Votre avis : quitter son emploi ou rester ?

Philippe-Geffroy-photoPhilippe est coach et auteur du livre « Soigner vos problèmes d’argent » : argent et développement personnel. Chaque semaine, il publie sur Esprit Riche un article parlant d’argent et de ses secrets que nous avons parfois du mal à comprendre. Avec Sylvie et Philippe, nous avons créé le séminaire Créez la vie que vous méritez : une expérience unique pour obtenir ce que vous voulez de la vie. Voici Philippe !

Sylvain a 27 ans, il est technicien en CDI dans une PME en province et gagne environ 1500 euros nets chaque mois, avec quelques primes et frais de déplacements en plus. Il est bien intégré dans son entreprise, on lui confie des responsabilités de chef d’équipe et de responsable de chantier. Il travaille 35 heures hebdomadaires qu’il effectue sur 4 jours, ce qu’il apprécie particulièrement et compense le fait qu’il est en déplacement 4 à 6 mois dans l’année. Sylvain m’apparaît comme un homme tranquille entre sa copine, leur maison à la campagne, leur chien, les week-ends à la mer, ses copains : une vie simple qu’il apprécie.

L’été dernier, son patron lui a proposé de partir en mission pour deux ans à 180 kms de chez lui. Impossible de rentrer tous les soirs. Qu’à cela ne tienne, son patron prend en charge les frais de déménagement pour qu’il s’installe dans cette ville. Il lui offre une augmentation de 200 euros bruts mensuels pour encadrer (officiellement là) une équipe de 7 techniciens. Sylvain fait une période d’essai de 2 semaines avant de s’engager. Sur le terrain, ses compétences sont appréciées, mais il faut travailler 5 jours par semaine avec une amplitude horaire de 8h à 19h qui n’est pas le contrat officiel (forcément maintenant que tu es chef d’équipe est l’argument avancé) !

Sylvain calcule que pour 200 euros (brut), il va passer à 55 heures au lieu de 35 dans une ville qu’il ne connait pas, avec des responsabilités plus importantes. Il subit des pressions (c’est un tremplin pour ta carrière, si tu refuses, tu vas le payer !) fondées sur la peur mais reste ferme sur la position qu’il a défini : accepter la mission et déménager avec sa compagne (qui devra retrouver du travail) pour une augmentation de 500 euros. Cela ne fonctionne pas, les relations deviennent tendues et il attrape un blâme de son employeur. Sylvain laisse passer l’orage, et se repositionne dans son job. Tout va bien.

Et tout récemment, rebelote. Même genre de proposition, à ceci près qu’elle se situe à 70 kms de chez lui, donc sans déménagement (mais 140 kms par jour de trajet !). Sylvain n’est pas têtu, il refait une période d’essai pour le même constat d’une remise en question profonde de son mode de vie s’il acceptait.

Sylvain est confronté à un choix dont les conséquences potentielles sont importantes pour lui : privilégier son travail, acquérir de nouvelles compétences, gagner plus d’argent ou préserver un mode de vie dans lequel il se sent bien ? Aucune des possibilités évoquées ne le satisfait pleinement, toutes présentant des avantages et des inconvénients. Sa compagne, elle, est très attachée à leur lieu de résidence et vient de trouver du travail sur place. J’ai identifié 4 possibilités, mais peut-être y en a-t-il d’autres :

  1. Accepter cette nouvelle mission telle qu’elle lui est présentée, puisque les possibilités de négociation n’existent pas. Et miser sur l’hypothèse qu’elle sera un tremplin pour sa carrière puisqu’il accédera officiellement à une fonction de chef d’équipe, qu’il pourra ensuite valoriser.
  2. Refuser cette mission et rester dans l’entreprise pour préserver son mode de vie, au risque d’une ambiance de travail dégradée qui se traduirait par un accroissement du nombre des déplacements (mais toujours avec son régime de travail).
  3. Refuser cette mission et chercher un autre job, avec en toile de fond un patron qui pourrait user d’un certain pouvoir de nuisance, les patrons de ce type de PME régionales se connaissant tous.
  4. Partir carrément ailleurs (autre entreprise, autre région) et changer de vie.
  5. Autres possibilités….

 

Qu’en pensent les lecteurs d’esprit riche et pourquoi ?

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Commentaires 16

  1. Il manque une donnée de l’équation pour pouvoir répondre, il est bon ou pas dans son métier ?

    S’il est bon, alors peu importe que les patrons se connaissent tous, on ne refuse pas d’embaucher une perle pour faire plaisir au concurrent, même si on se connait tous.

    S’il est moyen, et n’a rien de plus à vendre que tout autre candidat, alors le changement va être plus difficile.

      1. Alors s’il est bon qu’il décide de sa vie, être bon lui offre cette liberté.

        Qu’il cherche un nouveau job, en mettant carte sur table dès l’entretien d’embauche, voici la vie que je veux, voici ce que je peux vous apporter, et ce que je suis prêt à faire ou pas comme engagement professionnel.

        Tout le monde n’a pas l’ambition de se faire propulser sur un tremplin et il n’y a aucun état d’âme à avoir à refuser une promotion pour rester conforme à son mode de vie.

  2. Difficile d’apporter une réponse, mais le changement de vie me semble être une solution par défaut qui ne répond pas à son besoin. D’après ce que j’ai compris, Sylvain veut garder son emploi tel qu’il était. Un changement de vie doit être décidé à deux pour satisfaire de nouvelles envies et un nouveau projet, ce qui n’est pas le cas ici.
    Accepter la nouvelle offre pour en faire un tremplin n’est pas pertinent non plus, puisqu’elle va générer de la frustration liée au changement de mode de vie.
    Pour moi, la meilleure option serait de chercher ailleurs et d’en profiter pour “créer” sa promotion. S’il est bon, ce que son patron dira de lui n’aurait pas un gros impact.

  3. Une autre option non présente dans la liste : créer son entreprise.
    Certes cela signifie changer de mode de vie, mais au moins il est son propre patron, travaille à sa façon, et il semble avoir les qualités nécessaires pour réussir.
    Si son objectif premier est de garder son mode de vie, même en changeant d’emploi cela me semble compliqué, en effet retrouver exactement la même chose ailleurs n’est pas forcément gagné…

  4. Une 6ème option intermédiaire : acceptez l’offre en négociant des points précis : par exemple travail sur 4 jours, ou voiture de fonction.
    En clair, que chacun fasse un pas vers l’autre.

    Au passage, 200€ d’augmentation en brut pour travailler 20h de plus (ça fait le taux du smic), changer de ville et déplacer la famille?
    C’est pour moi plus une insulte qu’une proposition sérieuse!

  5. S’il est bon dans son job, il peux tranquillement chercher une offre à la concurrence en restant calme dans sa boîte actuelle pour limiter les risques.

  6. Equation complexe !
    Seul Sylvain a la réponse en lui. Mais il faudra qu’il fasse une profonde réflexion sur lui-même pour connaître ses envies et ses priorités. Ensuite, il faudra qu’il sache exactement ce qu’apporterait (ou enlèverait) chacune des deux situations : salaire, cv et logistique bien évidemment, mais aussi effet sur l’entourage, cohérence avec ses propres valeurs et aspirations de vie, etc…
    Cet exercice est compliqué à faire seul et pourtant absolument nécessaire.
    J’ai conçu un outil professionnel pour vous aider à prendre une décision lorsque vous êtes exactement dans ce genre de cas. Lancement prévue en avril 2013.
    Rdv sur mon blog “Je choisis ma vie!” si vous voulez en savoir plus !

  7. Vu que la négociation est impossible ou dans le vent, le choix est simple :

    – partir ou rester

    Lui seul à la solution et les éléments. A-t-il un crédit ? Comment est le marché de l’emploi dans sa région ? Sa femme a-t-elle envie de bouger ? de combien ? loin ? très loin ?
    Connait-il d’autres entreprises susceptibles de l’accueillir ? a-t-il déjà des contacts là bas

  8. Un petit calcul tout simple: 140 km x 10 centimes km (coût de surcroit nettement plus bas que la réalité) x 16 jours par mois = 224 euros.

    Donc est-ce que le salaire suit ? Sans oublier que deux heures de trajet, c’est deux heures de temps perdu.

    Personnellement, se sacrifier pour l’entreprise en espérant avoir une quelconque reconnaissance et croire que ce soit un tremplin pour la carrière, je n’y crois pas tu tout.

    Je ne dis pas qu’il ne faut jamais faire d’effort supplémentaires. Par exemple s’il y a des travaux urgents à finir, travail plus est normal. A condition d’avoir de le reconnaissance en retour. Ou lorsqu’il s’agit d’une réelle promotion qui peut vraiment faire tremplin. Mais rien n’indique que ce soit le cas ici.

  9. Faire comme moi:
    Faire le rebel sans se faire virer, en n’acceptant pas tout ces sacrifices et en n’espérant rien de plus pour sa carrière ( ne pas courir vers un poste supérieur ou a responsabilité pas d’emm…des.
    En parallèle: Préparer à sortir de la RAT RACE avec un plan d’action 😉

  10. Personnellement, sacrifier sa qualité de vie (la copine se plaît où ils vivent et vient de trouver du boulot ?) pour quelques centaines d’euros sur la fiche de paie mais pas forcément effectivement gagnées (transport)… et pour une reconnaissance future et hypothétique…
    Je choisirai de refuser la mission et rester dans l’entreprise, peut-être que les conditions ne vont pas se dégrader tant que ça et si c’est le cas, autant partir pour trouver mieux.
    Personne ne mérite d’être ainsi maltraité.
    Jérémie

  11. Je suis d’accord avec ce qui a été dit juste avant. La proposition ne vaut pas le coup, et a même quelque chose de mesquin. Il vaut mieux que Sylvain conserve pour le moment sa situation actuelle, qui lui apporte un certain équilibre personnel, et attende des propositions plus propices ou plus intéressantes. Si les rapports avec son employeur se dégradent du fait qu’il a refusé un “avancement”, il sera toujours temps de changer d’entreprise ou de trouver une autre solution. D’autant que Sylvain ne semble pas être un ambitieux.

  12. Ce qui est fou, c’est de noter à quel point la réponse parait évidente pour les autres…
    Mais lorsqu’il s’agit de soi, de son propre parcours, de ses propres choix, combien sommes-nous à ne pas conclure nos raisonnements ainsi ?
    C’est ainsi que naissent des dissonances qui peuvent réellement nous faire péter un câble.
    Merci Philippe de nous avoir proposer l’exercice !

    1. Entierement d’accord avec vous les gars !
      Ma strategie au boulot : ne pas se faire bien voir , ne pas trop montrer mon intelligence pour qu’on me laisse tranquille , je ne veut pas d’augmentation , pas de promotion , pas faire d’heure sup …
      Je préfère consacrémon temps et mon énergie à préparer ma sortie du salariat .
      L’année prochaine le crédit de ma maison se termine , je vais passer à la vitesse superieure .

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