Ceci est un billet fédérateur : on connait tous quelqu’un qui travaille à la SCNF et nous avons tous une carte de fidélité 🙂
Vous n’êtes pas sans savoir que les blogs sont un espace de parole et de discussion. Aujourd’hui je vous propose de discuter d’un sujet qui m’a tellement énervé qu’il mérite un billet à lui seul : les cartes de fidélité et la SNCF.
Elles sont censées apporter son lot d’avantages, mais le résultat c’est surtout des emmerdes.
Les cartes de fidélité sont très courantes. D’une certaine manière, elles ont un peu perdu l’attention du consommateur mais elles continuent à être utilisées comme justification d’un achat « J’achète ici car j’ai des points ».
SNCF est belle entreprise mais certains choix me laissent perplexe. La dernière fois mon train arrive en retard. Bon rien d’exceptionnel, c’est plutôt régulier ça. En arrivant, j’étais forcément pressé et je suis parti attraper ma correspondance. J’avais oublié la fameuse petite enveloppe distribuée sur le quai permettant de renvoyer mon billet pour obtenir une compensation sous forme de « bon voyage ».
Je me suis donc rendu dans une boutique SNCF que l’on trouve un peu partout en ville. Vous savez celles où il faut prendre un ticket comme à la sécurité sociale.
Je prends mon ticket, j’attends mon tour.
Mon tour arrive et je demande les fameuses enveloppes permettant de renvoyer mon billet :
Soit, j’irai à la gare…
Je souhaitais acheter 2 allers-retours pour retourner voir ma famille. Bon jusque-là rien de choquant. Enfin, j’espère.
Je privilégie le train qui est pratique sur les trajets Paris-Marseille et qui flatte ma bonne conscience écologique.
Voilà donc qu’entre la SNCF en jeu. J’étais armé de plusieurs choses :
Sur ma carte j’ai suffisamment de points (2800) pour avoir un aller-retour, sur la carte 12-25 il y a de quoi obtenir un aller simple. En théorie, il n’y a qu’un voyage à payer que je pensais, en partie, payer avec les 30€ de bons voyages obtenus à la suite d’un retard précédent.
Je vais donc sur le magnifique site voyages-sncf.com à la recherche d’un numéro de téléphone car j’ai bien vu que ma commande n’était pas faisable en ligne.
Après quelques minutes de recherches (ils l’ont bien caché les salauds!) je trouve un numéro surtaxé à 0,34 €/minute.
Après quelques minutes d’attente je tombe sur une voix humaine me demandant ce que je veux.
J’explique donc que je souhaite avoir deux allers-retours et que je souhaite utiliser mes points.
Je me retrouve donc à attendre pour que le service Grand voyageur traite ma commande. Quelques minutes s’écoulent (c’est assez rapide, les grands voyageurs sont des gens pressés) et j’obtiens une charmante personne.
À la suite de ça, j’avais passé 20 minutes au téléphone (pour votre confort, j’ai fait la version courte) et je ne savais pas que j’allais encore devoir en passer 5 à écouter l’horrible musique d’attente.
5 minutes plus tard (les détenteurs de cartes 12-25 ne sont pas pressés, ce sont des jeunes n’ayant rien de mieux que d’attendre).
30 minutes pour ça. 10 € pour apprendre que les bons voyages que j’ai ne sont utilisables qu’en gare, que le service 12-25 ne peut pas faire autre chose qu’acheter des billets avec les points 12-25, pour apprendre que le service grand voyageur ne peux acheter que des billets avec les points grand voyageur et que ma carte doit avoir 4000 points et pour apprendre qu’ils ne sont pas capables de saisir le 29/02/1984 correctement.
Bon il y a des jours comme ça, mais là, ils ont fait fort.
Un jour si vous mettez en place des cartes de fidélité, faites bien attention à traiter les porteurs de cartes correctement. Si le fait d’avoir une carte ne donne pas l’impression à vos clients d’être « spéciaux » laissez tomber. Si vous les traitez comme des clients à problème en mettant en place un service dédié et un numéro surtaxé, le message aura le mérite d’être clair.
Je ne sais pas quelle est la volonté de la SNCF en multipliant les numéros, les « services spéciaux » et en obligeant les gens à aller en gare pour utiliser les bons voyages. En tout cas, le bénéfice n’est pas pour le consommateur.
L’ouverture du marché du train à la concurrence résoudra peut-être ce genre d’incohérences et sera surement l’occasion de baisser les prix. Lorsque j’étais étudiant, je gagnais 7 à 8 fois moins d’argent que maintenant et les billets de train me paraissaient relativement abordables. Désormais chaque voyage me paraît exorbitant.
Réalité ou valeur perçue en baisse ? Je ne sais pas, mais il faut que ça change.
Alors vous et la SNCF ?
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