Comment avoir de l’énergie à revendre

Lorsqu’on parle d’efficacité personnelle, on évoque souvent les techniques ou les outils qui permettent d’être plus efficace mais on oublie souvent les raisons plus profondes et structurantes.

Avoir de l’énergie ou être énergique est l’une d’entre elle car si vous n’êtes pas capable de gérer votre énergie, vos projets en pâtiront.

Si l’on fait une analogie, ce serait celle d’une voiture et de son carburant. L’énergie est à la fois l’autonomie (combien d’heures vous pouvez travailler) que la vitesse maximale (quel niveau de concentration pouvez-vous atteindre).

Travailler longtemps et à un haut niveau de concentration est un différenciateur énorme et une qualité recherchée. Travailler de longues heures n’est pas forcément un objectif durable mais c’est nécessaire pour faire décoller les projets ou pour gérer plusieurs projets à la fois. Par exemple, je ne me considère pas comme quelqu’un travaillant de longues heures mais je suis capable de faire une journée de consulting et d’enchainer avec quelques heures sur le blog sans trop de difficultés.

Avec le temps, j’ai identifié quelques idées pour maintenir et augmenter mon niveau d’énergie. Si cette énergie ne sert pas nécessairement à travailler, elle peut simplement permettre qu’après une bonne journée de travail vos passiez un moment agréable en famille.

Si l’énergie n’est pas une préoccupation à 20 ans, elle commence à le devenir à 30 et prendra de l’importance avec l’âge !

Comme pour votre voiture, l’énergie provient d’une source. La première chose à faire est donc de préserver et de développer la source de cette énergie. Cela consiste a suivre des principes bêtes et méchants :

Manger “bien”, dormir assez

Reprenons depuis le début ! Peu importe ce que bien signifie pour vous, bien manger est capital vu que c’est de là que provient l’énergie “brute” pour votre corps. “bien” peut cependant se définir par manger ni trop, ni trop peu et par manger des aliments adaptés à votre corps. Pour cela, vous devez être en mesure de détecter qu’un plat en particulier provoque des difficultés de digestion ou de l’inconfort (le cas de petites allergies alimentaires) et bien évidemment éviter ces plats !

C’est la partie entrante. Un autre élément entrant, c’est le repos. Ici encore, restons simples et pragmatiques : il faut dormir suffisamment pour être reposé et pas plus (des études montrent qu’au delà de 9 heures de sommeil, des effets néfastes se manifestent). Faut-il pratiquer un sommeil polyphasique pour autant ? Certainement pas. Se contenter de bien dormir 7/8 heures est suffisant.

Renouveler son énergie

Manger et dormir influence la quantité et la qualité mais si il y a d’autres moyens complémentaires de le faire.

L’un des plus efficaces, c’est de faire du sport. Si faire du sport pour vivre plus vieux est discutable (avec l’âge vous avez plus de chances de vous blesser qu’autre chose!), le faire pour être énergique au quotidien fonctionne.

Faire une petite activité physique est le meilleur moyen de renouveler votre énergie : de transformer vos réserves en état émotionnel positif. La plus évidente manifestation est celle-ci : si vous vous sentez un peu faible durant la journée, levez-vous et faites une activité physique (de marcher à courir selon votre condition), vous aurez une nouvelle perspective sur les sujets en cours.

Préserver sa force vitale

C’est là que les choses deviennent intéressantes. Nous avons rapidement parlé de la manière d’accumuler de l’énergie (la quantité), le niveau 1 en quelque sorte, mais l’effet de levier se situe dans la dépense et peut se résumer ainsi :

Chaque friction dans votre vie draine inutilement de l’énergie

Les frictions vont influencer la qualité de votre énergie. D’après Tony Schwartz et son excellent livre « The power of full engagement » décrit la capacité comme un état d’esprit en disant que la clé de l’efficacité personnelle ne se situe pas dans la gestion du temps mais dans la gestion de l’énergie.

Qu’est-ce qu’une friction ?

  • le projet foireux sur lequel vous avez été embarqué
  • les jugements permanents que vous émettez au sujet de vos collègues
  • le jugement que vous faites de vous-même
  • l’animosité entretenue avec d’autres personnes
  • le conflit avec ce vendeur qui ne vous a pas remboursé votre argent

Vous devez examiner vos journées pour savoir avec quel niveau de frictions vous devez composer. Etes-vous du style à vous battre contre tout ce qui vous offense ou choisissez-vous quelques combats seulement ?

La difficulté, c’est de ne pas passer d’un extrême (vous VS le monde) à l’autre qui consisterait à adopter un comportement d’évitement des conflits. Je ne recommande pas d’éviter tous les conflits mais épargnez-vous des difficultés en évitant la plupart des conflits pour une seule raison : il est très rare que vous ayez un intérêt à entrer en conflit. Même si vous le faites, adoptez un certain détachement. Ne laissez pas un conflit drainer toute votre énergie, particulièrement si vous devez être créatif.

Les plus grands champions ou hommes politiques le savent bien car ils cherchent toujours à déstabiliser leurs adverses en titillant la corde sensible. Dans le monde des échecs, certains joueurs sont connus pour délibérément jouer de cela (arriver en retard, faire attendre un impatient, s’habiller étrangement…)

Dans tous les arts martiaux, la doctrine est toujours : si vous le pouvez, évitez le combat. Vous ne savez jamais comment cela va se passer.

La difficulté, c’est d’avoir un objectif suffisamment fort pour que toutes ces distractions ne vous détournent pas de la cible mais c’est un autre sujet !

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