Comment démarrer un business

Le droit à l’erreur : expérimenter et se tromper pour construire sa réussite

crédit : bre pettis

Le droit à l’erreur disparaît de notre société et avec celui-ci notre capacité de créer.

Pourquoi faut-il s’en inquiéter ? Si vous souhaitez créer un revenu complémentaire, démarrer une activité ou ne serait-ce que progresser dans votre développement personnel, vous devez tenter et expérimenter. Vous devez faire des erreurs. Je peux vous dire que si vous pensez ne jamais faire d’erreur, c’est que vous ne tentez rien du tout.

Les plus grands entrepreneurs et les plus grands penseurs se retrouvent sur ce point. L’expérimentation n’a pas d’équivalence et n’est pas remplaçable.

Seulement voilà, bien souvent le droit à l’erreur n’existe plus ou est en voie de disparition. Particulièrement si vous êtes salarié. En supprimant le droit à l’erreur, on vous supprime littéralement vos chances de progresser.

Vous devez être parfait

Lorsque vous êtes dans un système (une entreprise, une organisation), vous faites naturellement parti d’un rouage pensé pour produire un résultat. Par conséquent votre rôle est précisément défini et les livrables que vous devez fournir le sont tout autant.

Longtemps symbole de la différence entre les emplois manuels où la mesure était facile car le résultat du travail est visible et mesurable, l’évaluation du résultat produit est de plus en plus appliqué aux travailleurs du savoir et aux métiers de la connaissance. Je sais de quoi je parle. Définir ces systèmes a été une partie de mon métier de consultant en organisation. Avec l’utilisation de systèmes d’échange de la charge de travail (workflow collaboratif), l’entreprise est de plus en plus en mesure de suivre les réalisations mais surtout de fixer des normes (temps, ressources) à respecter.

Si ces systèmes sont nécessaires pour optimiser le fonctionnement d’une entreprise, ils possèdent un inconvénient pour l’individu : ils lui retirent une partie de sa créativité.

L’échec n’est pas une option

Il est vrai que pour tout fondateur d’entreprise, la créativité des membres d’une équipe n’est pas forcément un facteur que l’on souhaite favoriser car il est trop volatile. Le système de la franchise et des procédures standardisées est un exemple de ce que sera les métiers de la connaissance tôt ou tard. Bien entendu, il restera toujours quelques postes clés où la nécessaire créativité sera possible mais leur nombre sera de plus en plus restreint. La créativité sera l’apanage de quelques personnes.

Lorsque vous êtes dans un système, vous devez être parfait et faire ce que l’on attend de vous. Vous ne devez surtout pas faire d’erreur. Par exemple une caissière sera évaluée sur le temps qu’elle passe par client, le chiffre d’affaires qu’elle génère et tout ceci est influencé par son taux d’erreur (le nombre de fois où elle appelle le manager pour annuler une transaction par exemple).

Et si vous y réfléchissez bien, un poste d’ingénieur en informatique répond aux mêmes contraintes à ce niveau avec une contrainte supplémentaire : il faut rester créatif pour proposer des solutions techniques intéressantes. Une condition difficile à remplir lorsque l’erreur est mal vue.

Créer un système

Si vous êtes dans le même train que moi, vous voulez créer un système qui fonctionne sans vous. Ce que ça veut dire, c’est qu’à un moment ou à un autre, votre entreprise sera en mesure de fonctionner sans vous et même de se développer sans vous. Pour cela, les caractéristiques nécessaires seront pensées dès le début mais c’est une toute autre histoire…

Dans la création du système, vous devez définir le rôle de chacun. Et ici encore ce qu’il va se passer pour la majorité de ces rôles, c’est que vous allez en attendre un résultat – prévisible.

Conditionner la prévisibilité

Le système permet la prévisibilité et en cela, il est parfait pour le fondateur. Il est toutefois parfois contraignant pour celui qui est à l’intérieur du système et qui n’a pas le recul nécessaire pour comprendre le système.

L’une des grosses erreurs que l’on fait couramment, c’est de croire qu’en étant à l’intérieur d’un système, on est en mesure de comprendre la philosophie du système.

Lorsque vous travaillez dans un fast-food, les opérations semblent simples et vous pensez peut-être pouvoir reproduire ou améliorer le système. C’est peut-être le cas mais très souvent nous surestimons notre capacité à comprendre un ensemble depuis l’intérieur de cet ensemble.

Que se passe-t-il pour vous qui êtes dans ce système ? Vous perdez votre droit à l’erreur.

L’erreur c’est mal

Faire des erreurs, ce n’est pas bien. Tout le monde sait ça depuis la maternelle. A l’école, on vous apprend à faire juste. Il y a le monde du vrai et le monde du faux et gare à celui qui se trouve dans le monde du faux : il sera pointé du doigt et mis à l’écart.

Plus tard dans le monde de l’entreprise, les choses ne changent pas tant que ça. L’erreur n’a pas sa place lorsque votre rôle consiste en quelques opérations basiques. Plus votre poste est simple, moins le droit à l’erreur est toléré.

Seulement voilà : pour créer son système, pour sortir des sentiers battus, il faut expérimenter et faire des erreurs.

Vous devez donc retrouver un moyen de faire des erreurs.

Retrouver son droit à l’expérimentation

Vous vous trouvez peut-être dans une position où votre activité principale vous empêche de faire des erreurs. Si vous contribuez à un système, c’est normal, ce n’est ni le lieu ni le moment d’en faire. Par contre, vous devez retrouver des moments pour faire vos propres erreurs et apprendre de celles-ci.

Connaissez-vous la pyramide de l’enseignement ? Elle dit une chose essentielle : ce n’est qu’en étant actif que l’on apprend. Si avoir de bonnes sources d’information est important, ce n’est que leur application qui donne un résultat.

 

Trouvez un moment pour faire vos propres expériences, vérifier vos croyances, tirer des conclusions et progresser. Ce sera bénéfique pour votre employeur et pour vous.

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