Le droit à l’erreur : expérimenter et se tromper pour construire sa réussite

30 Ways to Shock Yourself

crédit : bre pettis

Le droit à l’erreur disparaît de notre société et avec celui-ci notre capacité de créer.

Pourquoi faut-il s’en inquiéter ? Si vous souhaitez créer un revenu complémentaire, démarrer une activité ou ne serait-ce que progresser dans votre développement personnel, vous devez tenter et expérimenter. Vous devez faire des erreurs. Je peux vous dire que si vous pensez ne jamais faire d’erreur, c’est que vous ne tentez rien du tout.

Les plus grands entrepreneurs et les plus grands penseurs se retrouvent sur ce point. L’expérimentation n’a pas d’équivalence et n’est pas remplaçable.

Seulement voilà, bien souvent le droit à l’erreur n’existe plus ou est en voie de disparition. Particulièrement si vous êtes salarié. En supprimant le droit à l’erreur, on vous supprime littéralement vos chances de progresser.

Vous devez être parfait

Lorsque vous êtes dans un système (une entreprise, une organisation), vous faites naturellement parti d’un rouage pensé pour produire un résultat. Par conséquent votre rôle est précisément défini et les livrables que vous devez fournir le sont tout autant.

Longtemps symbole de la différence entre les emplois manuels où la mesure était facile car le résultat du travail est visible et mesurable, l’évaluation du résultat produit est de plus en plus appliqué aux travailleurs du savoir et aux métiers de la connaissance. Je sais de quoi je parle. Définir ces systèmes a été une partie de mon métier de consultant en organisation. Avec l’utilisation de systèmes d’échange de la charge de travail (workflow collaboratif), l’entreprise est de plus en plus en mesure de suivre les réalisations mais surtout de fixer des normes (temps, ressources) à respecter.

Si ces systèmes sont nécessaires pour optimiser le fonctionnement d’une entreprise, ils possèdent un inconvénient pour l’individu : ils lui retirent une partie de sa créativité.

L’échec n’est pas une option

Il est vrai que pour tout fondateur d’entreprise, la créativité des membres d’une équipe n’est pas forcément un facteur que l’on souhaite favoriser car il est trop volatile. Le système de la franchise et des procédures standardisées est un exemple de ce que sera les métiers de la connaissance tôt ou tard. Bien entendu, il restera toujours quelques postes clés où la nécessaire créativité sera possible mais leur nombre sera de plus en plus restreint. La créativité sera l’apanage de quelques personnes.

Lorsque vous êtes dans un système, vous devez être parfait et faire ce que l’on attend de vous. Vous ne devez surtout pas faire d’erreur. Par exemple une caissière sera évaluée sur le temps qu’elle passe par client, le chiffre d’affaires qu’elle génère et tout ceci est influencé par son taux d’erreur (le nombre de fois où elle appelle le manager pour annuler une transaction par exemple).

Et si vous y réfléchissez bien, un poste d’ingénieur en informatique répond aux mêmes contraintes à ce niveau avec une contrainte supplémentaire : il faut rester créatif pour proposer des solutions techniques intéressantes. Une condition difficile à remplir lorsque l’erreur est mal vue.

Créer un système

Si vous êtes dans le même train que moi, vous voulez créer un système qui fonctionne sans vous. Ce que ça veut dire, c’est qu’à un moment ou à un autre, votre entreprise sera en mesure de fonctionner sans vous et même de se développer sans vous. Pour cela, les caractéristiques nécessaires seront pensées dès le début mais c’est une toute autre histoire…

Dans la création du système, vous devez définir le rôle de chacun. Et ici encore ce qu’il va se passer pour la majorité de ces rôles, c’est que vous allez en attendre un résultat – prévisible.

Conditionner la prévisibilité

Le système permet la prévisibilité et en cela, il est parfait pour le fondateur. Il est toutefois parfois contraignant pour celui qui est à l’intérieur du système et qui n’a pas le recul nécessaire pour comprendre le système.

L’une des grosses erreurs que l’on fait couramment, c’est de croire qu’en étant à l’intérieur d’un système, on est en mesure de comprendre la philosophie du système.

Lorsque vous travaillez dans un fast-food, les opérations semblent simples et vous pensez peut-être pouvoir reproduire ou améliorer le système. C’est peut-être le cas mais très souvent nous surestimons notre capacité à comprendre un ensemble depuis l’intérieur de cet ensemble.

Que se passe-t-il pour vous qui êtes dans ce système ? Vous perdez votre droit à l’erreur.

L’erreur c’est mal

Faire des erreurs, ce n’est pas bien. Tout le monde sait ça depuis la maternelle. A l’école, on vous apprend à faire juste. Il y a le monde du vrai et le monde du faux et gare à celui qui se trouve dans le monde du faux : il sera pointé du doigt et mis à l’écart.

Plus tard dans le monde de l’entreprise, les choses ne changent pas tant que ça. L’erreur n’a pas sa place lorsque votre rôle consiste en quelques opérations basiques. Plus votre poste est simple, moins le droit à l’erreur est toléré.

Seulement voilà : pour créer son système, pour sortir des sentiers battus, il faut expérimenter et faire des erreurs.

Vous devez donc retrouver un moyen de faire des erreurs.

Retrouver son droit à l’expérimentation

Vous vous trouvez peut-être dans une position où votre activité principale vous empêche de faire des erreurs. Si vous contribuez à un système, c’est normal, ce n’est ni le lieu ni le moment d’en faire. Par contre, vous devez retrouver des moments pour faire vos propres erreurs et apprendre de celles-ci.

Connaissez-vous la pyramide de l’enseignement ? Elle dit une chose essentielle : ce n’est qu’en étant actif que l’on apprend. Si avoir de bonnes sources d’information est important, ce n’est que leur application qui donne un résultat.

 

La pyramide de retention de l'information

Trouvez un moment pour faire vos propres expériences, vérifier vos croyances, tirer des conclusions et progresser. Ce sera bénéfique pour votre employeur et pour vous.

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Commentaires 10

  1. Merci d’avoir développé ce thème (que tu abordes déjà dans ton manifeste que je viens de relire dans sa nouvelle version).

    Comme tu le soulignes, l’erreur est prohibée et la plupart des gens n’osent pas concrétiser leurs rêves à cause de leurs peurs (et je suis moi-même concerné dans le lot).

    Ton manifeste le met bien en avant : les gens qui ont réussi testent leurs méthodes et leurs idées. Ils ont l’esprit ouvert. Un tel état implique le droit à l’erreur ou, autrement dit, le droit à l’évolution 😉

    Bon début de semaine. It is always nice to read you.

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  3. c’est assez paradoxal d’ailleurs, car les entreprises (exception faite de qq unes seulement dans le monde) ne laissent pas aux employes la liberte et le cadre pour reflechir et innover. comme tu dis, la reflexion et l’imagination c’est difficile a mesurer, quantifier, et donc a facturer. mais en meme temps, dans une entreprise (c’est le cas dans les grosses boites style CAC40), on voit toute l’annee des affiches invitant les employes de la boite a participer aux divers challenges de l’entrepreunariat organises par cette boite.
    ca veut bien dire que la boite qui t’emploie, souvent avec un contrat bien precaire pour te montrer a quel point ils tiennent a toi, est consciente que l’innovation ne va pas forcement venir de sa R&D, et a quand meme besoin de toi qui n’a pas moins de potentiel que n’importe quel autre, pour te piquer tes idees (moyennant un lot bidon, bon d’achat auchan, une journee au parc asterix etc…). en gros, tu dois passer du temps a innover, reflechir pour la boite qui te prend le plus gros de ton temps, mais ceci, en dehors des heures officielles de travail.
    Et c’est pas une nouveaute que l’innovation est necessaire, on l’entend tous les jours depuis des tas d’annees, depuis que la chine est vue comme une menace, l’innovation est la cle pour construire le futur.

  4. Le droit à l’erreur… Heureusement qu’il existe, car vous en faites une belle, d’erreur ! Ce n’est pas l’erreur qui est interdite en entreprise, mais l’humanité. Comme vous le soulignez, un système économique “moderne” (une entreprise) est de plus en plus souvent pré-conçu par son créateur de telle sorte qu’il soit capable (ce système) de fonctionner sans son créateur (qui peut alors aller se dorer sous le soleil de Mexico, ou ailleurs).
    L’erreur fondamentale est de considérer que, pour qu’il fonctionne seul, ce système doit être parfaitement vérrouillé, rigide et soigneusement décomposé en tâches parfaitement identifiables. Comme un système mécanique, en somme. C’est aussi la manière de concevoir des systèmes électroniques, des machines plus ou moins complexes… jusqu’à l’Airbus… On modularise.
    Bref, on considère que le salarié est une pièce du grand puzzle. Une pièce de forme immuable. C’est en ce sens qu’il n’a pas le droit à l’ “erreur”, c’est-à-dire qu’il n’a pas le droit de changer de forme, de fonction. On l’a embauché pour accomplir une mission (ou une tâche) et il doit s’y coller imperturbablement. Inhumainement.
    Refuser l’erreur à l’être humain, c’est lui refuser son humanité. L’erreur est le propre de la vie. Mutation génétique et autres phénomènes d’adaptation en sont la preuve. C’est même la force du vivant.
    Mais, non ! le créateur moderne est Dieu : il SAIT pour les autres; il conçoit son Entreprise pour qu’elle fonctionne seule selon ses Plans. Et tout cela est sacré, car il en va de sa fierté, de sa Grandeur, de son Génie… C’est Dieu, ne l’oublions pas ! CQFD.
    PS : parfaitement d’accord avec hervé au sujet de l’innovation, de l’implication dans l’entreprise, etc. “mais en dehors du temps de travail, hein, ok”… Risible si ce n’était pas si grave.

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  7. Bonjour,
    Votre analyse est extrêmement pertinente puisqu’elle rappelle que les salariés ont pour mission de réaliser les tâches d’un processus qui leur incombent.
    La marge de manœuvre de ces salariés est très faible puisqu’ils subissent les erreurs de conception du processus dans lequel ils interviennent et que leur management les évalue sur leur capacité à régler des problèmes, y compris ceux dont ils ne sont pas à l’origine.
    Ils subissent une double peine en étant obligés de dépenser une énergie colossale pour résoudre des erreurs qui ne sont pas les leurs, et de prendre sur le temps qui leur est imparti pour réaliser leur propre activité.
    En effet, il est presque impossible pour un opérateur, à l’intérieur d’un processus de production, d’identifier les améliorations globales à apporter, c’est d’ailleurs le rôle du management qui se garde bien souvent d’intervenir, puisqu’il est plus facile d’accabler un salarié que de remplir son rôle, à savoir piloter l’activité.
    J’ai développé le sujet du droit à l’erreur dans une proportion qui va au delà d’un commentaire sur mon site.
    Si cela peut être d’une utilité pour les lecteurs et si vous donnez votre accord pour la publier voici l’adresse de la page en question : http://emc2p.com/content/le-droit-l-erreur.
    Bien Cordialement.

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