[Devenez Riche] : Comment Jérémie a remis de l’ordre dans ses finances en 5 mois

Voici un témoignage qui va vous intéresser si vous pensez que l’on doit “subir ses finances” ou qu’il est inévitable d’être en débit car “c’est la crise”.

Vous avez 2 attitudes dans la vie face à votre argent : soit vous le subissez et vous pensez que c’est un ennemi ou un problème, soit vous le gérez et vous l’utilisez comme un outil au service de votre vie.

Jérémie est passé en 5 mois seulement d’une situation où les finances de son couple étaient systématiquement dans le rouge de plusieurs milliers d’euros à une situation où il peut épargner 590 € chaque mois.

Il a gagné ainsi le “respect” de son banquier et surtout la possibilité de discuter d’égal à égal avec lui. Ensemble, ils peuvent désormais faire des projets d’avenir !

Comment a-t-il fait ?

Ecoutez l’interview :

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-Michael Ferrari : Bonjour à tous et bienvenue dans cette interview dans laquelle nous allons discuter avec Jérémie. Jérémie a une particularité, c’est qu’il est sorti d’une situation financière assez délicate, où il était régulièrement en débit, et j’ai trouvé intéressant ce qu’il m’a dit parce que c’est une situation dans laquelle on peut tous se retrouver lorsque nos finances personnelles dérapent un peu et j’ai surtout trouvé intéressante la manière dont il a avancé et dont il a résolu ça, donc bonjour Jérémie.

-Jérémie : Bonjour.

-Michael Ferrari : Merci déjà de prendre quelques minutes pour raconter ton histoire, est-ce que tu peux tout simplement nous expliquer quelle était ta situation au départ ?

-Jérémie : Alors, il y a quelques mois on était régulièrement à découvert, on a rénové une maison, ce qui nous a coûté assez cher, et le découvert était devenu comme quelque chose d’habituel, il n’y avait rien de choquant, malgré un endettement assez fort, puisque la maison plus les travaux nous ont coûté assez cher. Où ça nous a fait vraiment peur avec mon épouse, c’est quand en recevant nos primes annuelles on s’est aperçu que même avec ces primes, on était toujours à découvert. Donc voilà, on voulait mettre un point d’arrêt à cette situation pour ne pas être bloqués, puis pour pouvoir nous projeter dans autre chose que de s’inquiéter pour savoir comment on va finir le mois, alors qu’au 5 du mois on est déjà découvert.

-Michael Ferrari : tu veux dire qu’avant, vous aviez l’habitude de compter sur les primes pour rattraper un petit peu le retard ?

-Jérémie : En quelque sorte, oui. En général, on attendait au maximum. Un exemple tout simple : pour tout ce qui était entretien de voiture, on essayait d’attendre au maximum l’arrivée de ces primes, et du coup, même pour les achats importants, on faisait tout en même temps et au lieu de rembourser le découvert, ça ne faisait qu’amplifier justement notre montant de découvert.

-Michael Ferrari : Oui donc finalement, vous attendiez ce moment-là avec une idée et lorsque ça arrivait finalement vous faisiez autre chose de l’argent parce que vous aviez par ailleurs des projets que vous souhaitiez financer.

-Jérémie : Voilà tout à fait.
-Michael Ferrari : D’accord, tu peux peut-être nous donner des indications chiffrées ou un peu de contexte sur votre profession ?

-Jérémie : Je suis infirmier dans la fonction publique. Contrairement au fantasme collectif français, les infirmiers ne gagnent pas des milles et des cents, on a un salaire correct, mais à titre indicatif, pour travailler depuis 7 ans en tant qu’infirmier dans la fonction publique sans prime de dimanche, je gagne 1 640 € nets. Il faut compter environ 90 € en plus pour deux week-ends travaillés, enfin, à peu près. Ma femme est architecte et gagne à peu près un salaire équivalent au mien.

– Michael Ferrari : Ce que j’ai vu, j’avais été très étonné, c’est qu’effectivement les infirmiers sont parmi les professions les moins bien payées en médical, c’est très peu valorisé je trouve, c’est dommage.

-Jérémie : En fait, on est passé à un niveau bac + 3 depuis l’ère Sarkozy. On a un groupe d’amis avec qui on essaie de parler un peu de tout ça et c’est vrai qu’à diplôme égal, on compte environ 400 € nets de différence de salaire sans compter bien entendu les dimanches parce que du coup, c’est quand même une contrainte de travailler…

– Michael Ferrari : Ok, donc ça, c’était votre situation de départ. Depuis combien de temps ça durait, avant que tu aies une espèce de déclic, à ce que tu m’as raconté, où tu disais que tu as commencé à chercher de l’information ?
-Jérémie : En fait, on a acheté une première maison avec un salaire. Ça le faisait, mais c’était toujours un peu juste, mais on y arrivait. Ensuite, j’ai été muté sur Rennes et ma femme a trouvé un travail. Le fait de se retrouver à deux salaires c’était un peu exponentiel puisqu’on a racheté une maison, mais avec un taux d’endettement beaucoup plus important.

-Michael Ferrari : Il était de combien ce taux-là ?
-Jérémie : 43 %
-Michael Ferrari : D’accord, et la banque vous a prêté de l’argent ?
-Jérémie : Oui, parce qu’on venait de vendre notre maison, on n’avait jamais eu un défaut de paiement, tout s’était bien passé. On avait une gestion des comptes au plus juste, enfin c’était vraiment très juste. Du coup, on arrivait à zéro chaque mois sans pouvoir mettre de l’argent de côté, et donc on a eu un deuxième salaire. Sur les premiers mois, c’était un peu « on fait ce qu’on n’a pas pu faire pendant les quelques années qui précédaient », on a profité, on a fait aussi notre maison, on a fait les travaux. Les prêts n’étaient pas suffisants pour finir de rénover, du coup on achetait au fur et à mesure sur les dépenses mensuelles. C’est aussi pour ça qu’on était un peu à découvert, car, mine de rien, acheter des matériaux régulièrement ça pèse aussi sur le budget, surtout cette incapacité totale à mettre de l’argent de côté : dès qu’on mettait de l’argent de côté un mois, on était sûr que le mois d’après il n’y avait plus rien puisqu’on déplaçait l’argent pour renflouer les comptes qui étaient à peine renfloués.

-Michael Ferrari : Oui, vous étiez dans un fonctionnement où vos dépenses étaient systématiquement égales à vos rentrées d’argent.

– Jérémie : Voire supérieures…
-Michael Ferrari : Vous ne laissiez pas de place pour de l’épargne ou de l’investissement ?
-Jérémie : Pas du tout. Et c’est vrai que c’est en partie notre responsabilité de savoir gérer nos comptes, mais quand on en parlait autour de nous, les gens disaient « bah oui, mais c’est la crise, c’est plus compliqué de mettre de l’argent de côté »… Pour nous c’était devenu quelque chose de logique, on est jeune, on a des enfants, c’est compliqué d’épargner, on était rentré tout à fait dans un système qui… on a besoin d’argent, on emprunte.

-Michael Ferrari : Oui, vous étiez rentrés dans, j’allais dire, le bouillon global dans lequel on est tous. Parfois, on considère normal effectivement de s’endetter lourdement, d’être plus ou moins en débit, etc. Du coup, quel était le moment où tu t’es dit « c’est plus possible, il doit y avoir une solution, il faut qu’on s’en sorte » ? Qu’est-ce qui a fait que tu en es arrivé là ?

-Jérémie : Il y a deux choses qui m’ont fait prendre conscience que c’était compliqué. La première c’était le stress d’être à découvert dès le 5 du mois… Et la deuxième, c’était que si on veut faire autre chose, on est bloqué. Admettons qu’il arrive quoi que ce soit, on est bloqué… Mon métier est assez lourd, et du coup je projetais de changer de métier… Oui, mais partir sans salaire alors qu’on n’y arrive déjà pas avec un salaire, c’est un peu risqué… en fait, c’était tout un cheminement… ça s’est fait au fur et à mesure. On s’est aperçu que si on voulait faire quelque chose d’autre professionnellement, il nous faudrait de l’argent de côté ; que même, admettons au-delà du professionnel, dans notre vie privée, si on voulait faire autre chose, si on voulait assurer nos arrières pour l’avenir, on était bloqué. À partir de là, j’ai amorcé les recherches sur internet. Voilà, j’ai fait vraiment à tout hasard, j’ai mis « comment devenir riche » et je suis tombé sur ton blog…
– Michael Ferrari : D’accord. Tu as dû tomber sur d’autres trucs assez…
-Jérémie : Sur plusieurs choses, oui…
– Michael Ferrari : Tu tombes sur mon blog, qu’est-ce que tu lis ? Qu’est-ce que tu fais de ce que tu lis ? Comment tu utilises l’information ?
-Jérémie : Au début, ce qui m’avait interpellé, il y avait un post où était mis : « Comment j’ai pu mettre 43 % de mon salaire de côté ». Je me suis dit « Mon dieu, comment ça se fait ? » Du coup, j’ai relu l’article avec une partie des conversations dans le forum par la suite et je me suis retrouvé dans certaines situations. Ça m’a fait prendre conscience que tout était possible. Pour moi, gérer ses comptes était synonyme de contraintes, de privation… Mes parents n’étaient pas forcément très aisés, il fallait compter chaque mois et je me suis dit « non je ne veux pas ça pour mes enfants ».

-Michael Ferrari : J’adore ce que tu dis parce qu’effectivement, on s’imagine un peu inconsciemment que si on compte, c’est qu’on va se priver.

-Jérémie : Oui, tout à fait.

– Michael Ferrari : Alors que c’est plutôt même l’inverse, c’est-à-dire qu’en comptant, tu sais ce que tu peux te permettre.

-Jérémie : Voilà, tout à fait. Et c’est vrai que quand on est un peu plus jeune, qu’on choisit une orientation professionnelle, on dit « tu peux faire infirmier, tu gagneras de l’argent ce sera assez simple pour toi de vivre, tu auras un bon salaire » sauf qu’effectivement la réalité est toute autre, parce que même ma femme, comme je parlais de fantasme collectif tout à l’heure par rapport à un infirmier, ma femme est architecte salariée et malgré avoir fait 6 ans d’étude après le bac… elle n’a pas un revenu exponentiel.

-Michael Ferrari : Oui, j’avais étudié un peu les professions où il y avait une image dans l’inconscient collectif qui était décalée avec la réalité. Il y a aussi les pharmaciens qui sont apparemment dans cette situation-là maintenant.

– Jérémie : Les pharmaciens salariés oui, effectivement.

-Michael Ferrari : Cette image du pharmacien qui gagne beaucoup d’argent, etc. Alors que ce n’est plus tout à fait le cas. D’accord. Là effectivement, tu cherches à devenir riche, tu te dis que la première étape pour devenir riche c’est déjà de gérer son argent et son budget.

-Jérémie : Voilà, tout à fait. Alors, comment faire ? Parce que… on a quand même essayé avec mon épouse de mettre en place des choses les années qui précédaient, style un fichier Excel… qu’on ne trouvait vraiment pas pratique. Dès qu’il y avait une dépense, on n’y pensait plus et en rentrant à la maison, il fallait s’occuper des enfants. Enfin, on ne replaçait pas ça dans le tableau.

– Michael Ferrari : Vous avez essayé de faire vos comptes.

-Jérémie : Voilà, tout à fait. On a trouvé la solution de marquer ça sur une feuille, mais la feuille est devenue volante, donc on la perdait. Alors, on a décidé de répartir les choses, mais là par contre c’est un fonctionnement vraiment spécifique de notre couple, c’est que je gère en grosse partie toutes les dépenses : c’est-à-dire que c’est moi qui gère les courses, c’est moi qui gère, quand il y a des choses d’entretien à payer, c’est moi qui gère. Quand ma femme dépense, par exemple quand elle fait le plein de la voiture sur son temps de travail, elle doit m’en informer dès aussitôt, de manière à ce que moi je note. J’ai téléchargé une application sur mon Smartphone et je rentre nos dépenses sur cette application. J’en ai essayé deux ou trois, moi j’ai choisi Money parce que c’était une qui me convenait. Voilà, ça nous permet d’avoir un suivi correct. Les débuts ont été un peu difficiles puisqu’il y a quand même des choses où on n’avait pas forcement la maîtrise pour évaluer notre budget, par exemple les dépenses de nourrice (il faut savoir que c’est super cher). Nous avons eu les deux, crèche et nourrice, pour nos enfants. La crèche c’était simple, à peu près le même prix, une nourrice c’est variable, et du coup selon chaque mois le montant est différent, mais le montant qu’on reçoit en indemnité de la CAF reste le même donc on est obligé de gérer avec ça. Pour l’école c’est pareil, puisqu’on peut savoir à peu près les dépenses, mais il suffit que sur quelques jours notre enfant n’ait pas été à l’école du coup c’est déduit, ou une activité en plus qui est comptée et c’est facturé… […] de voir le prélèvement pendant le mois. Au début, c’était difficile puisqu’on arrivait à gérer tous les prélèvements fixes, on avait quand même cette part de variabilité, c’était trop compliqué, ça nous maintenait dans un petit découvert.

– Michael Ferrari : Mais vous aviez déjà, en faisant ça, réussi à corriger un peu la situation ?

– Jérémie : À combler, oui. On avait réussi à combler, oui, et du coup en continuant… Moi, j’ai acheté en parallèle l’e-book « Devenez riche » qui m’a beaucoup aidé. Ça m’a permis de m’éclaircir par rapport au fonctionnement des banques, par rapport à mon propre fonctionnement, donc le choix a été de séparer nos charges fixes : on a profité de notre négociation de prêt (on a renégocié notre prêt au mois de juin) pour changer de banque et du coup de changer tous les prélèvements fixes et de les mettre sur notre nouvelle banque, où il y avait le prélèvement de prêt avec le salaire de mon épouse, et on a laissé mon salaire sur notre compte habituel avec tous les prélèvements de charges variables et tout ce qui est courses, carburant… On reste sur cette banque, parce dans la renégociation on était obligé de les laisser. On reste dans cette banque tant que ces prêts-là ne sont pas remboursés. Une fois qu’ils seront remboursés, on passera sur une banque en ligne de manière à ne pas avoir tous les frais, parce que là, mine de rien il y a des frais énormes (rires), on s’en aperçoit par la suite.

-Michael Ferrari : D’accord. Tout ça s’est déroulé sur une période de temps qui a commencé quand ?

-Jérémie : On va dire que la prise de conscience a été fin mars quand j’ai reçu ma prime. On a commencé à essayer de rectifier le tir en avril et mai, donc on avait en parallèle commencé en mai à renégocier notre prêt, et on a mis tout en place pour le 1er juin. Il ne fallait pas traîner. Dès le début mai, on savait à peu près qu’on séparait les comptes, qu’on séparait les charges fixes et les charges variables. Voilà en faisant cela, on a pu mettre de l’argent de côté ce qui n’était pas envisageable à l’époque.

-Michael Ferrari : C’est déjà super… j’imagine que vous étiez assez heureux de pouvoir avoir ce résultat assez rapidement malgré tout.

– Jérémie : Tout à fait, la banque aussi ! Parce que notre nouvelle conseillère nous a rappelés, on lui avait expliqué notre cas.

– Michael Ferrari : Elle vous a dit « il y a un problème sur vos comptes, il reste de l’argent », c’est ça (rires) ?

– Jérémie : Non, non, je lui ai expliqué mon cheminement, je lui ai expliqué que j’ai trouvé quelque chose sur internet qui m’aidait beaucoup, qui nous aidait, et qu’on allait tout faire pour placer de l’argent au maximum. Donc on a placé de l’argent. À titre indicatif, en recevant nos crédits d’impôt, parce qu’on a acheté une maison, on a placé environ 1 300 € de côté sur notre compte chèque où il y a les prélèvements variables et sur le compte où il y a prélèvements fixes on est presque à 2 000 €. Là, je dis début septembre, on sera à 2 000 € fin septembre à peu près. On s’en sort plutôt bien, les 1 300 € nous ont permis de partir en vacances, chose qui… Avant on partait en vacances… tout était permis et puis « on verra ça à la rentrée ». Sauf qu’à la rentrée, il y a les activités pour les enfants, il y a les reprises, les impôts…

– Michaël Ferrari : Le tiers provisionnel qui arrive…

– Jérémie : Tout à fait, les charges d’entretien des appareils de chauffage… Enfin, voilà. À l’époque, on arrivait… on était à découvert, et puis on était encore plus a découvert au mois de septembre. Et là du coup, nous ne sommes pas à découvert, et il nous reste un peu d’argent de côté sur le compte de charges variables, qui nous permettra de payer tout ce qui est activité et entretien des machines de chauffage.

– Michael Ferrari : Wow, j’adore vraiment comment vous avez simplement pris conscience de la situation et puis décidé de mettre un plan en action qui semble assez simple : commencer à assumer les dépenses, puis organiser un peu vos comptes, et puis en quelques mois vous avez le résultat. C’est aussi ça qui est satisfaisant, c’est de voir que ça fonctionne.

– Jérémie : Ça faisait un peu peur au début. Le fait de mettre en place quelque chose comme ça c’est un peu effrayant, puisqu’on se dit « Mon Dieu, est-ce qu’on va y arriver ? » (je pense qu’il y a une question d’estime de soi là-dedans) et après ça devient beaucoup plus simple et on s’aperçoit que, mine de rien, en pouvant mettre comme ça de l’argent de côté et avoir une gestion des comptes correcte, sans être à découvert, on a aussi plus de poids face au banquier. On peut dire « maintenant stop, moi ce prélèvement-là… vous m’avez prélevé tant parce que j’étais à découvert, non ! ». On a quand même réussi à renégocier des charges qui avaient été prélevées au début de l’année du fait de notre découvert, de s’en faire rembourser une partie, pas tout, parce que, à juste titre, on était vraiment à découvert d’une manière importante. L’objectif maintenant va être pour nos charges fixes, on a demandé de ne pas en avoir, et là l’objectif va être pour le compte charge variable d’annuler l’autorisation de découvert qu’on avait.

– Michael Ferrari : Wow, ça, tu vois, j’aime bien ça. C’est un bon principe parce que c’est ce que tu retrouves dans le livre, c’est-à-dire d’appliquer des idées simples qui ne te ne permettent pas d’aller là où tu allais avant, de commettre les mêmes erreurs. En n’ayant pas d’autorisation au moins c’est clair, donc vous devez gérer vous-même les comptes et la somme d’argent qui reste pour ne pas en avoir besoin. Ça, c’est un bon principe que je trouve à la fois sain et puis à la fois qui utilise à bon escient la psychologie humaine. C’est vraiment des principes que j’aime bien.

– Jérémie : Alors c’est vrai, qu’avec le peu de recul, parce que ça ne fait quand même que quelques mois, on est quand même très tenté par cette société. On dit société de consommation, mais ça va au-delà de ça, puisque par exemple quand on était à découvert « oh vous avez un découvert, on peut augmenter votre autorisation à 2 000 € ». C’est vrai qu’on n’a pas l’argent, on se dit « on y va quand même, si le banquier dit que c’est ok, on fonce ». Je pense qu’effectivement il faut s’imposer une discipline, mais il faut aussi qu’elle nous soit imposée puisque c’est toujours tentant de pouvoir faire plus que ce qu’on peut.

– Michael Ferrari : Oui, oui, c’est vrai que quand on réfléchit comme ça, on remporte sur le banquier la responsabilité d’une certaine manière, on se dit « si lui me dit que c’est bon, ça veut dire que c’est bon, sinon il ne me donnerait pas l’argent », et l’on rentre dans un mode de raisonnement où d’une certaine manière on se dédouane un peu et c’est vrai qu’après c’est la fuite en avant. Comment votre entourage a vécu ça ? Parce que moi je sais pour avoir accompagné des gens et l’avoir vécu moi-même, quand on fait ce genre de changement l’entourage est toujours un peu surpris.

– Jérémie : L’entourage, on va dire…

– Michael Ferrari : Ou le banquier aussi…

– Jérémie : Notre famille n’était pas spécifiquement au courant de ces difficultés financières, parce que, c’était par volonté, on estimait qu’on n’avait pas à être jugé par eux. Voilà, ils n’étaient pas forcement au courant. Nos amis proches l’étaient, ils sont tombés un peu des nues (rires), puisqu’effectivement c’était un autre mode de fonctionnement et certains ont demandé à voir le blog (rires), mais il n’y a pas eu tellement de changement. Malgré tout la gestion des comptes reste une question très intime, en tout cas dans notre groupe d’amis, malgré qu’on peut parler de salaire, on ne parle pas forcement de nos dépenses quotidiennes. De la part de notre banquier (c’est lui que j’avais encore au téléphone toute à l’heure, il était un peu surpris), il a souhaité attendre quelques semaines avant de voir comment ça évoluait et on a refait un point brièvement tout à l’heure et il disait qu’effectivement sur la gestion des comptes que c’était bénéfique pour nous même si on avait quitté en grosse partie leur banque… Ça tenait comme beaucoup plus la route par rapport à ce qu’on a fait précédemment

– Michael Ferrari : Il constatait bien la différence.

– Jérémie : Le changement oui, aussi bien lui que notre nouvelle conseillère dans la nouvelle banque où on est allé pour la renégociation de prêt et ça, c’était quand même important.

– Michael Ferrari : Quand tu disais tout à l’heure qu’on est tenté par la consommation, par acheter des choses, moi ça me m’interpelles et ça me rappelle, tu sais, dans le livre, je parle du fait d’avoir des projets d’épargne, des projets d’investissements. Finalement, quand tu prévois d’acheter quelque chose, tu commences par épargner régulièrement pour pouvoir un jour te le permettre. Ça, c’est l’antidote un peu au besoin de consommer. Aujourd’hui, est-ce que vous avez prévu des projets d’épargne ou d’investissement, ou la question plus globale, c’est quelles sont les modifications que vous envisagez dans la gestion de vos finances à l’avenir ?

– Jérémie : Alors en parallèle de tout ça, on a, par l’intermédiaire d’amis, on a rencontré un monsieur qui fait de la gestion patrimoines et qui lui nous a aidés, puisqu’en lisant ton blog j’étais intéressé par les PEA, mais ça me paressait un peu compliqué. Moi, j’avais un compte-titre (il faut savoir qu’à mes dix-huit ans, j’ai ouvert compte-titre, assurance-vie en mettant énormément d’argent de côté parce que j’habitais chez ma mère et je travaillais et cet argent-là m’a servi pendant les études d’infirmier pour payer les charges mensuelles parce que je n’avais presque plus de salaire) donc cette épargne avait fondu et je ne m’étais jamais réintéressé à tout ça. J’ai trouvé ça plus prudent d’avoir quelqu’un qui pouvait m’en parler régulièrement et donc on a pris la décision d’ouvrir un PEA pour mon épouse par l’intermédiaire de ce gestionnaire de patrimoine et en parallèle on voulait, en terme d’investissement, acheter un appartement sur Rennes pour faire du locatif dans un but de rentabilité, dans un premier temps, et dans un deuxième temps prévoir pour la retraite. La réalité nous a rattrapés puisqu’ayant peu d’épargne et des prix très importants sur Rennes, ce n’était pas possible. C’était possible, mais on ne le souhaitait pas parce qu’on ne pouvait plus mettre d’argent de côté, donc ce n’était pas le but. Ensuite, on nous a proposé d’acheter des SCPI, c’était plus pratique pour nous. Mon épouse était plus réticente puisqu’on ne savait pas clairement dans quoi on investissait notre argent.

– Michael Ferrari : Oui, les SCPI, pour les gens qui ne connaissent pas, c’est ce qu’on appelle la pierre papier : ce sont des titres de sociétés qui gèrent des parcs de biens immobiliers. Effectivement, la difficulté c’est que c’est immatériel donc ça demande d’analyser ce que l’on achète comme on le fait lorsqu’on achète un titre en bourse.

– Jérémie : Oui, c’est assez opaque. On avait l’impression que c’était assez opaque, qu’on avait plus de difficulté à voir les différentes choses, les différentes charges et tout ça, puisqu’on avait juste un prix final. On n’était pas persuadé de la chose, et donc, il y a quelque temps, quand on a acheté notre maison (on a acheté une maison de bourg qui est assez grande avec des dépendances derrière, il y a environ 167 m² de dépendance en pierre), on n’avait pas de projet précis pour ces bâtiments, qui sont extrêmement abîmés par le temps. Là, le projet serait de faire un gîte, ce qui nous permet, d’une, d’entretenir le bâtiment, et de deux, d’avoir un revenu supplémentaire, qui nous permet d’amorcer le prêt et les charges dues au gîte pour ne pas que ça soit lourd pour nous, pour que les bâtiments puissent rester dans un bon état et qu’on n’ait pas à débourser énormément. Là, on est en train de voir ça. On a actuellement fini les devis. J’ai rendez-vous à la banque encore demain pour finaliser le projet, pour voir si c’est quelque chose de viable. On a eu des exigences dans les demandes de prêt, c’est là que je disais aussi que le fait de montrer qu’on mettait de l’argent de côté nous a permis d’appuyer ça. On a expliqué au banquier que l’on met à peu près 590 € de côté par mois, environ 600 €, et qu’on ne voulait pas qu’un remboursement de prêt de travaux dépasse les 300 €, pour qu’on ait quand même une marge où on met de l’argent de côté, sachant que nos salaires vont continuer à augmenter. On ne voulait pas que ça dépasse ça, et puis il y avait tout un calcul de rentabilité par rapport à ce qu’on pouvait louer le gîte. Il faut qu’on le loue environ 4 mois dans l’année, 4 mois pleins, pour que ça devienne rentable pour nous, ce qui est quand même assez peu. On est une région assez touristique, les gîtes sont très demandés sur ma commune. Dans notre négociation, c’était : « on ne part pas à plus de 300 €, donc qu’est-ce que vous nous proposez comme prêt ? Il y a une chose sur laquelle nous serons intransigeants, c’est que nous ne voulons pas de pénalité de remboursement du prêt, puisque le but de notre opération, c’est à chaque fin d’année de faire un bilan et l’argent qu’on a excédent, de le mettre en remboursement anticipé ». On a obtenu, au grand étonnement de notre conseiller en gestion de patrimoine, cette clause de ne pas avoir de pénalité de remboursement des frais anticipés. Maintenant, on finalise le projet.

– Michael Ferrari : Ok, en tout cas, je trouve intéressant de partager ton histoire, de voir d’où vous partiez il y a quelques mois, et finalement d’arriver maintenant où vous êtes en situation bénéficiaire, les choses sont sous contrôle, vous avez des projets d’investissement pour l’avenir. Je te remercie pour le temps que tu as pris. Je ne sais pas si tu veux ajouter un dernier mot par rapport à ce qu’on s’est dit…

– Jérémie : Je pense qu’il faut que les gens aillent sur le blog et qu’ils lisent les livres, parce que c’est très constructif et aidant. Moi, je suis très satisfait je le conseille à des personnes que je connais !

– Michael Ferrari : Je te remercie en tout cas et voilà un témoignage intéressant de comment on peut retourner une situation financière sans forcément tout révolutionner.

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Commentaires 9

  1. Super article, merci pour la transcription.
    Un petit bémol tout de même, le texte est truffé de fautes et j’ai eu du mal à lire certaines phrases à cause de la ponctuation manquante par endroit.
    Une petite correction et ce sera parfait!

    1. Post
      Author
  2. Je suis vraiment fan de l’idée d’utiliser une surface inexploitée pour qu’elle génère des revenus (le gite).

    Féliciations à vous deux pour votre parcours.

  3. C’est impressionnant à quel point on peut passer des années à se former et apprendre des compétences pour exercer un métier sans avoir la moindre notion de comment gérer ses finances personnelles, ses économies, ses investissements, etc. par la suite. Je sais de quoi je parle puisque j’ai étudié pendant 6 ans après le bac.

    Notre système éducatif a une énorme lacune de ce coté-là et il est temps pour tout le monde de rattraper ce retard et de prendre leur finances en main.

    Félicitations à toi en tout cas Jérémie, tu sembles être sur la bonne voie 😉

    Ben

  4. Félicitations Jérémie tu es sur la bonne voie continue ainsi,

    @Ben: Si tu as compris le principe de l’éducation financière et que tu en profite bravo, mais ne rêve pas pour le système éducatif mondial il ne changera pas demain.

    Personnellement ça fait peut de temps que j’ai compris cela et j’ai entrepris des actions comme acheter le livre de Michael, et voilà en trois semaines j’ai stopper l’hémorragie, j’ai réussis à supprimer les frais bancaires ( $12/Mois) pendant un an dans un pays (Québec, Canada) où les banques vous exigent d’avoir un minimum en tout temps de $2000 à $3000 pour bénéficier $0 de frais…..

  5. Bien joué Jérémie!

    J’aime beaucoup la façon dont tu as régulé tes comptes après le “déclic”. Simple et efficace.

    Le point clé pour moi c’est le moment où tu es passé de “l’autre côté de la barrière”:
    – du négatif chaque mois, avec tous les problèmes qui vont avec : aggios, banquiers, stress,… ;
    – au positif, avec tous les bénéfices qui vont avec : relaxation, fierté d’avoir réussi à prendre les choses en main, crédibilité par rapport au banquier -> facilité à obtenir le prêt,…

    Bonne continuation à toi.
    Philippe

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