L’argent n’est pas un besoin : arrêter d’en demander

Philippe-Geffroy-photoPhilippe est coach et auteur du livre « Soigner vos problèmes d’argent » : argent et développement personnel. Chaque semaine, il publie sur Esprit Riche un article parlant d’argent et de ses secrets que nous avons parfois du mal à comprendre. Avec Philippe, nous avons créé le séminaire Créez la vie que vous méritez : une expérience unique pour obtenir ce que vous voulez de la vie. Voici Philippe !

 

Suite de la chronique de la semaine dernière sur le récit de Douglas Kennedy, « Combien ? », consacré aux ressorts psychologiques de l’argent dans différentes places financières, à la fin du siècle dernier (un peu plus de 10 ans, en somme !). La question, posée de différentes manières aux personnes rencontrées, est à peu près la même : qu’est-ce qui fait que vous « marchez-vous » à l’argent, avec quelles stratégies et quelles conséquences sur votre vie ? Et on arrive à un résultat très répandu dans nos sociétés occidentales : derrière la stabilité ou l’opulence financière se cache à la fois une énorme insécurité personnelle et une absence de satisfaction durable qui génère toujours un autre objectif à atteindre, une autre barrière à lever.

Il s’agit d’un engrenage subtil entre deux besoins qu’on peut situer en haut et en bas de la Pyramide de Maslow. En bas, les besoin fondamentaux et la sécurité, en haut la réalisation personnelle.

L’argent n’est pas un besoin. Vous pouvez essayer de déguster vos billets marinés à l’huile d’olive et au piment d’espelette, peu de chances que vous en sortiez rassasiés. Mais, en France par exemple, comment faire sans argent pour se procurer de la nourriture ? Cultiver son jardin, certes. Nourrir sa famille 365 jours par an avec est plus « pointu ». Construisez un abri avec des billets de banque, il s’envolera au premier coup de vent. Mais comment avoir un logement sans argent pour le payer ? Il est donc logique de projeter dans l’argent sa sécurité. Tout va bien jusque là. Mais, à travers les témoignages, qui rejoignent à la fois mon expérience personnelle et l’accompagnement de nombreux clients, on s’aperçoit que plus l’argent s’amasse sur les comptes, et plus le seuil « psychologique » qui garantirait la sécurité augmente également : finalement arrive la peur de ne pas être assez riche. L’idée que l’argent sécuriserait l’existence est une grande illusion puisque chacun est voué à mourir un jour ou l’autre. C’est le premier jeu de dupe avec l’argent : si on ne construit pas sa sécurité intérieure indépendamment des biens matériels extérieurs qu’on peut posséder grâce à l’argent et qu’on accepte pas la précarité de l’existence, il nous en faudra toujours et toujours plus, pour toujours et toujours moins de résultat. Ca ne fait pas rêver !

Passons du coté de la reconnaissance et de la réalisation personnelle. L’appât du gain traduit un besoin d’affirmation de soi, d’extension de son pouvoir et de sa maîtrise. L’argent devient alors un « référent pour nous définir à nos yeux et aux yeux des autres ». On touche aussi le besoin d’appartenance à un groupe social. Cela provoque des tensions car chaque choix porte à conséquence : on gagne ou on perd. Lorsqu’on perd, on recommence, lorsqu’on gagne, on recommence aussi pour ne pas sentir le vide : pour Douglas Kennedy, l’aspiration à plus d’argent revient finalement à se persuader que nous avons une raison d’exister. Une fois qu’on a obtenu ce pour quoi on s’est battu (la grosse voiture, la grande maison et le train de vie qui va avec), on est confronté au deuxième jeu de dupe avec l’argent : on n’est pas comblé ! D’une part la satisfaction issue de la possession est très éphémère, et, pour qu’elle dure, il faut courir après d’autres objets (toujours plus) et de l’autre la peur de perdre ce qui a été acquis rend impossible d’en profiter pleinement. D’où l’impérieuse nécessité, c’est mi qui l’ajoute, de connecter sa vie à des projets qui ont du sens, à contribuer à rendre ce monde meilleur, à prendre soin de ce qui est précieux : les relations, la famille, les amis, l’instant présent, la nature et toutes ces sortes de choses. Pour être joyeux dans le bien être.

Retrouvez mes formations ici :

Je réussis mon investissement locatif
Portefeuille liberté financiere
I M M O B I L I E R :
Et si d’ici 3 mois vous aviez un appartement rentable ? Je vous donne la méthode pas à pas à suivre. Tout est ici. J'ai acquis 40 biens immobiliers rentables via cette méthode.
B O U R S E :
Encaissez des dividendes et faites enfin travailler dur votre argent avec un portefeuille long terme passif. Pour en savoir plus, c'est par ici. J'encaisse 1 500 € de dividendes en moyenne chaque mois avec cette approche.
Retrouvez-moi sur Télégram (Groupe privé où je partage mes idées) et mes conseils en vidéo sur YouTube.
Telegram   Youtube

Commentaires 17

  1. Mouai… vivons pauvres, allons uniquement d’amour etd ‘eau fraiche.
    En attendant, une sortie chez une amie : 2h de route aller-retour avec autoroute + sortie resto : 50€, paf.
    Un aller retour chez mes parents, 2h de routes également (l’essence ne coûte pas cher).
    Une sortie ciné avec sa “moitié” : 20€.

    Alors, la relation, la famille, les amis, je conçoit que ça doit être une priorité plutôt que de “juste” amasser de l’argent.
    Mais peu importe ce que l’on veut faire, de l’argent il en faut, et si on voulait réellement faire tout ce qu’on voulait, peu importe si cela a du sens, ça coûte de l’argent.

    1. Oui mais il y existe des alternatives, covoiturage, sncf carte de réduction… au lieu d’allé au ciné regarder un film en famille à la maison, faire des jeux de sociétés autour d’un verre… c’est super conviviale. aucune imagination ces français. Faire une ballade à pied ou en vélo c’est pas ce qui coûte le plus cher 🙂

  2. Bonjour,

    On ne changera pas la nature humaine du “toujours plus”

    Comment ne pas en demander plus dans le monde où nous vivons, c’est impensable.

    Alexandre

  3. Selon ma conception, l’argent fait partie du besoin de sécurité. Savoir qu’en cas de difficultés matérielles, le problème pourra être rapidement résolus,
    pour ma part cela me réconforte.
    Avoir une épargne de sécurité permet de se libérer psychologiquement de beaucoup de barrières.

  4. Pour gommer la “peur de ne pas être assez riche” je pense que le fait de créer des revenus automatique peut y palier car les revenus tombent tout seul et une fois qu’un business est lancé, on peut en créer un autre et ensuite les empiler …

  5. Il est super vote article Philippe,

    “de connecter sa vie à des projets qui ont du sens, à contribuer à rendre ce monde meilleur”
    >> Je n’ai pas envie de courir après de l’argent, et mon seuil de richesse n’a pas augmenté depuis que je me construis mon patrimoine. Sinon je vais courir toute ma vie et ça ça n’est pas ce que je veux. D’ailleurs j’apprécie beaucoup lorsque tout le monde parle de récession, au moins ça ramène les gens à la raisons.

    « à contribuer à rendre ce monde meilleur »
    Nous pouvons tous agir sur ce point.

  6. J’avais ce type de raisonnement il y a quelques années alors que j’étais célibataire, sans enfant, et simple locataire. J’épargnais beaucoup chaque mois et me contentait de peu. J’étais alors effectivement convaincu que plus ou moins d’argent n’affecterait pas mon sentiment de sécurité.

    A présent que je suis propriétaire (enfin devrais-je dire que je rembourse ma banque qui est propriétaire de mon appartement), que j’ai des responsabilités familiales, et que j’épargne un petit peu chaque mois, mon point de vue est plus nuancé.

    Je crois qu’il faut surtout définir un seuil à partir duquel on peut raisonnablement se sentir en sécurité financière, afin de ne pas tomber dans le piège du toujours plus.

  7. C’est vrai que la sécurité financière est un besoin à combler, surtout que l’argent est lié aux autres champs de vie (famille, activités sociales, loisirs, …), ce qui peut être un acteur déterminant dans nos vies.

    Mais bien sur, ce n’est pas à cause de cela qu’on doit ne passer nos journées à courir et chercher plus d’argent, un certain équilibre entre le côté spirituel et matériel fait de bien 🙂

  8. Merci Philippe pour cette belle chronique.

    Michael a bien su mettre les bonnes phrases en gras et fait mouche à chaque fois !

    Concernant les commentaires précédents, j’ai l’impression que plusieurs sont passés à côté de l’article…

    Peut-être que la problématique soulevée par l’article se conçoit mieux quand on a déjà “pas mal” d’argent et que la logique d’accumulation ne répond plus à un besoin factuel (nourrir sa famille etc) mais identitaire.

    Enfin Philippe l’explique très bien !

  9. Cet article me touche vraiment. Pendant plusieurs années nous avons courus, mon mari et moi, après le fait d être financièrement indépendant (notamment parce que je suis malade donc impossibilité de travailler de façon traditionnelle)
    Bref, aujourd hui nous y sommes presque et pourtant ce n est pas le bonheur que nous espérions! On l a pourtant tellement attendu… Que là, et bien on ne se sent pas encore heureux.
    C est un sentiment très bizarre, auquel je ne m attendais pas.
    Alors oui je comprend le sens de cet article!

    1. Bonjour. On nous beaucoup dit qu’il fallait faire des efforts, que ce n’était pas suffisant, qu’on pouvait mieux faire. Cela a de l’impact et nous fait obtenir des résultats, et crée aussi un sentiment de vide lorsque les objectifs sont atteints. Si vous êtes libres financièrement, déjà bravo! Pour vous: l’argent c’est maintenant du temps et non plus l’inverse. A vous de l’investir de manière optimale, sans pression!

  10. Bonjour Philippe et les autres!
    L’argent n’est pas un besoin c’est vrai! Mais c’est un besoin. Personnellement j’ai l’intime conviction que le développement de personnel et de soi doit être une étape qui doit précédé ou être en parallèle de sa réussite ou sa sécurité financière. Comme tu le démontre si l’atteinte d’un objectif financier ou matériel est une fin en soi on va vite déchanter. Comme je l’ai déjà soulevé l’être sans l’avoir c’est ma catastrophe. Si on prend l’exemple de jeune sportif millionnaire sans structure de leur être le résultat est là… Ils dégoupillent si les proches ne les aident pas a garder

  11. Je fini désolé.
    À garder les pieds sur terre.
    De même les gagnants du loto sans suivi perdent plus que ce qu’ils possèdent.
    Pour finir je vais citer un homme que je croiser lors des mes séminaires: je préfère m’engueuler avec ma femme avec 1 million sur mon compte qu’être a découvert. Lol ! C’est plu facile de se faire pardonner avec un restau qu’avec un sandwich.
    Cependant je garde a l’esprit que nos relations avec nos proches et les personnes qu’ont aime sont plus important que tout l’or du monde! Bon dimanche et bon succès

  12. J’ai utilisé mon iphone et fais des erreurs de frappes! Au début de mon com je voulais affirmer que l’argent n’est pas un besoin mais un moyen!

  13. La critique fait du toujours plus rejoint la critique régulièrement faite de la société de consommation : il faut toujours plus pour avoir un bonheur non durable.

    Très bonne article à mes yeux, qui montre l’intérêt de se fixer des objectifs SMART.

  14. The man into the wild comme dans l’émission, c’est comme cela que l’on doit penser, comme l’ homme face à la nature, alors aucun tracas ne vient déranger vôtre esprit à cause des conditions matérielles, il faut accepter qui l’on est, ce que l’on a, peut importe nôtre situation..

Ajouter un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *