Comment utiliser le stress pour accélérer votre productivité ?

Andrei Sakharov
photo credit: futureatlas.com

A la croisée des blogs de ce mois-ci est organisé par Nicolas et parle du stress. J’ai souhaité aborder la question sous cet angle : comment faire en sorte d’utiliser son stress pour améliorer sa productivité ?

Il est désormais assez connu qu’il existe 2 sortes de stress : un plutôt positif et un plutôt négatif.

Le stress est la manifestation de la réponse que vous faites à un stimuli. Par exemple, dans un embouteillage, certaines personnes vont être stressées alors que d’autres resteront plutôt neutre. S’il est possible de choisir la réponse que l’on va avoir à chaque stimuli externe, les situations de stress révèlent souvent des éléments sur lesquels nous n’avons pas de contrôle direct comme par exemple le stress de prendre l’avion.

Le stress est un sujet assez sérieux sous lequel un très grand nombre de pathologies et de décès sont classés.

Petit tour d’horizon.

Les types de stress

1. Le stress aigu est un stress précis et particulier comme un bruit provenant des voisins. Il ne dure pas.

2. Le stress aigu répétitif est un stress aigu récurrent. Le bruit provenant des voisins n’aura pas du tout le même effet s’il se produit une fois que s’il se produit chaque jour ou chaque semaine. Ses effets sont beaucoup plus nocifs.

3. Le stress permanent est un stress de l’esprit. Si vous manquez d’argent, vous allez être stressé en permanence. Typiquement c’est un stress diffus et dont les personnes n’ont souvent pas conscience.

Le premier type de stress peut être facilement appréhendé et utilisé de manière positive. Le second type de stress sera beaucoup plus difficile à gérer. Le troisième est trop discret pour être noté.

Échelle des facteurs du stress (source)

(d’après Holmes et Rahe, 1967)

Indépendamment de tout contexte :

  • Mort du conjoint : 100
  • Divorce : 73
  • Séparation conjugale : 65
  • Emprisonnement : 65
  • Décès d’un proche parent : 63
  • Blessure ou maladie physique : 53
  • Mariage : 50
  • Perte d’emploi : 47
  • Réconciliation conjugale : 45
  • Retraite : 45
  • Maladie du conjoint : 44
  • Maladie d’un proche : 44
  • Grossesse : 40
  • Naissance : 39
  • Arrivée d’un nouveau membre dans la famille : 39
  • Modification de la situation financière : 38
  • Mort d’un ami intime : 37
  • Changement de travail : 36
  • Modification du nombre de disputes avec le conjoint : 35
  • Modification de responsabilités professionnelles : 29
  • Départ de la maison d’un enfant : 29
  • Difficultés avec la belle famille : 29
  • Début ou arrêt de travail du conjoint : 26
  • Début ou fin de scolarité : 26
  • Changement dans les conditions de vie : 25
  • Changement des habitudes personnelles : 24
  • Conflits avec employeur : 23
  • Déménagements : 20
  • Changement des loisirs : 19
  • Changement des activités sociales : 18
  • Changement dans les habitudes de sommeil ou repos : 15
  • Changement du nombre de personnes vivant dans la famille : 15
  • Petites infractions de la loi : 11

Les manifestations du stress

Lorsqu’une situation de stress arrive, les réactions peuvent être très diverses. Souvent physiques, le stress provoque des effets sur la respiration, le rythme cardiaque ou encore la tension musculaire.

Une situation de stress négatif peut être définie comme une situation dans laquelle vous perdez vos moyens et certaines de vos capacités habituelles.

A contrario, un stress positif se manifestera par une euphorie, une énergie ou encore une motivation supérieure à la normale.

Comment utiliser le stress pour améliorer votre productivité ?

Le stress est un excellent outil pour améliorer sa productivité. De nombreux étudiants ne travaillent que très proche d’une échéance afin d’être stressés pour réaliser le devoir qu’ils doivent rendre le lendemain. Le sentiment d’urgence permet d’agir.

L’élément le plus connu pour utiliser son stress est la loi de Parkinson qui dit qu’une tâche prendra le temps qu’on lui alloue.

Cette observation date de 1955 et s’appuie sur l’étude de fonctionnaires. D’après Parkinson, le nombre de fonctionnaire augmente de 5 à 7 % sans que la charge de travail augmente. C’est aussi connu sous le nom de la loi de la multiplication des subalternes qui est à rapprocher du principe de peter qui raconte que l’on tend naturellement à s’élever jusqu’à son plus haut niveau d’incompétence.

Autrement dit, si vous avez 2 heures pour choisir un fond pour le nouveau support marketing de l’entreprise, vous allez certainement y consacrer ces 2 heures. Si vous confiez 2 tâches à réaliser dans la journée à un collaborateur, il prendra la journée pour les réaliser. Si, au contraire, vous vous donnez 30 minutes pour choisir ce support, la tâche ne prendra que 30 minutes.

Le stress de l’échéance est un outil puissant.

C’est un aspect que l’on retrouve chez de nombreux créateurs : le sens de l’urgence.

Dans le cas où un client appelle et laisse un message, la personne lambda aura tendance à attendre un peu “le bon moment” pour le rappeler alors que quelqu’un avec “le sens de l’urgence” le fera immédiatement. C’est donc un stress choisi plutôt qu’un stress subi !

Je ne suis pas de nature stressée. C’est même parfois un reproche qui m’a été fait car bien souvent le fait de ne pas être stressé est assimilé à un manque de motivation.

Cela dit, j’utilise régulièrement des échéances très courtes que je positionne moi-même afin de me pousser à réaliser les tâches importantes et non urgentes. Typiquement ce sont celles que l’on ne fait jamais en y pensant toutes les semaines.

J’ai une certaine capacité à résister au stress extérieur qui me permet de prendre de nombreux évènements avec du recul. L’avantage sur ma productivité c’est qu’il me sera beaucoup plus facile de rester concentré malgré le stress de l’environnement dans lequel je me trouve.

Il est possible d’utiliser également cette technique pour préserver votre productivité et mieux gérer les interruptions.

Les fouteurs de stress

Ceux que j’appelle les “fouteurs de stress” sont de partout. Ce sont les gens qui ont le chic, parfois consciemment, de vous stresser. Cela peut autant être votre supérieur hiérarchique que votre conjoint. Ils savent utiliser ce petit bouton qui va vous mettre sous stress pour vous faire faire ce qu’ils attendent de vous.

Une journée où l’un de ces “fouteurs de stress” se manifeste est typiquement une journée perdue dans les abysses du temps. C’est la journée où vous n’accomplirez que 20% de votre travail habituel (ou pire, vous allez faire une grosse erreur).

Donc si l’une des utilisations du stress est de s’appliquer un stress positif, l’autre utilisation est de contenir et éviter les fouteurs de stress :

  1. Éteignez les sources de communication (téléphones, email)
  2. Éviter de communiquer avec eux
  3. Affichez votre refus de subir leur stress

En résumé, préservez-vous ! Evitez le stress que l’on vous impose. Choisissez le stress qui vous fait avancer.

Le mot de la fin

Le stress est l’un des mals du siècle. Pour autant ne laissez pas le stress vous détruire. Sachez reconnaitre une situation de stress et y répondre de manière appropriée. Bien utilisé, c’est un très bon outil pour augmenter votre capacité de travail.

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Commentaires 7

  1. Pingback: Croisée des Blogs mars: le stress | Stop Timidité

  2. Très bon article, merci pour les astuces.

    Je suis très étonné de voir “Mort d’un ami intime : 37” aussi bas dans le classement, c’est quand même pas rien!

  3. Post
    Author
  4. Cet article m’a fait pensé à un concept dont mon professeur de golf m’avait parlé. C’est “être dans la zone’, un moment où on ne joue plus consciemment, mais où le corps passe en “pilote automatique” et accomplit les tâche avec une excellence inconsciente. La psychologie appelle ça le “Flux’ (http://en.wikipedia.org/wiki/Flow_(psychology)). Les sportifs s’entraîne à atteindre ce “Graal”. En recharchant, il existe même des méthodes pour optimiser l’ordonnancement des tâches et rentrer dans le “flow” (http://kevinchiu.org/kevin_chiu_procrastination.pdf)

    Est-ce déjà arrivé à quelqu’un ?

    1. Post
      Author

      Oui, régulièrement. C’est essentiel pour avoir une bonne expérience de ce que l’on fait. Le livre Flow: The Psychology of Optimal Experience est d’ailleurs excellent à ce sujet.

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