Un des blocages les plus pernicieux que je rencontre chez mes clients est leur besoin d’approbation par les autres. Souvent, cela se manifeste par des phrases du type « je voudrais changer ceci ou cela sans heurter les autres (où sans les déranger)» ou bien « je voudrais prendre tel ou tel type d’orientation et être soutenu (par mon mari, mes parents, mes collègues), mais ça risque de leur faire peur » ou alors « untel m’a fait telle demande, j’ai répondu oui alors que je n’en avais aucune envie » et encore « je n’ai pas osé refuser cette invitation à l’anniversaire de ma copine pour ne pas la vexer ».
Derrière ces béquilles se manifeste un sentiment souterrain beaucoup plus douloureux et tellement partagé : celui que votre propre vie ne nous appartient pas. Vous vous sentez concerné ? Un peu ? Beaucoup ? Alors vous êtes honnêtes car nous sommes tous concernés. Enfin, plus ou moins.
Il existe plusieurs points communs à toutes ces situations :
- Un conflit intérieur entre son désir, son ressenti et l’image de ses obligations (il faut, je dois),
- Le sentiment de ne pas s’aimer ni se respecter,
- La lâcheté de faire porter à l’autre la responsabilité de sa propre incapacité ou manque de courage à faire valoir ses droits et besoins.
Et pourquoi cela se passe-t-il ainsi? Tout simplement parce que, inconsciemment ou pas, vous vous préoccupez en priorité de l’image de vous-même, celle que vous imaginez que les autres vont avoir de vous, plutôt que de veiller à votre intégrité. Et vous vous détruisez à petit feu quand c’est régulièrement répété.
Il y a, sous-jacente, la croyance vraiment terrifiante que votre sécurité intérieure, votre bien-être et votre vie elle-même dépendent de l’image positive que vous véhiculez à l’extérieur. Et alors vous perdez instantanément toute liberté d’action (et même de pensée lorsque cette croyance conditionne vos comportements de manière automatique). Vous vous efforcez de plaire (ou au moins de ne pas déplaire) parce que vous croyez ne pas pouvoir exister si vous n’êtes pas approuvé par les autres. Et ce bien que vous ayez sous le nez de nombreux exemples qui prouvent le contraire : de nombreuses personnes sont parfaitement heureuses de choix qui se sont opposés aux conceptions de leur entourage. Vous restez en mode survie.
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L’erreur est imparable : vous voulez exister en obtenant l’approbation des autres, et de ce fait vous n’existez pas à vos propres yeux. Peur du rejet, peur de la solitude, peur de la responsabilité de ses actes, peur de la critique, j’en passe et des meilleures… L’erreur est fondée sur l’idée que les autres sont plus grands, plus forts, plus importants que vous, et cette image de soi est gravée dans le marbre de votre subconscient : « je suis faible, je suis un petit être chétif, je suis nul, je suis quantité négligeable etc. ».
Aucune démarche d’évolution ne peut se passer de torpiller cette certitude (et nous nous y aidons à Créez la vie que vous méritez !). Cela demande du courage et de l’abnégation, mais plus on commence vite, et plus on s’en débarrasse rapidement. Les combats contre soi-même valent la peine d’être menés. Cela part d’une décision et d’un refus d’assumer cette « petitesse » et de désobéir aux nombreuses injonctions parentales ou sociales qui vous ont maintenu la tête sous l’eau si longtemps. Après cette phase viendra celle de la récolte où votre personnalité se révélera telle qu’elle EST et non telle que vous faites en sorte de la travestir. Fort d’un accord majeur avec vous-même, tout devient alors possible.

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Commentaires 2
Une analyse très complète, votre article m’aide à identifier une chose qui m’agace, une obligation de donnée une certaine image de soi alors que ça ne m’arrange pas.
Merci.
Merci pour cet article. Je pense que la clef est d’assumer ses choix quoi qu’il arrive.