, basket, fausse rolex de Seguéla, pull en V de chez gap. La qualité de la matière plus subtile fait une différence. le nouveau code émergent est sans doute la ligne : les gros sont plus souvent des pauvres.
2 les solutions: comment se soigner pour ne plus avoir peur de gagner de l’argent en travaillant? Les réponses m’intéressent comme le business social (offrir un service ou un produit à des personnes qui n’y avaient pas accès). Le micro-crédit est un exemple. Redonner du sens à la valeur ajoutée pour qu’elle ne se réduise pas à l’argent. Sinon on peut continuer de lire ton blog…
Pingback: Arnaud Lagardère, Martin Bouygues ou Franck Riboud sont-ils socialement responsables? « Bertrand Dussauge
Oui bien sure je suis aussi d’accord avec cet article. Maintenant, il faut savoir aussi que plus l’on travaille et plus l’on paye des impôts. Cela est donc injuste et pourtant c’est une réalité. L’on peut croire en dieu, ne pas être protestant, ne pas être catholique et avoir c’est vrai aussi une vision différenciée des choses. Il est vrai que beaucoup de gens ont des scrupules par rapport au faite d’en gagner beaucoup ou encore d’en manquer. Cela mène souvent dans deux directions. Soit la personne se désinvestis de son travail et finit par abandonner, soit elle est surinvestit et finit par développer ce que j’appelle un esprit de renard. Alors comment résoudre ce dilemme. Je crois qu’il est possible d’avoir la foi, de croire en soi et en sa destinée, à faire de grandes choses… Cela passe par le faite de donner, ne penser pas à recevoir, bien sure que vous aimez l’argent et c’est pour cela aussi qu’il vous aime et vous allez voir qu’en donnant, vous allez recevoir. Ne pensez pas que à recevoir, sinon un jour ou l’autre ou peut être jamais mais en tout cas, de façon certaine, vous serez déçu par la vie et vous ne voudrez pas vous l’avouer. Pourtant il y a toujours ce même refrain et ressentiment qui trotte dans votre tête, les riches sont cupides, les riches ont trop d’argent.. Il est possible que vous ayez raison en partie mais vous passez aussi e vôtre propre regard sur vous même, à savoir que riche vous l’êtes déjà et pour continuer de le rester, cela demande avant tout d’avoir une vision…