L’argent : votre limite ou votre levier

Philippe est coach et auteur du livre « Soigner vos problèmes d’argent » dans le domaine de l’argent et du développement personnel. Chaque semaine, il publie sur Esprit Riche un article parlant d’argent et de ses secrets que nous avons parfois du mal à comprendre. Voici Philippe !

D’une manière générale, il y a deux façons radicales d’envisager le rapport entre sa vie et l’argent : « comment faire tenir ma vie dans l’argent que j’ai » ou « comment obtenir l’argent pour vivre la vie que je veux et désire ». Le cas le plus simple est celui où il y a une correspondance parfaite entre les deux : le résultat en est une sensation de bonheur, de confiance et de sécurité. Si vous êtes dans ce cas, vous pouvez cesser votre lecture et témoigner directement dans les commentaires de la manière dont vous y êtes parvenu, ce sera très utile pour beaucoup !

Sandrine fait tenir sa vie dans l‘argent qu’elle a

Sandrine a 41 ans, elle est salariée dans une grande entreprise. Elle travaille sur un plateau clientèle, traite les réclamations des clients et doit profiter de ces contacts pour leur proposer de services additionnels. Dix ans qu’elle est dans ce poste qui ne la « passionne pas ». On lui a proposé de devenir superviseur, mais elle a refusé (trop de responsabilités, ne veut pas « être chef », déclare ne pas avoir suffisamment de confiance en soi). Son salaire est déconnecté de sa performance. Elle s’inquiète un peu car il est question de restructuration. Elle dit avoir une vie de famille « classique » qui lui mange tout son temps. Son mari est lui aussi employé, pas très investi dans son travail. Classiquement ils ont acquis leur résidence principale dans un lotissement et sont endettés pour encore une vingtaine d’années. Leur budget est globalement à l’équilibre.

Isabelle obtient l’argent pour la vie qu’elle désire

Isabelle est un peu plus âgée, elle est commerciale et vend des espaces publicitaires. Elle est rémunérée par un salaire assez bas et des commissions qui lui procurent un retour visible entre le travail qu’elle fournit et la rétribution qu’elle reçoit. Précédemment, elle était assistante commerciale et ne s’est pas laissé cantonnée dans les tâches administratives, consciente qu’il s’agissait d’une première étape dans sa vie professionnelle. Elle aime le contact avec les gens et a du « travailler sur elle-même » pour devenir une meilleure « vendeuse ». Mère de famille, elle est sportive et fait deux ou trois courses de fond chaque année. Elle et son mari aiment restaurer des meubles. Ils parcourent les vide-greniers et achètent à bas prix des petits meubles qu’ils retapent et vendent ensuite via internet. Avec ce surplus de revenus, ils « se font plaisir » en s’offrant de très beaux voyages en famille et avancent régulièrement le remboursement du capital emprunté pour leur résidence principale. Ils investiront ensuite dans de l’immobilier locatif.

Relier l’argent à la vie : question de choix

Sandrine rejette les possibilités de promotion, exerce son rôle de mère de famille de telle sorte qu’il lui prenne tout son temps, attend de l’entreprise dans laquelle elle travaille qu’elle prenne en charge son devenir professionnel, est accrochée à ses habitudes. Son discours est truffé de justifications qui renforcent son indécision, son sentiment de ne pas avoir de pouvoir sur les situations. Elle met de l’énergie à défendre ce qui la limite et l’entrave en entretenant des croyances sur l’impossibilité « à son âge » (41 ans !) de changer. Elle dit ne pas avoir de désirs (mon avis est plutôt qu’elle met le couvercle dessus, car son système éclaterait si elle les laissait émerger). Elle fait tenir sa vie dans l’argent qu’elle a.

Isabelle oriente son énergie en fonction de ses buts. Elle sait allier la force de son désir et la persévérance de sa volonté pour créer. Elle a investi dans son développement personnel suite à une période dépressive : elle a pris conscience et confiance dans ses qualités et compétences (voir chronique s’estimer pour réussir). Elle explore différents domaines qui soutiennent sa croissance personnelle et financière. Le sport la contraint à une solide hygiène de vie et lui permet de garder une bonne forme physique. La rénovation de meubles lui permet de monnayer un savoir-faire, avec plaisir qui plus est ! Elle s’offre ainsi un complément de revenus qui augmentent ses possibilités (près de 20% de son salaire). Bien que salariée (statut qu’elle ne souhaite pas quitter), elle a un premier niveau de contrôle sur sa rémunération par le biais des commissions. Isabelle cherche a obtenir l’argent pour vivre la vie qu’elle veut.

Pas la même impression…

Pour être franc avec vous, dans les échanges que j’ai eu avec Sandrine, je me suis senti assez vite envahi par une chape de plomb, celle de l’impuissance et de la fatalité. J’ai à peine pu croiser son regard. J’ai gardé pour moi toutes les suggestions que j’aurais pu lui faire car il n’y avait aucune demande. A l’inverse, avec Isabelle, je me suis senti joyeux et créatif, et j’ai partagé diverses idées pour soutenir et entretenir son énergie créatrice.

Alors entre ces deux extrêmes, où se situent les lecteurs d’esprit riche ?

Ou mettez vous votre énergie : dans défendre ce qui vous limite en le justifiant (j’voudrais bien, mais j’peux point !), ou dans la mise en œuvre d’idées stimulantes ? Faites vous tenir votre vie dans l’argent que vous avez, ou vous autorisez vous à construire le financement de la vie de vos rêves ? Pensez-vous que cela n’en vaut pas la peine ou que « vous le valez bien » ?

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Commentaires 16

  1. On est tous passés par là, on est souvent Sandrine avant d’être Isabelle (aucun rapport avec le sexe hein ). C’est souvent le ras le bol qui fait bouger et qui fait suite au fatalisme. Si Sandrine ne cherche pas des débouchés elle n’en trouvera pas ! C’est typique de l’attentisme, du style “état providence” ramené au monde de l’entreprise…

  2. est ce que Sandrine a pu lire votre article? Je me demande ce que cela pourrait provoquer chez elle, est ce que ce type de confrontation peut amener une prise de conscience…
    je suis d’acord avec le fait qu’on est des Sandrines avant de devenir des Isabelles!

  3. Mais certains restent toute leur vie dans le cas de Sandrine malgré l’envie d’avoir plus d’argent, de plus profiter de la vie…et même parfois quand on lui a donné les choses à faire pour aller mieux.

    Ce qu’il faut c’est l’envie tout simplement !

  4. Le schéma me paraît un peu simpliste. Sandrine et Isabelle ne font visiblement pas le même boulot, la première semble à la fois bosser plus et gagner moins : difficile de justifier ça, effectivement.

    En pratique, tout le monde n’est pas commercial, la plupart des gens ont un salaire fixe et l’équilibre à trouver est grosso modo entre le salaire et le temps libre. Et là, les schémas sont tout de suite plus complexes.

    1. Ce qui est surtout différent, c’est l’attitude, la confiance en soi et l’engagement, le travail effectué est , en partie, un résultat de ça!

  5. ????
    Personnellement je ne pourrais mettre un commentaire que si j’avais rencontré Sandrine … et son mari
    Est ce qu’elle subit sa vie de famille qui la prend à 1OO% pou as t elle fait comme moi un temps LE CHOIX de mener a fond sa vie de famille ?
    Quel projet de vie ont en commun Sandrine et son mari ?
    Quels sont leur manière d’appréhender l’éducation et le “dcoatching ” de leurs enfants ?
    Moi j’ai même arrêter de travailler 10 ans , en faisant des choix : maison dans un quartier qui n’était pas “de notre niveau social” comme m’a dit une personne mais ou mes enfants ont bénéficier de plein d’avantage en plus du fait de développer une approche tolérante des gens ( plusieurs nationalités dans le collège de quartier) choix d’avoir une seule voiture un temps
    Sur le plan financier nous avons fait l’effort de rembourses la maison en 9 ans , afin d’ensuite pouvoir assumer les dépenses d’études des enfants
    Avec la CAF pour 3 enfants a l’époque et le fait que j’avais travaillé a plein temps le temps nécessaire avant la naissance des enfants , je ne perdais pas sur le plan financier : le moins était compense matériellement pas le fait que je n’avais pas de frais de garde, que je faisais mes courses au meilleur prix, que je cuisinais, cousait, tricotait, etc …
    Sur le plan social une vie riche (en bilan de compétence, mon bénévolat auprès des écoles et des MJC a ete reconnu comme l’équivalent d’un mi temps
    rôle social en faisant les courses de personnes âgées et aussi en dépannant en garde d’enfants les copines qui travaillaient
    J’ai donc travaillé “mon reseau” aussi a cette période mais c’est mon tempérament plus qu’une volonté délibérée

    J’ai refusé des plein temps et les horaires variables tant que ma dernière n’était pas en lycée. ( je précise aussi que mon mari avait des horaire 8H/20H et s’est toujours formé en parallèle de sont travail , donc j’ai toujours ete “le piler” qui assurait tout, des comptes au moindre souci de gestion basique comme les vidanges des voitures)
    Je devais être au top de ma forme et je connaissais mes limites physique et mentale “de charge”

    Donc dans cet article vous me situez où ?

    POUR OLIVIER : l’organisation avec salaire fixe et temps libre+ famille : je peux conseiller pour l’avoir vécu et avoir la réputation d’efficacité : moins de choses a entretenir , plus d’organisation ( désormais j’oriente les femmes sur la méthode Flylady) – version française forum http://flyingfrancophone.forumactif.net
    Mme de Maintenon a dit “les femmes font et défont les maison” c’est toujours d’actualité
    (sans sexisme, au vu de mon entourage large en province … )

    1. Pas de doutes vous êtes une “Isabelle”: choix et donc renoncement, engagement, conscience des priorités!

  6. Difficile de donner son avis de manière très objective sur ces deux cas, car il faudrait vraiment vivre leurs situations pour se projeter. On a l’impression que Sandrine a une vie plus passive mais il est difficile dans les soucis du quotidien de faire une petite introspection pour améliorer les choses.

    Par contre concernant les deux modes de fonctionnement que tu décris, on touche à la base de l’indépendance financière concernant nos besoins (par extension). Certaines personnes choisissent la simplification et d’autres veulent mener une vie nécessitant des moyens financiers plus importants et doivent donc agir en conséquence.

    Ce qui est sur c’est qu’il est pénible de choisir un mode vie simple et dépouillé si on n’y est pas préparé psychologiquement. Adapter ses besoins à ses ressources (quand elles sont peu importantes) entrainent de la souffrance chez certaines personnes. Souvent on entend les gens se plaindre de ne pas pouvoir partir en vacances (par manque d’argent) alors que les autres partent. On se demande alors si la souffrance vient du manque de vacances ou de la jalousie envers ceux qui partent !

    1. En l’occurence, pour choisir, il faut envisager plusieurs options. L’indicateur est ensuite: comment les choix sont vécus…

  7. Je suis un peu plus nauncé sur les conlusions que vous tirez de ces 2 expériences.

    Reliez l’argent à son mode de vie est dans certains cas seulement un choix, qui au demeurant est d’ailleurs tout à fait respectable…

    Cependant dans la plupart des situations ce n’est justement pas un choix, mais une nécessité. Soyons réalistes, tout le monde n’a pas les possibilités, voire les capacités intellectuelles pour évoluer socialement.

    Issu d’un milieu ouvrier, (donc économiquement “pauvre”), mes grands-parents n’avaient pas de voiture(s), ni tout le confort moderne et pour ainsi dire peu de loisirs. Il n’en demeure pas pour autant qu’ils étaient malheureux, bien au contraire…
    Ils avaient conscience de leur statut social, se satisfaisaient de leur sort sans aigreur, n’avaient aucune ambition particulière si ce n’est que d’être heureux.

    Ou l’art de faire contre mauvaise fortune, bon coeur…!

    Ce petit exemple pour dire que les possibilités d’élévation ne concernent pas, et de loin, toutes les catégories sociales de la population et cela reste d’ailleurs encore vrai aujourd’hui.

    Je pense que bons nombres de ménages souhaiteraient faire évoluer leur situation afin d’accéder à un niveau de vie plus élevé mais rarement la société leur offre cette opportunité.

    Pour finir, je pense ne pas être beaucoup plus heureux aujourd’hui avec le niveau social qui est le mien et qui se trouve être à des années-lumières de celui de mes grands-parents.

    En conclusion, je ne suis pas convaincu que le “toujours plus” fasse de nous des Hommes libres et au fond des gens heureux !? Je pencherai plutôt pour le contraire…

    1. “Tout le monde”, je ne connais pas, chacun est unique. Votre message illustre l’impact des croyances. Si je pense que les “possibilités d’élévation” (au sens large, pas que matériel bien sur!) ne me concernent pas, alors je vais le prouver mais si je pense qu’elles existent, alors tout est possible! Ce que vous choisissez, vous l’obtenez

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